Les devoirs ne sont-ils que des contraintes

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Enfin, les devoirs religieux ou morale sont choisit par l'homme. En effet, l'homme choisit de croire à une religion et donc s'impose des devoirs concernant celle ci. Personne ne le pousse à adopter cette religion. De même, l'homme sait faire la différence entre le bien et le mal. Par exemple, si un enfant est entrain de se noyer, l'individu va essayer de le sauver, il a donc rempli son devoir en mettant si vie en danger. Et pourtant, personne lui à imposer d'aller sauver l'enfant, il a fait la part du bien et du mal et s'est alors imposé de sauver l'enfant, comme si c'était une évidence. L'homme s'impose donc à lui même des obligations. Pour toutes ces raisons les devoirs ne sont pas que des contraintes.

Enfin, pour savoir ce qu'un homme doit faire, l'homme doit faire usage de sa raison. C'est en cherchant en lui-même, qu'il parvient à formuler ce que Kant appelle des impératifs. Mais tous les impératifs produits par la raison ne sont pas moraux. La raison guide aussi l'action dans un but intéressé. D'une part, il y a les impératifs hypothétiques. C'est un impératif qu'il ne vaut que sous la condition d'une hypothèse. Par exemple, si je veux couper du bois, il me faut une scie. Les impératifs hypothétiques sont donc fondé sur la raison.

D'autre part, il y a des impératifs catégoriques. Les impératifs catégoriques sont sans conditions et aucune excuse ne doit m'empêcher d'y obéir. Le devoir doit se faire sans réfléchir, par la spontanéité de la conscience. Je vois clairement et immédiatement où est mon devoir. C'est ce qu'énonce alors Kant dans la formulation de la loi morale : « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle. » Quand un individu suit la loi morale, ils se soumet aux lois qu'il trouve en lui-même et qu'il pourrais exiger de tous les individus de là le caractère universel de la loi morale.

Enfin, si le devoir doit s'imposer à l'individu sous la forme d'un impératif catégorique, la morale ne constitue cependant pas une contrainte qui priverait l'individu de sa liberté. Il faut considérer le devoir moral comme une obligation et non comme une contrainte. L'individu reste autonome lorsqu'il accomplit son devoir moral, car il ne fait que suivre sa propre raison. La source du devoir moral est en l'individu lui-même et ne provient pas d'une une autorité supérieure. Kant oppose ainsi l'hétéronomie à l'autonomie. Lorsqu'il recherche en dehors de lui la norme de son action, on dit de l'individu qu'il est hétéronome : il se soumet alors à une législation qui lui est extérieure. À l'inverse, l'autonomie consiste à se donner à soi-même sa propre loi. Agir moralement est donc bien exercer une forme de liberté.

La question quant au fait que nos devoirs ne sont que des contraintes est fausse. En effet, certains de nos devoirs sont alors des contraintes, mais pas tous. La majorité de nos devoirs sont des obligations et non des contraintes. L'Homme les respecte naturellement grâce à la socialisation et à sa raison. Kant l'a prouvé avec l'impératif catégorique. Cependant différentes critiques existent sur la morale Kantienne. En effet, d'une part, Hegel critique ce formalisme du devoir abstrait qui renonce à agir sur le monde extérieur. D'autre part, Nietzsche voit dans la morale du devoir avant tout un ascétisme tourné contre la vie. Pour lui, le devoir rejette le plaisir et recherche la souffrance.