L'accompagnement social des transsexuels

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La transsexualité est avant tout une question identitaire. En effet, la transidentité : « consiste à ressentir le besoin irrépressible d’adopter, ponctuellement ou définitivement, les comportements et attributs sociaux du genre (masculin ou féminin) auquel on d’identifie, en contradiction avec son sexe génital ».[6] C’est un questionnement que ce pose l’individu peut exprimer des l’enfance, l’adolescence ou qu’il peu exprimer à un âge beaucoup plus avancé.

Comprendre ce sujet c'est également essayer de comprendre la crise identitaire que traversent ces personnes. Cela me permet également d’identifier quelle est la place de l’assistante de service social, puis de réfléchir aux types d’accompagnements médico-sociaux adaptés à ce public.

Le métier d'assistante de service social est un élément moteur dans dans la reconnaissance de phénomène et dans l’accompagnement du public qui rencontre de nombreuse difficultés. J’ai décidé de parler de ce sujet d’une part pour confronter les différentes représentations, et d’autre part pour mettre en lumière une population que peut rencontrer un travailleur social.

L’une de mes motivations pour traiter ce sujet fût dans un premier temps : la curiosité. Le souhait d’initier des recherches sur des notions floues, découvrir un public inconnu, c’est une manière pour moi de me confronter à mes a priori ou mes préjugés. Dans un second temps nous sommes dans une société en évolution permanente, surtout au niveau de mœurs, c’est un aspect que l’on a pu constater avec le vote de la loi pour le « mariage pour tous ». Cependant ce sont des mœurs qui n’évoluent pas en matière de transsexualité. Ce que j’ai pu observer lors de mes recherches en matière de cadre légal, c’est que ce dernier est quasi inexistant autour de cette problématique. Pour une question d’objectivité j’ai décidé de cibler mes recherches.

Je me suis intéressée aux publics transsexuels qui n’ont pas encore subi d’opération. J’ai fait ce choix, car le nombre de transidentitaire subissant l’opération est peu nombreux : « En France la majorité des personnes transidentitaire ne vont pas jusqu’au bout du protocole, ils ne font l’opération car dans un premier temps il y’a un déni du membre génital et dans un second temps c’est leur outil de travail. »[7] Cela signifie qu’ils sont entrés dans un processus de réassignation de sexe, sans pour autant passe à l’acte chirurgical de changement de sexe. J’ai choisi un public essentiellement masculin qui a fait les démarches pour bénéficier d’une chirurgie de réattribution de sexe. Des mes premières recherches je me suis vite rendu-compte qu’il y’avait très peu de transsexuels femme. Cela s’explique par la fait qu’il pas encore de protocole de réassignation de sexe officiel pour les femmes désirant changer de sexe.

De plus lors de mes entretiens, Madame G[8] m’a expliqué n’avoir jamais reçut de femme transsexuel, ceci expliquant cela. Lorsque j’ai commencé à travailler sur ce sujet je me suis demandée si ce public était réellement reconnu par le cadre légal ? Quel(s) dispositif étaient mis en place sur le plan social ? Quel(s) est le poids des associations ? Et comment sont-elles reconnues ?

Afin de cibler davantage mon mémoire j’ai également décidé de m’interroger sur la place de ce public souvent ignoré. La question de départ qui me guidera tout au long de mon mémoire est la suivante : Comment, les personnes transidentitaires sont-elles accompagnées de la transidentité vers la transsexualité ?

Dans le but de répondre au mieux à cette question j’ai décidé de formuler une réponse en trois parties. Dans un premier temps nous étudierons l’origine et l’avancée du phénomène transsexuel, puis dans un second temps l’identité du phénomène transsexuelle et pour finir nous identifierons les politiques sociales et les acteurs en direction de ce public.

Démarche Méthodologique

Avant d’effectuer toutes recherches autour de mon sujet, j’ai pris l’initiative d’aller me renseigner sur la méthodologie à adopter à l'écriture d'un mémoire d’initiation à la recherche[9]. Pour cela j’ai été consulté dans un premier temps un ouvrage sur la méthodologie du mémoire. C’est un exercice qui m’a permis de visualiser à quoi ressemblait cet écrit. Dans un second temps je me suis mise à la recherche d’ouvrages ou d’enquêtes scientifiques et sociologiques qui traitaient de mon sujet et qui le définissaient.[10]

Mon approche de l’univers de la transsexualité s’est avéré plus complexe que prévu. J’ai donc décidé de commencer par définir tous les termes associés à cette thématique comme : « transsexuel, transhomme, transfemme, transgenre etc... ». Afin de mieux connaître ce public et de comprendre son histoire, je suis partie à la recherche de traces écrites qui définissent ce phénomène.

Je me suis beaucoup appuyée sur l’ouvrage de Marie Édith Cypris[11]. C'est un livre qui m'a permis de mieux comprendre la démarche psycho-physique d'un transsexuel et de comprendre le phénomène de l’intérieur. J’ai par la suite entrepris des recherches d’études ou d’ouvrage écrit par des professionnelles issues de différents corps de métier. Le transsexualisme est phénomène essentiellement médical et sociologique. En travaillant sur des analyses d’Arnaud Alessandrin, un docteur en sociologue de l’université de Bordeaux qui a écrit une thèse : « Du transsexualisme au devenir trans », il est également professeur de sociologie du genre et de la discrimination. De plus il a également mené de nombreuses recherches sur la quête identitaire du public transsexuel.

Concernant la question de l’identité je me suis orientée sur les travaux de Louis-Jacques Dorais, un anthropologue en ethnicité, linguistique et identitaire. Ce qui m’a permis d’approfondir mes notions sur la question de la construction identitaire des transsexuelles.

Mon écrit est donc basé sur de nombreuses sources. Cependant, je me suis essentiellement basée sur trois enquêtes qui ont été réalisée récemment sur les conditions et l’avancée du phénomène transsexuel. Je me suis essentiellement appuyée sur la Commission Européenne : « la discrimination fondée sur le sexe, l’identité de genre et l’expression de genre envers les personne trans et intersexuées », la seconde est une enquête française, de la haute Autorité de santé : « Situation actuelle et perspectives d’évolution de la prise en charge médicale du transsexualisme