La Logique de Port Royal, explication de texte
Par Ninoka • 4 Janvier 2018 • 1 273 Mots (6 Pages) • 790 Vues
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sont ceux qui ont l’esprit faux » (lignes 9 et 10). Il n’y a, selon eux, pas de juste milieu. Nous possédons soit une faculté de discernement assez juste pour faire le bon choix soit un esprit faux et nous ne pouvons pas prendre de décisions nous amenant à suivre une voie exacte.
Grâce aux outils de la raison évoqués, les auteurs tentent d’expliquer le rôle que doit jouer la raison quant à la quête de la vérité.
En effet, deuxièmement, les auteurs proposent de donner un rôle plus important à la raison qu’aux sciences et déterminent une manière d’user de la raison. Ils sont d’avis que « la principale application qu’on devrait avoir serait de former son jugement et de le rendre aussi exact que l’on peut » (lignes 11 à 13). Selon les auteurs, chacun devrait avoir pour objectif de développer son jugement, c’est à dire la faculté intellectuelle qui amène un individu à bien juger, à porter des appréciations sages, des jugements sains, pleins de discernement, d’équité et de bon sens. Pour eux, l’accession à la vérité passe par le façonnage de son jugement et par le perfectionnement de celui-ci. Ainsi le principal usage de la raison serait de permettre l’évolution de son jugement pour l’amener au plus proche de la vérité que possible.
De plus, les auteurs affirment que l’« on se sert de la raison comme d’un instrument pour acquérir les sciences et on se devrait servir au contraire des sciences comme d’un instrument pour perfectionner sa raison » (lignes 13 à 17). Ils considèrent que la raison est un instrument pour les sciences alors que ce sont les sciences qui devraient donner la possibilité à la raison de se développer. Pour eux, « la justesse d’esprit étant infiniment plus considérable que toutes les connaissances spéculatives, auxquelles on peut arriver par le moyens des sciences les plus véritables et les plus solides » (lignes 16 à 18), la quête de la vérité, à l’aide de la justesse de son jugement et de l’esprit, est alors bien plus essentielle que les connaissances théoriques, accessibles de part des sciences dont l’exactitude est d’ors et déjà attestée. Pour les auteurs, les sciences doivent être un outil à la quête de la vérité. De part les sciences il sera possible de vérifier ou prouver la justesse d’un fait et ainsi aiguiser son jugement. Ce sont les sciences qui doivent permettre d’accéder à la vérité. C’est pour cela qu’il faudrait, selon les auteurs, que les « personnes sages » n’emploient pas les « forces de leur esprit » à étudier « les sciences les plus véritables et les plus solides ». Ces individus possédant la sagesse, donc la juste connaissance et appréciation des choses, devraient alors se consacrer à l’utilité principale de leur raison et amener leur jugement à devenir aussi exact que possible afin de discerner le vrai du faux, la réalité du fictif.
En conclusion, la justesse d’esprit et le bon sens sont donc les deux outils fondamentaux permettant aux individus de faire preuve de discernement et d’utiliser leur raison quotidiennement pour parvenir à la vérité non seulement dans les sciences mais également au quotidien dans la plupart des sujets qu’ils évoquent et affaires qu’ils traitent. Les auteurs soutiennent que la raison permet aux individus de distinguer le vrai du faux grâce à la justesse de leur esprit et à leur bon sens, éléments essentiels composant l’exactitude de la raison , et sont d’avis que son usage devrait être au service de leur jugement, qu’ils doivent chacun tenter d’amener à la plus véritable exactitude possible, et non au service de la science qui ne devrait être qu’un outil
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