Travail et réalisation de soi
Par Matt • 1 Mars 2018 • 1 384 Mots (6 Pages) • 572 Vues
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Emile Durkheim a introduit le principe de solidarité mécanique. Cette dernière est définit par la similarité des individus dans les sociétés traditionnelles à forte conscience collective. Durkheim lui oppose la solidarité organique qui décrit un type de lien social caractérisant la société moderne. Dans ce type de solidarité, la cohésion sociale est fondée sur la différenciation et sur l’interdépendance des individus entre eux qui favorise la division du travail et l’individualisme.
Le travail créé donc de la solidarité mécanique, fondée sur les ressemblances et non uniquement de la solidarité organique. Il participe donc doublement aux phénomènes d’intégration sociale qui désignent à la fois l'état d' une société caractérisée par un haut degré de cohésion sociale et le processus, qui rend compte des interactions d’un individu avec les membres de la société, à laquelle il appartient au cours de sa socialisation.
La montée de l’individualisme est une évolution sociétale. Le problème d'aujourd'hui est que souvent le lien social a été abîmé, abandonné, on ne peut plus compter sur les autres car la communauté est divisée et désorganisée. Cela se traduit par l'individualisation des performances, de plus en plus d'évaluations, des phénomènes de concurrence, une forte compétitivité...
Malgré tout, le travail reste une instance d’intégration essentielle pour les hommes. Seulement, sa capacité d’intégration a toutefois tendance à s’affaiblir, parce que certains salariés sont exclus du travail, parce que d’autres sont intégrés de manière instable et parce qu'enfin, pour l’ensemble des salariés, le travail est moins pourvoyeur de sentiment d’appartenance et de relations sociales qu'avant.
2) Sentiment d’appartenance sociale
Le travail créé un sentiment d’appartenance à un groupe professionnel plus ou moins large (métier, classe sociale...). Cela permet aux individus de se référer aux normes, coutumes, usages du groupe auquel il appartient pour se sentir exister.
Jusqu’en 1982, l’INSEE (Institut National de la Statistiques des et Etudes Economiques) recensait des CSP (Catégories Socioprofessionnelles). Puis, l’évolution de l’économie a rendu nécessaire un changement de nomenclature (classement), de ce fait, l'INSEE définit désormais des PCS (Professions et Catégories Socioprofessionnelles). La PCS d'une personne est un indice faible de l'appartenance de classe.
En se basant sur la fonction des personnes l’INSEE a défini, globalement, 6 PCS :
- Les agriculteurs exploitants
- Les artisans, commerçants et chefs d’entreprise
- Les cadres et professions intellectuelles supérieures
- Les professions intermédiaires (instituteurs, fonctionnaires, employés administratifs, personnels de service, clergé)
- Les employés
- Les ouvriers.
Des études sociologiques mettent en évidence la corrélation étroite qui existe entre PCS d’une part, et revenu et diplôme d’autre part. Or ces deux indicateurs (revenu et diplôme) sont également les principaux critères de l’appartenance de classe. Classe sociale et PCS sont donc étroitement liées. Néanmoins, elles n’échappent pas aux difficultés rencontrées par toute nomenclature, les postes ne sont pas homogènes et les frontières entre les catégories sont floues.
Les reclassements entraînés par le changement de nomenclature de 1982 ont abouti à la constatation d’une "moyennisation" de la société qui se justifie par la diminution de la part des ouvriers et l'augmentation des employés et des professions intermédiaires sur le marché du travail.
Avoir un emploi contribue à donner à l'individu le sentiment d'une identité professionnelle reconnue par les autres. Cela lui permet d'accéder à un statut social servant de repère régulateur pour aider à se situer dans la hiérarchie sociale. La personne va, petit à petit, intérioriser indirectement les normes de comportement attachées au statut occupé. Dans le collectif de travail (entreprise, atelier, administration...) chacun sait comment se conduire à l'égard des autres et peut savoir comment les autres vont se comporter à son égard. Le travail prépare l’individu à occuper son statut professionnel par l'intériorisation des compétences, des savoirs faire, des horaires, de la hiérarchie, des différents rôles sociaux qui sont associés au travail.
La sociabilité professionnelle, outre les comportements dont elle est porteuse, peut avoir pour vertu de "socialiser" les éventuelles difficultés rencontrées par une personne, dans son travail, dans la mesure où les autres sont confrontés aux mêmes problèmes qu’elle. Ce vécu similaire contribue à dédramatiser les situations problématiques et permet de mettre en commun
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