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COMPTE RENDU NOBODY

Par   •  29 Août 2018  •  1 799 Mots (8 Pages)  •  477 Vues

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Mais face à autant de familiarités, toutes dissimulées sous un code de conduite qui se veut être cassé et réapproprié en plus « familier » justement, on se trouve face à un double-jeu venant en partie rendre ce côté froid et désordonné aux relations humaines dans cette représentation.

Tous les employés possèdent une feuille d’évaluation qui leur donne un pourcentage dans plusieurs notions qu’ils doivent remplir. Là où je trouve la présence de cette fiche paradoxal est qu’elle est là pour juger leurs aptitudes à travailler, les poussant à faire de leur maximum tandis qu’ils sont aussi jugés sur leurs relationnels bien qu’ils sont incapables d’en crée un vrai.

Un autre point qui rend cette pièce froide au niveau des relations, est la présence de connotations sexuelles ainsi que de rapport durant la performance filmique.

Le sexe au travail fait perdre au sexe ce qui le rend intime et magique dans certains cas.

Cet axe est intéressent puisqu’il est nous est révélé à plusieurs reprises que les collègues de l’entreprise avaient des relations entre eux : comme Jean et l’unique actrice portant un tailleur avec un pantalon sur scène, qui se sont embrassés et qui réitèrent cela lors de la soirée des employés à laquelle ils couchent. Cette relation est visible avec Camille et l’actrice portant une frange, qui auraient visiblement eu une liaison.

Cette dimension casse aussi les relations humaines, les rendant malsaines et dérangeante.

III ) Une vie privée trop absente

Au travers du personnage de Jean Personne, nous nous rendons suffisamment compte de l’absence de vie privée auquel ces employés font face constamment.

Je vais surtout énoncer de nouveau des précédents points qui au final, suivant leur contexte, illustrent parfaitement cette vie privée laissée de côté.

Reprenons le cas de Jean qui, bloqué au travail et surpassé par les évènements en vient à oublier sa femme qui lui laisse à répétition des messages vocaux : sa femme Joy lui apparaît en « hallucination » vêtu d’une robe rose clair et ne portant aucunes chaussures, puisqu’a certains moments de la pièce nous avons la capacité de la voir vivre des moments avec lui. Elle apparaitra une seule fois en tant qu’ « hallucination » sur son lieu de travail, avant de finalement arriver de plein pieds pour lui demander si oui ou non ils gardent l’enfant qu’elle porte.

Avec Jean, donc avec le personnage principal, nous avons une autre vision pas spécialement plus poussé à mon gout mais assez explicite pour nous faire comprendre ce qu’il vit lui et ses collègues. Le travail le déconnectant totalement de sa vie, il en arrive à ne plus se rendre compte du temps qu’il passe là-bas, sa femme vient le hanter et arrive à le ramener.

La situation est la même pour ses « amis » du travail, puisqu’ils vivent des situations similaires dans un sens, relatant le fait qu’il se sentent seuls : comme l’actrice blonde qui parle du fait qu’elle se masturbe puisqu’elle sous entend qu’elle n’a pas le temps de se trouver un compagnon, comme lorsque Tom se fait viré et qu’il erre dans le bâtiment et qu’il supplie Morgane pour lui accorder de son temps afin de devenir des amis, comme lorsque l’acteur jouant le personnage portant des lunettes et colérique chronique qui dit ouvertement à sa DRH qu’il ne connaît pas ce que c’est la « vie privée ».

Le fait que tous ces employés n’ont pas de vraie vie privée se remarque par un point que j’ai cité plus haut, parlant en rapport avec le sexe dont ils abusent.

Ayant besoin d’avoir un contact humain (qui expliqué dans la première partie) ils compensent en se raccrochant à quelque chose de plus ou moins bestiale, leur donnant un semblant de rapport et d’intimité qu’ils n’arriveront jamais à récupérer.

Pour conclure, avec ces trois points, on est capable de faire un lien avec la société dans laquelle nous évoluons. Nous sommes actuellement dans une époque qui nous demande le meilleur de nous pour se démarquer, nous sommes aussi dans une société qui nous montre du doigt à nous et à tous nos actes (cf la feuille d’évaluation de la pièce). Cette pression entraine donc un surpassement qui nous demande aussi de donner le plus de nous même, nous poussant inconsciemment à nous couper de tous ce que nous aimons pour être le meilleur dans une catégorie et donc ici d’une travail, du quel nous pouvons être facilement viré ; notion qui d’ailleurs a été répété plusieurs fois au long de la pièce.

Cette notion de solitude et de peur du renvoie est justement quelque chose qui tracasse les travailleurs actifs de cette génération et des générations à venir, auxquelles il leurs sera demandés de plus en plus de chose. Le fait aussi que les personnes doivent être aussi bon sur le relationnel qui au final n’est qu’une utopie sur le lieux du travail ; tous ces éléments font de la vie de ces employés rapidement une débauche qu’ils ne maitrisent plus car incapable de se rattraper au travail et ne croyant plus en eux ni en leurs cercles d’amis ou familiales, ils finiront par s’adonner à de simple pulsion comme il a été montré dans cette représentation filmique NOBODY -MISTER NOBODY-.

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