MÉDECINE ET DROIT DE L'HOMME
Par Ninoka • 20 Février 2018 • 2 346 Mots (10 Pages) • 673 Vues
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III-1-2. Volontaires sains
Il convient de saluer la bravoure des valeureux chercheurs et savant dans ce domaine et à ce niveau de l’évolution de la science et de la médecine. D’importants progrès de la médecine ont été possible dans le passé par l’héroïsme de médecins, de biologistes, s’offrant comme sujets d’expérience à des tentatives neuves thérapeutiques ou physiologiques. Mais les médecins et les biologistes ne suffisaient pas. Dans le même temps, des travaux éthiques vont permettre de par les clause, le respect de la personne humaine, les recherches biologiques modernes affirmant, confirmant le caractère unique, irremplaçable de chaque personne. Plus de possibilités d’avoir des cobayes marginaux et condamnés. Ainsi se pose la question de volontaires sains. Aussi, des règles éthiques seront établies. Le volontaire doit être : vraiment volontaire, indépendant , instruit, connaissant l’expérience pratiquée ; l’exposé à des risques qui doivent rester limités, couvert par une forte assurance, désintéressé. Cette dernière vertu n’est pas toujours respectée, le mot "indemnité" se prêtant à de nombreuses interprétations hypocrites. Aussi doit être revue le concept « Volontaire » confus par abus de langage. Car la plupart, les volontaires dont il s’agit ici, sont désignés parmi les étudiants en mal d’examen, prisonnier espérant une réduction de peine, ou encore des fonctionnaires payé au mois. Les comités d’éthiques doivent tenir compte de ces faits nouveaux.
III-1-3. Greffes : Transplantation d’organe, de tissus
Ces innovations majeures de la médecine nous font rappeler la célèbre prophétie de l’auteur de la révolution biologique : « Nous pouvons donc nous entendre à avoir un jour, des usines d’organes dans le catalogue desquels, le chirurgien pourra choisir un cœur, un foie ou un pancréas de dimension et de capacité désirée avec certitude de recevoir un organe juvénile et en parfait état. »[3]. La première question éthique qui nous vient à l’esprit est qui suis – je ? d’autres questions éthiques sont liés aux progrès des méthodes de transplantation de greffe de rein, de moelle osseuse, de foie, tant du côté du donneur que du côté du receveur. Si le donneur est mort, il faut au préalable réglementer les conditions du prélèvement d’organe, penser surtout à l’homme, à l’enfant que l’on veut sauver, mais tenir compte aussi des sentiments de ceux qui viennent de perdre un être cher, et avant tout, éviter les manœuvres financières sordides acceptées dans divers pays.
Si le donneur est vivant, par exemple lorsque ce donneur est un enfant, dans certains pays, l’on désigne un avocat de l’enfant donneur. Que ferons nous dans ce cas en Côte d’Ivoire ? Du côté du receveur, la question du qui suis – je interroge après greffe les personnes sur leur identité. Une jeune fille leucémique se mourait. Elle fut sauvée par le greffe de moelle osseuse de son frère, puis s’interroge : « Désormais, mon cœur envoie dans mes artères le sang de mon frère »[4]. C’était comme si son frère vivait en elle.
III-2. Conséquences morales de la révolution biologique
La révolution biologique donne maintenant ou donnera à l’homme trois pouvoirs, trois maîtrises. La maîtrise de la reproduction, la maîtrise de l’hérédité et celle du système nerveux.
III-2-1. La maîtrise de la reproduction
La contraception comme nous avons pu le constater dans le début de la vie, constitue l’une des techniques maîtrisées de la nature humaine. Avec pour heureuse conséquence le cas d’une jeune femme malade, pour qui la grossesse est temporairement dangereuse. Elle sera ainsi prémunie pendant deux ou trois fois, après quoi, elle pourra concevoir normalement. Mais, nous pouvons noter une chose, c’est un bien d’avoir des possibilités de connaissance, et une autre est la sagesse de prévoir son application. Des raisons d’ordres politiques et biologiques ne s’en serviront – ils pas pour des fins racistes et eugéniques, interdisant la grossesse à telle ou telle catégorie de femme définies par la couleur de la peau ?
III-2-2. Insémination artificielle
L’insémination consistant à introduire le sperme de manière instrumentale dans les voies génitales d’une femme, nous concerne. La conservation du sperme à basse température a eu de très heureuses conséquences en zootechnique pour l’élevage des animaux domestiques. Elle a rendu d’énormes services chez l’homme, lorsque le traitement d’une maladie grave risque d’entraîner d’aventure la stérilité. Le prélèvement du sperme avant le traitement et sa conservation lui permettront plus tard les paternités souhaitées. Dans certains pays, les jeunes hommes conserve leurs spermes dans des banques de spermes et se font lier les canaux déférents qui portent les spermes. Ils pourront ainsi avoir toutes les relations sexuelles qu’ils voudront sans effet, et ils pourront en cas de besoin, se rendre à la banque pour en retirer une semence.
Sur le plan éthique, beaucoup n’approuvent pas cette méthode à cause de l’intervention d’une tiers personne dans la vie du couple, et de toutes ce que cela peut entraîner comme conséquence psychologique sur la vie de l’enfant, mais c’est aussi et surtout l’insémination homologué qui pose des problèmes et cela pour deux raisons : l’un pour l’immoralité des moyens utilisés pour obtenir le sperme (masturbation) et l’autre concernant la séparation opérée entre l’acte procréateur et le rapport charnel des époux.
III-2-3. Fécondation in vitro (FIVETTE)
La grossesse suppose l’intervention de quatre éléments : le spermatozoïde, l’ovule, les trompes et l’utérus. Les progrès de la biologie permettent des substitutions variées. Les mères porteuses ont retenu l’attention, peut – être trop longtemps. Cette proposition fait plus allusion au marchandage qu’elle fait penser aux mères qui abandonnent leurs enfants dans les rues.
La solution des fécondations in vitro dans les verres du laborantoire, pose des questions plus malaisées. Cela d’autant plus que le succès aléatoire de la méthode rend nécessaire la préparation de plusieurs embryons. Que faire, une fois la tentative réussie, des embryons qui restent, dits sur numéraires ? Les garder pour le même couple, pour une autre grossesse ? Pour d’autres couples qui, en quelque sorte, les adopteraient ? Les
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