Les normes de minceur à travers le monde

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C’est ainsi que les sociologues ont pu établir une base de donnée des normes liées au poids dans les différents pays chez les hommes et chez les femmes. Ils ont ainsi découvert qu‘il existait des différences marquées liées aux normes corporelles entre différents pays.

Toutefois, le questionnaire ne prend pas en compte la corpulence exacte mais seulement une corpulence type donc les individus interrogés n’ont surement pas pu exprimer leur réel idéal, par exemple l’obésité ou l’anorexie extrême ne sont pas représentées.

- Comment expliquer les différences de corpulence entre populations des différents pays ?

Les différences de corpulence entre les différentes populations peuvent être expliquées par plusieurs facteurs : tout d’abord il faut prendre en compte les pratiques alimentaires du pays en question : on ne va pas trouver la même base d’alimentation dans un pays sous-développé comme le Mali et dans un pays développé comme la France. Ces pratiques alimentaires sont donc liées à la situation économique et sociale du pays mais aussi aux traditions culinaires du pays. Dans un même pays il peut exister des différences importantes dans les pratiques alimentaires, ce qui est notamment lié aux revenus (nous pouvons prendre comme exemple la loi d’Engel qui stipule que la part du revenu allouée aux dépenses alimentaires dans un ménage est d'autant plus faible que le revenu y est élevé). Il n’y a pas que les pratiques alimentaires qui expliquent ces différences : en effet les activités physiques et sportives pratiquées dans le pays ont un rôle important : nous le savons tous, le sport à un impact sur la corpulence. Ainsi, un pays dans lequel il est difficile de faire du sport, comme les pays sous-développés qui manquent de moyens et ne mettent à disposition aucune infrastructure ou ne propose aucune sensibilisation à leur population s’opposera aux pays dans lesquels il est facile de faire du sport comme les pays développés : si nous prenons le cas de la France, nous nous rendons compte que nous sommes sensibilisés (par l’école par exemple) à faire du sport et que de nombreuses infrastructures nous sont offertes.

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- Y a-t-il nécessairement cohérence entre les normes de minceur et le poids réel des habitants ?

Dans plusieurs pays, il existe une certaine congruence entre les idéaux corporels et la corpulence réelle (liée au poids des habitants). C’est notamment le cas en Corée du Sud où l’idéal mince ou très mince est dominant (81% pour les femmes et 80% pour les hommes) et l’IMC moyen est très faible pour les deux sexes (21,8 pour les femmes et 23,3 pour les hommes). On retrouve cette situation en Irlande, en Uruguay, en Nouvelle-Zélande et en République Dominicaine pour les femmes. Mais, à l’inverse, l’idéal corpulent ou très corpulent est dominé et l’IMC moyen est élevé. Pour les hommes, la plupart des pays et notamment la France, l’Irlande et la Nouvelle-Zélande présentent une situation où l’idéal masculin se veut plutôt corpulent et où la corpulence moyenne est élevé.

On retrouve une situation différente pour d’autres pays : il existe une divergence entre les normes de minceur et le poids réel des habitants. Les Philippines en est l’exemple parfait : l’idéal corpulent est assez répandu (environ de 50% pour les deux sexes) alors que l’IMC moyen est très faible (il est de 22,0 pour les femmes et de 22,4 pour les hommes). On peut donc penser que l’essentiel de la population souhaiterait avoir une corpulence (et donc un poids) plus importante. Nous pouvons expliquer cette situation par la précarité et le sous-développement présents dans le pays. Cette situation est souvent remarquée pour les femmes : la plupart des pays (notamment l’Israël, la Bulgarie, la Slovaquie, le Mexique ou encore l’Autriche) ont un idéal féminin mince ou très mince alors que l’IMC moyen y est assez élevé. On retrouve aussi cela pour les hommes (à moindre mesure), c’est le cas en Autriche, en Uruguay et au Mexique seulement : l’idéal masculin y est mince de façon prononcée alors que la corpulence moyenne y est élevée (avec un IMC autour de 26 ce qui correspond à un certain surpoids).

- A quoi cela peut-il conduire ?

Cela peut conduire à des pressions pour la population. Dans certains pays, il s’agit d’une pression à la minceur (notamment les pays développés) car la population à un idéal de minceur alors que la corpulence moyenne est élevée. Cette pression entraine de nombreuses insatisfactions que les individus vont tenter de supprimer avec des régimes amaigrissants et une hausse de l’activité sportive par exemple. Cela peut aboutir à des dérèglements alimentaires qui peuvent avoir des conséquences sur la santé des individus. Dans certains pays, c’est le contraire : il y a une certaine pression sur la population pour qu’elle ait (et qu’elle maintienne) une corpulence élevée. Cela est souvent dû aux traditions du pays en particulier et aux pratiques alimentaires.

De manière générale, nous pouvons donc dire qu’une divergence entre les normes de minceur et le poids réel des habitants peut conduite à de nombreuses insatisfactions. Ces insatisfactions peuvent se caractériser par des complexes liées à la corpulence qui vont souvent induire une volonté de changement très forte. C’est notamment le cas en France (où l’idéal féminin est relativement mince) : 60%