Peut-on dire que les jeunes forment un groupe social?
Par Orhan • 18 Juin 2018 • 2 104 Mots (9 Pages) • 1 283 Vues
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Malgré tout, il existe certains aspects sur lesquels nous ne pouvons pas affirmer en tous points que les jeunes constituent pleinement un groupe social.
- les jeunes constituent-ils un groupe social ? Une remise en question.
- Une cohésion parfois imparfaite d’un réseau
Nous pouvons constater également qu’il existe toujours des exceptions à la règle, et que certaines personnes ne font pas partie d’un groupe car ils n’en éprouvent pas encore le besoin ou ne veulent pas se conformer à certaines règles sociales : Nous l’avons déjà dit, chaque enfant et socialisé de façon distincte, avec des normes et des valeurs différentes à tous. Cependant, si en grandissant, cette jeune personne, faisant partie d’un groupe social particulier, ne respecte pas ces normes et valeurs établies par le groupe en question, par exemple, ne pas vouloir s’habiller tout en rose, les autres membres du groupe pourraient premièrement faire pression dans le but de le remettre dans le droit chemin, en lui faisant remarquer son erreur ou en se moquant, puis s’il continue, l’expulser du groupe en question, excluant donc ce jeune d’un groupe social particulier. En reprenant notre exemple d’une classe d’élève pour illustrer nos propos, pouvons-nous toujours affirmer qu’elle forme un groupe social ? Non, pour différentes raisons. Rappelons-le, un groupe social se définit par la recherche d’un but commun, possédant des liens plus ou moins directs ainsi qu’une conscience d’appartenance commune. Nous pouvons alors voir que ce n’est pas le cas à chaque fois : une classe n’aura pas toujours un but commun, (donnons l’exemple de la réussite scolaire) ; certains élèves voudront travailler, alors que d’autres préfèreront s’amuser, essayer de quitter cette classe au plus vite et auront une conscience plutôt individuelle que commune, (ils ne voudront pas essayer de faire fonctionner cette classe avec les autres élèves.) Une autre raison ne permet pas d’affirmer entièrement la problématique posée est la suivante : le trou structural. Le trou structural, (ou trous structuraux), désigne une absence de relation directe entre deux membres au sein d’un même groupe social. Nous pouvons une fois de plus l’illustrer avec des élèves d’une classe : ces élèves peuvent former d’autres groupes sociaux différents au sein de la classe (qui est elle-même peut être un groupe social) sans pour autant se connaître ou se fréquenter. C’est également le cas pour les réseaux sociaux numériques : les jeunes possèdent parfois un très grand réseau d’amis qui n’ont pas toujours de liens directs entre eux. Un autre problème que celui de la cohésion sociale imparfaite va s’ajouter, celui des origines très multiples des jeunes.
- Les classes sociales : barrières aux échanges sociaux multiples
Enfin, nous pouvons constater que les différentes classes sociales de la société forment une barrière à cette création de groupes sociaux chez les jeunes. Nous pouvons premièrement distinguer trois classes différentes :
- La classe favorisée
- La classe moyenne (qui est la plus représentée en France)
- La classe populaire
Chaque classe sociale possède des normes et des valeurs qui lui sont propres ainsi que des habitudes de vie : nous pouvons facilement supposer que la classe favorisée, possédant plus d’argent, pourra se permettre de s’offrir des plaisirs que ne pourrons pas faire les autres classes tels que des places pour un concert, une sortie dans un musée, un voyage en Asie, une grande demeure… Et pourrons ainsi transmettre à leurs enfants leur savoir et surtout la soif de réussite scolaire puis professionnelle, ainsi que leurs pratiques culturelles, sportives… contrairement aux classes défavorisées qui ne pourrons pas se permettre de sortir, voyager ou pratiquer d’un instrument de musique ou d’un sport assez couteux. Toutes ces habitudes propres aux familles de ces différentes classes seront transmises à leurs enfants qui normalement, reprendront eux aussi ces pratiques chez eux puis avec leurs futurs enfants. Par exemple, un jeune provenant d’une famille favorisée, à de rares exceptions ne se mettra pas à écouter du Rap s’il a l’habitude depuis son plus jeune âge d’écouter du jazz, (le jazz ou la musique classique étant des genres de musique privilégiés des classes favorisées contrairement au R’n’B qui provient d’un milieu plus populaire.) Cette formation de classe en fonction du niveau social n’encouragera pas le mélange des jeunes au travers de différents groupes sociaux car ils ne partageront pas assez ou aucuns points communs. Il existera tout de même quelques exceptions à la règle avec ce qu’on appelle les groupes d’appartenance ou de référence : les jeunes auront un groupe d’origine appelé groupe d’appartenance (par exemple la classe moyenne) et un groupe sur lequel il prendra exemple pour se socialiser qui est le groupe de référence (encore une fois par exemple, la classe moyenne), cela veut dire que parfois les jeunes ne possèdent pas les mêmes groupes et peuvent prendre exemple sur la catégorie favorisée alors qu’il font partie de la catégorie populaire. Ces exceptions resteront tout de même minimes.
Pour conclure,
Les jeunes forment des groupes sociaux sous différents aspects plus ou moins vastes. C’est le cas d’un groupe d’amis, d’une section de sport de même qu’une classe d’élèves lorsqu’elle fonctionne bien, mais également d’un réseau d’amis en ligne car ces jeunes ont besoin de créer des liens dans un but professionnel, d’amitié mais également de sociabilité, les jeunes éprouvant un besoin important de montrer qu’ils existent dans ce vaste monde. Pour Jean-Jacques Rousseau, l’homme est un animal social fait pour vivre en groupe. Cependant, certaines choses ne permettent pas à ces jeunes de créer ces multiples réseaux sociaux à cause de trop grandes différences de normes et de valeurs entre différentes catégories sociales, mais aussi car certains groupes ne possèdent pas une cohésion intérieure assez importante pour qu’ils puissent évoluer, c’est le cas lorsque nous voyons quelqu’un rejeté d’un groupe ou apparaitre des trous structuraux. Les réseaux sociaux n’étant pas forcément non plus de vrais réseaux où de vraies personnes avec des affinités et un but commun échangent, car cela se passe derrière un écran, où nous ne communiquons ou ne connaissons pas entièrement toutes les personnes de nos
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