La place des Etats Unis d'Afrique dans le concert des Nations, Jean Paul Bwana

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S’il nous faut préserver les générations futures et redonner un peu plus de chance à l’Afrique, il nous faut absolument une remise en cause profonde de notre système de gestion de nos sociétés et une réunification de nos ressources et de notre destin à travers l’avènement des Etats Unis d’Afrique, seul capable de résister aux autres grandes masses géopolitiques. Agissant en ordre dispersé sur l’échiquier mondial, comme c’est le cas malheureusement aujourd’hui, l’Afrique ne peut pas tenir et résister face à l’appétit glouton de l’impérialisme mondial.

Une place de choix lui serait réservée sur l’échiquier mondial si demain elle parle d’une seule et unique voix au concert des Nations et se présente à la table des négociations en grande masse géopolitique qui n’est possible que par l’avènement des Etats Unis d’Afrique.

Oui, cela est certes difficile à réaliser, mais pas impossible à atteindre si l’Afrique et ses dignes fils acceptent d’en payer le prix.

Code morabit

Chapitre 1 : De la société internationale et de ses acteurs

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De la société internationale

Partant des structures humaines primitives les plus anciennes et qui ont permis aux peuples les plus antiques de maintenir la paix et la cohésion sociale entre eux, le monde moderne a toujours su respecter le préalable régentant les liens sur l’échiquier mondial. Les rapports entre le genre humain étant antagoniques, mêmes nos ancêtres sans instruction poussée avaient connaissance de la notion des accords et des pactes entre royaumes pour maintenir la paix. Et même le monde moderne s’y est conformé par la mise en place de la Société des Nations (SDN) en 1919, et avant que n’intervienne sa parente actuelle, l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 1945. Et pour cimenter cette paix universelle chèrement acquise aux sortir de la seconde guerre mondiale, les vainqueurs ont conclu les Accords de Yalta en … pour se partager le monde en deux blocs antagonistes : l’Est pro occidental et l’Ouest pro soviétiques. N’ont pas pris part à ce partage mielleux, les peuples et nations vaincus, les peuples asservis et les peuples jusque-là marginalisés et logés dans la périphérie et n’ayant aucune influence sur les affaires du monde. Au finish, il y a donc d’un côté, ceux qui dirigent le monde, et de l’autre, les asservis et ceux qui subissent et qui ploient sous le diktat des maîtres du monde.

Ainsi structurée, la société internationale est constituée d’un type particulier des acteurs et qui sont au fait les mêmes sujets du droit international. Bien que relevant pour certains penseurs du domaine de l’abstrait, elle est pourtant une réalité dont il faut apprendre à composer avec. Et elle n’offre que deux places à ses acteurs : d’un côté, le centre de décisions, et de l’autre, la périphérie considérée à juste titre comme son marchepied. L’appartenance à l’une de ses deux composantes est fonction du jeu des équilibres et de puissance. Et les acteurs qui en comprennent le fonctionnement de mécanismes et qui s’exercent de s’y conformer ont seuls voix au chapitre et sont considérés à juste titre comme gendarme du monde.

Même si certains penseurs doutent encore de l’existence de la société ou de la communauté internationale, celle-ci est une réalité vivante et dont nulle ne peut encore douter de son existence. Elle est à notre humble avis l’expression la mieux illustrée de la volonté de plus puissants de ses acteurs qui se battent pour son maintien en place car ses conditions leur sont favorables.

Typologie des acteurs du droit international

Les Etats, les Nations, les peuples, les mouvements de libération, les organisations internationales et les multinationales sont les principaux acteurs de la société internationale. Acteurs privilégiés, ils partagent un destin commun car ils sont tous responsables du maintien en place du monde actuel.

Opposés au départ les uns aux autres et entretenant des rapports antagonistes, au travers des conciambules et négociations, les uns et les autres renoncent à une partie de leur souveraineté pour se fixer des objectifs communs afin de faciliter un climat apaisé entre eux. La cohabitation entre eux est à ce prix. A la différence du monde barbare et où les acteurs se faisaient permanemment la guerre, le monde moderne a cet avantage d’avoir si intérioriser la nécessité d’édicter de codes de conduite commun pour préserver la paix et le genre humain.

Seuls les plus habiles et les mieux organisés y gagnent car ils ne se font jamais de cadeaux. Fort du principe sacro-saint stipulant « qu’entre les acteurs du droit international, il n’y a pas d’amitié, mais plutôt prédominance des intérêts », chaque acteur ou sujet du droit international conçoit légitimement son stratagème et use de ses propres astuces pour tirer son épingle du jeu. Les fatalistes, les pleurnichards, les infantilisés et les éternels assistés n’ont que leur larme pour se consoler car, au sein du concert des Nations, les acteurs sont comme de fauves dans la jungle, ils ne se font pas du tout de cadeau. La société internationale est un véritable jeu d’échec ou une table de billard car, à l’issue d’une partie, il n’y aura qu’un seul gagnant. La seule loi du plus fort est son seul levier de commandement.

Hormis l’époque de l’Egypte pharaonique noire, le continent africain y a été amené en position de faiblesse et d’impuissance. Invité sur l’échiquier mondial d’abord pendant la traite négrière et par la suite pendant la colonisation, son rôle et sa condition n’ont pas du tout évolués. Pourvoyeur notamment de la main d’œuvre bon marché et source d’approvisionnement des matières premières, ces tristes rôles lui ont été imposés par les autres acteurs du droit international et qui n’ont aucun intérêt de le voir s’affranchir de sa servitude. Autant dans le palais royal le souverain a besoin du majordome pour ses soins, autant le clergé célébrant a besoin d’un acolyte pour dire la messe, autant sur l’échiquier mondial les acteurs les plus forts et les plus habiles ont besoin de sujets faibles pour assouvir leur soif.

C’est de la responsabilité de chaque acteur du droit international de comprendre et saisir la nécessité de se valoriser et de lutter pour améliorer son statut ou sa condition d’existence sur l’échiquier mondial. La