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L'Otan et la Paix mondiale

Par   •  21 Janvier 2018  •  7 469 Mots (30 Pages)  •  439 Vues

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1.2 Le lien Transatlantique

L’OTAN est considérée comme une alliance de pays d’Europe et d’Amérique du Nord. Elle permet un lien unique entre ces deux continents en termes de consultation et de coopération concernant la défense et de la sécurité ainsi que pour la conduite d'opérations multinationales de gestion de crise. Ainsi, l’Alliance a un but de consolidation de ce lien et entraîne une convergence des politiques européennes et étasuniennes dans les domaines politiques et militaires.

Depuis de nombreuses années (et surtout depuis les attentats du 11 septembre 2001), l'OTAN s’efforce d’organiser une transformation dont le but est de garantir à l'Alliance les forces politiques et les structures nécessaires pour relever les défis actuels et futurs en matière de défense.

1.3 Activités et partenariats

L’OTAN permet à ses pays membres de se consulter et de prendre des décisions sur les problématiques sécuritaires et ce dans des domaines divers et variés. Une décision est l’expression d’une volonté collective car elle est l’expression d’un consensus systématiquement. Des centaines de spécialistes se rendent au siège de l’OTAN quotidiennement pour communiquer des informations et contribuer à la réflexion qui permettra d’atteindre les objectifs de l’Alliance. Ceci est fait en coopération avec les délégations nationales et le personnel du siège.

Des partenariats ont par ailleurs été conclus avec les pays souhaitant opérer une coopération avec l’OTAN. Ces pays se situent aussi bien en Asie centrale, en Scandinavie ou en Méditerranée. Bien entendu, ces pays partenaires n’ont pas le même pouvoir décisionnel que les pays membres. L’Alliance est également en lien avec un large réseau d’organisations internationales.

Par ailleurs, l’OTAN a un rôle très actif dans un large panel d’opérations et de missions de gestion de crise dont des interventions en cas d’urgence civile de manière à venir en aide aux populations. Nous traiterons plus largement ces thèmes dans la deuxième grande partie de notre mémoire.

1.4 La problématique du passager clandestin[7]

L’Europe, en matière de défense, joue au passager clandestin depuis de nombreuses années. En effet, les américains se plaignent depuis des décennies que les Européens payent moins qu’eux. C’est d’ailleurs pendant la guerre froide, dans les années 60s, que l’expression « burden sharing »[8] est apparue pour illustrer ce problème. Des récriminations qui continuent encore et les chiffres sont à l’appui.

Collectivement et indépendamment des accords pris lors des sommets, les pays membres européens ne financent plus leur protection et sont nettement en dessous des 2 % du PIB accordés. Outre défaut de payement de la part des Européens, il faut également tenir compte des pays neutres qui bénéficient de l’espace de sécurité de l’OTAN sans en être membre. Ces pays sont de l’ordre de 5[9] et étaient déjà neutres pendant la guerre froide puis le sont resté après l’effondrement de l’Union Soviétique, chacun pour ses propres raisons. Dans le cas de la Suisse et de la Suède, la neutralité se devait à une question des racines approfondies de cette dernière. En effet, celle-ci date de plus d’un siècle.

En ce qui concerne la Finlande c’est sa proximité à l’Union soviétique et sa fragilité face à cette puissance qui l’ont poussé à la neutralité. Puis l’Irlande s’est refusé à devenir membre de l’OTAN tant que l’affaire de l’Irlande du Nord ne se serait pas résolue avec le Royaume Uni. En d’autres termes, la neutralité de l’Irlande est due à la querelle avec le Royaume Uni. De ce fait, l’Île a bénéficié d’un ticket gratuit en matière de défense.

Avant de présenter en détails les missions de cette entité puissante et complexe, nous avons choisi d’exposer ici brièvement plusieurs dates clés qui ont joué un rôle dans la transformation qu’a subit l’OTAN à travers les années, autant dans sa structure que dans ses objectifs. Cela permettra de donner les grandes directions qu’a suivi cette organisation qui selon nous faisait partie intégrante de sa présentation.

La première est le 4 avril 1949, le jour où le traité de Washington a été signé : c’est la naissance de l’OTAN. Cela marque le début de la coopération transatlantique et de l’arrivée d’une nouvelle grande puissance politique et militaire : l’Alliance. Après la Guerre Froide viendra ensuite 1989 : la chute du mur de Berlin symbolisant la victoire des Alliés et la fin de l’Union Soviétique. Il s’est opéré à ce moment-là une réflexion sur l’avenir de l’OTAN et ses nouveaux objectifs fondamentaux.

L’année 1991 marque le début d’un développement de partenariats avec d'anciens adversaires, après l'effondrement de l'URSS. C’est ainsi que se met en marque ce que certains appellent la « Réunification de l’Europe ». Le 11 septembre 2001 marque un événement très important pour l’Alliance : les attentats terroristes de grande ampleur à New York et à Washington qui pousseront l’OTAN à adopter une approche plus large de la sécurité.

La date marquante suivant ces attentats est en rapport avec ces derniers : c’est en 2003 que l'OTAN prend le commandement de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) en Afghanistan. Cet accompagnement de l’intervention ayant pour but d’affaiblir le terrorisme à sa source montre la détermination de l’Alliance à se défendre contre les auteurs présumés des attentats marquants de 2001.

Ce balayement des dates clés prenant fin, nous allons maintenant aborder certaines missions plus en détail. Nous avons choisi de traiter ces missions en particulier parce qu’elles présentaient un intérêt particulier : soit parce qu’elles amenaient à une réflexion constructive sur l’OTAN, soit parce qu’elles mettaient en lumière les caractéristiques et le rôle de cette organisation parfois remise en cause.

II/ L’OTAN et la gestion de crises post-guerre froide

2.1 Premières interventions pour la paix en Bosnie

Quelques années après la chute du communisme et donc la fin de la guerre froide, l’OTAN s’embarque dans sa toute première opération de gestion de crise en Bosnie-Herzégovine. En décembre 1995, l’OTAN déploie la Force de mise en œuvre (IFOR) avec comme principal objectif la supervision

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