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Représenter ou gouverner, il faut choisir

Par   •  22 Novembre 2017  •  3 663 Mots (15 Pages)  •  598 Vues

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Cette représentation fictive faussée par les représentants, remet en question l’essence même de la théorie de Rousseau qui place les élus en tant que simples intermédiaires devant mettre en œuvre la volonté du peuple. Ces représentants étant dans l’incapacité de représenter correctement les citoyens, ils ne peuvent certainement pas correctement les gouverner.

B/ Un gouvernement laissant peu efficace : absence de réponses face aux nouveaux enjeux politico-sociaux.

A l’heure où il existe un débat sur le maintien ou non du clivage gauche-droite, il reste tout de même une majorité de français qui reste attachés à la droite ou à la gauche. Mais, force est de constater que ces schémas sont dépassées pour faire face aux nouveaux enjeux de la vie politique actuelle. Les citoyens ont parfois du mal à bien différencier le cadre propre des deux familles car on constate du moins dans le domaine économique et social, un certain rapprochement des programmes. Les périodes de cohabitation n’aident pas plus à différencier la politique et les idées directrices de ces partis (1986-1988, 1997-2002). Ceci se traduit par deux faits concrets : d’une part, l'alternance des présidents fait que l’actuel président François Hollande, parti socialiste, a succédé en 2012 à l’ancien président Nicolas Sarkozy, parti républicain, et sera sans doute remplacé par un président de droite. D’autre part, les français ne se reconnaissent plus ni dans la droite ni dans la gauche : ils acceptent des idées des deux camps sans pour autant se rattacher à un parti car ils n’ont plus confiance. Cette volonté de dépasser cette idéologie de gauche ou de droite a pour conséquence la réduction du nombre de partisans de chaque parti. Ce n’est pas en alliant la gauche à la droite, deux partis ayant des idéologies différentes (communisme et gaullisme), que les hommes politiques réussiront à contrer le front national. Le mouvement politique « En marche » de l’ancien ministre de l'économie Emanuel Macron qui se veut « ni de gauche ni de droite », arrive dans une période propice. L’absence de ce clivage serait un renouveau pour le monde politique.

De plus, les institutions politiques de type bureaucratiques, ne sont plus en phase avec l’évolution de la société qui a tendance à être contre cette autorité verticale traditionnelle ne favorisant pas la démocratie. En effet, un certain nombre d’organisations nouvelles telle que SOS racisme ou de type humanitaire ont la particularité d’être peu hiérarchiques. La politique est marquée par cette absence de renouvellement dans les partis ; absence causée par le problème de représentativité de la diversité sociale et démographique : trop peu de femmes, de jeunes et de représentants des couches populaires dans les partis à cause du monopole de la bourgeoisie. L’objectif majeur des politiques semblent avant tout de séduire les masses. Ils consacrent aujourd'hui plus de temps au paraitre qu’aux enjeux de la politique elle-même. Cela remet en cause la confiance que les citoyens ont octroyé à la politique, ce qui est pourtant le fondement de sa légitimité. Si s’occuper de son personne est primordiale, quel crédit peut-on accorder à ces élus qui se prétendent capables d’administrer l’Etat ?

Il faut savoir que la gauche et la droite se sont construits au 20e siècle sur la base de la couche ouvrière et celle de la bourgeoisie. Ce qui signifie que cette dualité sociale de l’époque de la société industrielle, n’est plus adaptée depuis le développement des couches moyennes qui a apporté avec elles, de nouvelles prérogatives auxquelles le monde politique doit s’adapter. De plus, ce dernier doit faire face à la mondialisation qui réduit l’étendu de ses pouvoirs politiques internes. En effet, les organisations politiques n’ont plus autant de pouvoirs dans leurs propositions car elles doivent se conformer à des règles transnationales, ce qui réduit fortement la souveraineté de l’Etat. Ainsi, le pouvoir politique ne consiste plus à diriger la société de manière autonome. Ces représentants deviennent des intermédiaires entre ses citoyens et des processus internationaux dont il n’ont pas forcément la pleine maitrise. Cette situation nouvelle place l'homme politique dans un conflit permanent de légitimités car il doit être fidèle à ses électeurs mais il doit aussi être reconnu sur les scènes transnationales sur lesquelles il doit s’engager dans des luttes qui n'ont rien à voir avec son propre territoire. Ainsi, la mondialisation peut avoir pour conséquences à long terme de renforcer les inégalités en France et en Europe voir de menacer l’identité de la France.

Les citoyens sont victimes d’une représentation fictive faussée causée par ces élus ne prenant pas le temps de prendre connaissance des réalités quotidiennes de la société. En effet, ces élus venant souvent du milieu bourgeois, ont d’une part des difficultés à convaincre les citoyens et d’autre part, du mal à répondre aux attentes de tous. Quant au citoyens, ils restent indifférents face à ces élus dans lesquels il ne se reconnaissent pas, ces derniers ne représentant pas toutes les classes sociales. Cela a pour conséquence que si ces élus sont davantage intéressés par le paraître au détriment de la politique, ils ne peuvent pas faire face aux nouveaux enjeux sociaux-politiques. Donc, ils sont incapables de gouverner correctement ces citoyens car dans un sens ils ne les connaissent pas. Ce qui prouve que laisser les élus exercer les deux fonctions de gouverner et de représenter, détruit le système. Il est donc nécessaire de répartir ces fonctions afin que les élus n’aient plus le monopole. Et qui connaît mieux un citoyen qu’un citoyen ?

II°) Nécessité de revoir le cadre de la démocratie : vers la fin du monopole des élus.

Il est primordial de faire un choix entre ces deux fonctions (A), ce qui laisse davantage de pouvoir aux citoyens qui sont les principaux concernés (B).

A/ « Représenter » ou « gouverner » ?.

Marx a donné un nouveau sens au terme dictature : tous les Etats sont oppressifs. Dans le texte « Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte », il distingue 2 formes de gouvernements : l’Etat représentatif et le bonapartisme. Au fond, cela reste des dictatures donc l’exercice d’une classe dominante sur une classe dominée par le moyen du pouvoir politique. Les classes populaires tirant leur force du travail, ils se retrouvent égaux. Donc, il s’agit d’inviter le prolétariat à se réunir, s’emparer du pouvoir politique,

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