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Marivaux, le paysan parvenu

Par   •  16 Novembre 2018  •  1 142 Mots (5 Pages)  •  364 Vues

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CATHERINE – (va s’asseoir à la table à côté de Jacob et lui montre son médaillon et en profite pour ouvrir sa chemise et faire ressortir sa poitrine pour séduire Jacob) Je suis bien aise que nos demoiselles vous prennent, car vous me paraissez de bonne amitié. Hélas ! Tenez, (sort du buffet le portrait de son amant qu'elle embrasse avec passion et le montre à Jacob ) vous ressemblez comme deux gouttes d'eau à défunt Baptiste, que j'ai pensé épouser (fait part d'un grand sourire), qui était bien le meilleur enfant, et beau garçon comme vous (observe la photo et la compare à Jacob) ; mais ce n'est pas là ce que j'y regardais, quoique cela fasse toujours plaisir. Dieu nous l'à ôté (soit visage se décompose petit à petit), il est le maître, il n'y a point à le contrôler ; mais vous avez toute son apparence (lui fait un clin d’œil) ; vous parlez tout comme lui : mon Dieu qu'il m'aimait ! Je suis bien changée depuis , sans ce que je changerai encore ; je m'appelle toujours Catherine, mais ce n'est plus de même. (dit-elle en restant sérieuse et séduisante)

JACOB – (pris la parole après avoir réfléchi aux mots de Catherine et se concentre) Ma foi ! Si Baptiste n'était pas mort, il vous aimerait encore (d'un air séduisant) ; car moi qui lui ressemble, je n'en ferais pas à deux fois (la regarde bien droit dans les yeux avec un sourire montant jusqu'aux oreilles).

CATHERINE – (sûre d'elle) Bon ! Bon ! (en riant) Je suis encore un bel objet (se lève de table pour aller vérifier la cuisson des œufs) ; mangez, mon fils, mangez ; vous direz mieux quand vous m'aurez regardée de plus près (souriante et en lève les yeux au ciel) ; je ne vaut plus rien qu'à faire mon salut et c'est bien de la besogne : Dieu veuille que je l'achève ! (Catherine retire les œufs lorsque Jacob se lève, puis passe ses bras derrière elle pour attraper le plateau qui contient les œufs et les porter en haut) Non, non, déjeunez en repos, afin que cela vous profite ; je vais voir un peu ce qu'on pense de vous là-haut (reprend le plateau des mains de Jacob et part vers les escaliers d'un air décidé) ; je crois que vous êtes notre fait, et j'en dirai mon avis : nos demoiselles ordinairement sont dix ans à savoir ce qu'elles veulent, et c'est moi qui ai la peine de vouloir pour elles. Mais ne vous embarrassez pas, j'aurais soin de tout (dit-elle avec un grand sourire); je me plais à servir mon prochain, et c'est ce qu'on nous recommande au prône.

Finalement Catherine partit vers les escaliers rejoindre les sœurs Habert dans le salon et Jacob d'un air heureux, avec un grand sourire et beaucoup de plaisir, continue son repas qu'il fini de manger avec gourmandise.

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