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L'enfance, Gérard de Nerval

Par   •  2 Octobre 2018  •  1 232 Mots (5 Pages)  •  1 440 Vues

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Pour mieux marquer cette nostalgie de l’enfance, il nous donne une image désenchantée du monde adulte. Ce dénigrement de l’âge adulte apparait à travers la répétition de la négation « sans » : « sans soucis, sans chagrin » au v2 ; « sans songer » au v4 . L’enfance est pour lui épurée de ces difficultés d’adultes que sont les chagrins et les soucis. Il renforce cette idée en utilisant le mot peine au v15. Il dénonce le savoir comme l’un des responsables du malheur des enfants. Ainsi il écrit v5 « que me servait que tant de connaissances » renforcé par les v 7 et 8 « on n’a pas besoin des sciences lorsque l’on vit dans l’âge d’or ». En ce sens, il rejoint les idées de J J Rousseau lorsqu’il affirme « l’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt ». De Nerval associe donc l’âge adulte au temps de la tristesse, des amours décevants et des reponsabilités trop lourdes à porter. Ce contraste enfance / âge adulte apparaît aussi avec l’image des fleurs (empruntée à Ronsard, poète lyrique par excellence dont de nombreux poèmes évoquent ce thème « Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie », « Mignonne, allons voir si la rose », Je vous envoie un bouquet ») L’enfance est associée au monde des fleurs au v 11 tandis que l’âge adulte renvoie à celui des épines (v 12) qui soulignons le, n’est autre qu’un anagramme du mot « peine » et renvoie ainsi au monde de la souffrance. Enfin , pour illustrer notre propos, nous relèverons au v 21, l’association d’une métaphore et d’une antithèse. En décrivant, « les vertus » comme « les fléaux des méchants » il accentue ce prodond contraste entre enfance et âge adulte.

Si De Nerval nous ouvre son cœur sur ses sentiments nostalgiques vis-à-vis de l’enfance, il cherche auusi progressivement à généraliser son propos pour amener le lecteur à adhérer à ses idées. La transition se fait par le passage du « je » évoqué au début de notre commentaire au pronom « on » v7 et v8 puis au « nous » v19. En utilisant ce pronom, nul doute que l’auteur souhaite associer le lecteur à son propos. Enfin ,notons que cette généralisation se termine aux derniers vers lorsqu’il parle « des hommes ».

Cette géneralisation est renforcée par l’utilisation d’un présent de vérité dans le dernier sextain mais aussi comme nous l’avons déjà évoqué en utilisant un argument d’autorité en se référant à la mythologie Grèque et l’idée d’une enfance « paradis ». Dans sa conclusion « les hommes étaient des enfants », il nous fait partager son regret du temps où les hommes étaient purs et nous incite ici à garder une âme d’enfant (cf Antoine de St Exupéry « le petit prince où chaque chapitre relate une rencontre du petit prince qui laisse celui-ci perplexe quant au comportement absurde des « grandes personnes »).

Enfin, notons que l’étude de la composition du poème exprime un univers cahotique. Ce poème étérométrique, (constitué de vers différents) avec des rimes irrgulières met en évidence la volonté de l’auteur de se mette à distance. ??????

Pour conclure, nous retiendrons de ce poème la volonté de De Nerval de nous faire partager sa nostalgie de l’enfance qu’il s’attache à décrire comme un doux écrin de velours bien éloigné de la tristesse et des difficultés du monde adulte.

Nous pouvons le rapprocher d’un poème d’Arthur Rimbaud intitulé « le cabaret vert » où l’auteur nous livre lui aussi ses sentiments sur son arrivée dans une auberge qu’il décrit comme un lieu de bonheur simple et sensuel.

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