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La démocratie en Afrique et les divisions sociales.

Par   •  2 Juin 2018  •  1 743 Mots (7 Pages)  •  486 Vues

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Etant cela la situation dans des pays colonisateurs on peut comprendre comment dans les colonies, tel le cas d’Afrique, la concurrence identitaire est presque naturelle. Le cas africain relève des fissures beaucoup plus profondes dû à sa multiethnicité mais aussi à la variété des religions présentes, ainsi un nord musulman ne partage nécessairement pas les même valeurs qu’un chrétien du sud.

Les élites politiques des pays africains vivent dans un rêve de modernité politique ou plutôt dans un projet mimétique d’une constitution tel que les élites européennes le conçoivent, les élites en Afrique ne se rendent pas compte ou au moins elles n’arrivent pas à agir sur les faits têtus qui entourent le continent, comme l’énorme inégalité économique et éducative qui frappe au cœur d’un projet politique…le peuple.

Etant l’éducation un pilier de la démocratie, il est normal de voir dans les pays africains comment les politiciens profitent de l’ignorance populaire en temps d’élections, l’exacerbation et la manipulation sont des outils vus déjà comme naturelles dans le monde politique africain.

Pour citer un exemple simple de manipulation : l’idée qu’un candidat puisse être étranger apparemment est une peur constante dans un public africain qui n’arrive pas à trouver son identité. Au Congo Joseph Kabila a été accusé par ces opposants d’être Rwandais en 2007, Christophe Aya envoyé du quotidien français « Libération », nous raconte que « la “congolité” des candidats empoisonn(ait) la campagne pour les élections ». Tout cela suivi d’un grand scandale où plusieurs parlementaires possédaient plusieurs nationalités.

Mise appart les hommes politique avec plusieurs nationalités, on se retrouve avec le problème où les politiciens représentent seulement une partie culturale de la nation. Le journaliste Tshitengue Lubabu nous explique ce situation avec un exemple : « L’homme politique dahoméen, puis béninois, se conçoit d’abord par rapport à son terroir. C’est dans son fief ethnique ou régional qu’il recueille le plus de voix. Conséquence : en cas de succès, il a tendance à penser d’abord aux “siens”. Ces clivages apparaissent dès les premières années de l’indépendance.

II) Effets de la démocratisation en Afrique

a) La démocratie comme élément de la division social

Suite au premier mouvements démocratiques, la revendication par les premiers habitants de chaque région prend une force irréfutable dans le cadre d’une représentation démocratique

Dû à la division sociale qui règne en Afrique la démocratie électorale est une façon de compter le rassemblement et l’unité cultural de la nation et de la région, chose qui peut dériver très facilement dans des passions mortelles.

La démocratie tel qu’elle est conçue dans ce grand continent africain porte une crise de valeurs de sa fondation liée à la crise identitaire et cultural, une crise de construction interne qui relève des transformations dans la morale, l’économie et qui cause des divisions sociales. La colère publique et subversive ne devient qu’une façon pour exprimer la bifurcation culturelle toujours présente.

b) la culture : élément clé pour l’établissement de la démocratie comme étendard politique

Toute représentation politique est définie par une culture composé par des croyances, symboles et valeurs qui définissent les actions politiques, dans le meilleur des cas basés dans la volonté populaire dû à une référence d’identité national, sauf qu’en Afrique c’est exactement ce qu’il manque (des identités nationales).

En relation aux mauvaises habitudes comme l’autoritarisme, cela forme parte des cultures politiques qui sont accessibles au changement, un habitus construit peut se déconstruire.

Le multipartisme est devenu une courante de plus en plus croissante dans le contexte politique africain, l’établissement des normes et valeurs devient une façon de ressembler des groupes différents dans un modèle unique. La vie politique démocratique laisse de côté la voie violente et permet aux différents secteurs de la société la régulation de conflits par la voie pacifique.

Pour conclure il faut souligner que depuis le début de son histoire démocratique l’Afrique n’a pas réussi à s’en sortir de la terrible division géostratégique colonial qui seulement cherchait à diviser pour régner. Le paradigme identitaire est devenu un paradigme institutionnelle et constitutionnelle.

Il est urgent à nos jours la mise en œuvre d’un programme juridique qui puisse prendre en compte les différentes décisions socioculturels de l’Afrique pour enfin pouvoir administrer en harmonie les ressources aux différences culturelles. La réinvention politique de l’Afrique devrait être un projet régional, la démocratie n’est pas le seul system politique et les africains devraient avoir la possibilité des décider ce qui est la meilleure option pour eux. La promotion d’un Etat de droit inclusif est l’étendard de vie africain.

La démocratie tel qu’elle est conçue en occident n’a pas pu réussir en Afrique dû à la grand différence cultural du continent, la corruption, les comportements violents de dirigeants, l’autoritarisme hérédité de la colonie suive jusqu’à nos jours la vie politique africain. Au début du processus démocratique la population africaine pensé que l’Etat devait tout faire dans une culture encore colonisé à nos jours de plus en plus se développé une culture d’appropriation des problèmes publiques. Ils commence à comprendre ce que par la voie populaire et le dialogue qu’ils arriveront à résoudre ses conflits internes.

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