Naît on libre ou le devient-on

...

de leur ignorance, par lequel il guérissait les âmes de la dépravation en les faisant accoucher de la vérité tout comme le fait la raison. Cet art socratique permet finalement déceler la vérité en soit tout comme le conseille l’inscription au-dessus du temple de Delphes « Connais-toi toi-même ». En plus d’inciter à connaître sa raison, l’épigraphe pousse à la recherche de la connaissance du bien qui permet d’avoir une vie bonne. Pour attendre cet objectif – qui est d’ailleurs propre à la philosophie elle-même – il est important de connaître la vertu, symbole d’excellence chez les Grecs.

Derrière cette envie de guérir les âmes et libérer les Hommes, il y a avant tout un désir de justice face aux sophistes manipulateurs qui, embrouillant les esprits à l’aide de leurs arguments fallacieux que sont les sophismes, guident eux aussi les Hommes mais droit dans l’illusion. C’est par ces manipulations qu’ils peuvent obtenir le pouvoir tout en plongeant la société dans une dépravation emplies d’illusions. Ce n’est pas seulement donc pour se libérer de la caverne qu’il est nécessaire de réussir à faire appel aux yeux de son âme, mais aussi pour ne pas sombrer dans la manipulation malsaine de mauvaises personnes nous éloignant d’une vie bonne.

Cette thèse du devenir libre est cependant mise à mal avec la nécessité absolue d’avoir besoin d’un guide extérieur comme le montre la maïeutique ou bien l’allégorie de la caverne avec le philosophe guidant le prisonnier vers la liberté.

En suivant l’idée d’une liberté naturelle, on soulève le sujet du libre arbitre que Descartes traite dans la quatrième méditation de son écrit Méditations Métaphysiques. D’après lui le libre arbitre est une capacité naturelle chez l’Homme à se déterminer sans être déterminés par une cause extérieures. Elle est au fondement de la responsabilité qui elle-même nous définis en tant qu’être humain puisqu’un animal est par définition irresponsable.

D’après Spinoza, le libre arbitre n’existant pas, il y a une remise en cause même du sujet que « on » symbolise. Ce n’est pas pour autant qu’il considère qu’il n’y a pas de libertés, seulement que le libre arbitre est une illusion puisque nous sommes nécessairement déterminés par des lois ou des contraintes. Mais donc afin d’être libre il faut avoir connaissance de ces lois qui nous détermine afin de s’en libérer.