Histoire de la construction européenne.

...

Rome a dû gérer un espace extrêmement vaste et elle a imaginé une gestion administrative de l’espace. Mais ce qui a laissé des traces, c’est la mise en place des voies de communication. Rome est le peuple du droit, mais ce n’est pas le droit qui va servir de socle commun mais c’est la religion chrétienne que l’empire va diffuser. Cette civilisation gréco-latine va constituer ces influences qui ont forgé l’esprit de l’Europe.

Il existe une Europe dans la réalité et dans la représentation dans l’Antiquité et dans le Moyen-Age. Pourtant il n’y a pas de volonté chez les hommes de cette période de construire une Europe unie. Il n’y a en fait que quelques hommes très rares qui ont une idée de ce qu’est une Europe commune. Le premier homme est le Roi de Bohème qui est George PODIEBRAD et celui-ci est complètement inquiet par la chute de Constantinople en 1453 prise par les Turcs. C’était le dernier bastion où survivaient la culture et la civilisation romaine. C’est une limite religieuse qui vient d’être franchie. Elle était chrétienne et elle a été prise par des musulmans. Le roi propose de constituer une confédération permanente des princes européens pour assurer la défense. Le second homme est le Pape Pie II qui rédige deux textes à la suite des éléments de Constantinople qui porte le nom de Europa et de Asia. Cale devient une communauté face à l’ennemi.

Cette Europe se réalise intellectuellement et diplomatiquement au cœur du 19ème siècle. Elle se forme autour d’une volonté commune, celle d’assurer la paix. C’est l’Europe des Etats nationaux. Il faut attendre le début du 20ème siècle pour que de vrais projets sont formés et porté par des personnalités politiques de premier plan. Il faudra attendre la fin de la Seconde guerre mondiale pour que des projets aboutir et se concentre sur l’économie. Entre 1945 et 1957, c’est le temps de la construction institutionnelle.

Première partie – L’Europe des nations (1815-1918)

Les temps modernes trouvent leur épilogue en 1789. Cette date est pertinente pour l’histoire française mais pour l’Europe, c’est la fin de l’Empire Napoléonien en 1815. Il fonde une entente entre les états européens. C’est ce que l’on appelle le concert européen. Ce concert européen est une entente mais c’est aussi un mode de relation entre états. Les relations vont se maintenir jusqu’à la fin de la première partie du 19ème siècle. A la fin, l’entente de fonctionne plus très bien. Les Etats sont essentiellement préoccupés de renforcer ou réaffirmer leur puissance.

Chapitre 1 – Le nouvel ordre européen (1815-1851)

Cette période débute par la signature d’un traité de paix. A l’issue d’un conflit les belligérants se réunissent. Mais ce traité de 1815 est nouveau. Il rompt avec la pratique des 3 siècles précédents. Jusque-là, lors d’un conflit entre plusieurs princes, la conclusion du traité de paix s’établissait sur un modèle de traité qui avait été fixé au début du 17ème siècle. Et pour tous les conflits, on a repris ce texte. En 1815, on rompt avec cet usage et il ne fait plus aucune référence au traité précédent. Pour la première fois, l’ensemble des princes décident de réorganiser les Etas à l’intérieur de l’Europe. Ce nouvel ordre européen est caractérisé par le concert des nations, c’est-à-dire que les nations se sont concertées pour faire la paix. Une fois la paix installée, des idées vont commencer à porter leur fruit : c’est l’éveil des peuples.

Section 1 : Le Concert européen

Cette paix signe la défaite de Napoléon 1er, celui qui avait voulu unifier l’Europe sous son autorité. Pour établir cette nouvelle paix, toutes les autorités européennes vont se réunir à Vienne pour décider du sort de chaque état pour faire perdurer la paix.

- L’échec du grand Empire Napoléonien

C’est la France qui a imposé une nouvelle organisation à l’Europe. Napoléon 1er a tenté de construire un grand Empire français.

- Le grand Empire français

Bonaparte accède au pouvoir et se fait nommer consul à vie en 1802 et en 1804 devient Empereur de la République Française. Il met tout en œuvre pour réaliser un grand Empire français. Il va reprendre les conflits armés. Il va reprendre la suite des guerres révolutionnaires, pour défendre la Révolution. Napoléon cherche à conquérir.

- L’expansion territoriale

Toute l’Europe va se retrouver sous l’autorité de Napoléon 1er. Le territoire de la France s’agrandit. Il compte 750 000 kilomètres² parce qu’il a conquis et annexé certain territoire et les a rattachés à la France. C’est le cas de la Hollande, du Valais et d’une partie de l’Italie. Ces territoires sont déclarés terres français. Il y a une seconde forme de domination napoléonienne dans ce qui s’appelle les Etats vassaux. Certains de ces pays se sont vus imposés de nouveaux souverains de la famille de Napoléon 1er. Ces états vassaux n’ont pas d’indépendance. Ces princes sont aidés, conseillés, surveillés par des hauts fonctionnaires qui rendent des rapports journaliers. C’est la situation du Saint Empire romain-germanique. C’est une association d’Etats ay centre de l’Europe fondée au 10ème siècle. Lorsqu’il a conquis ces Etats, il réorganise ce Saint Empire et le renomme en une Confédération du Rhin. Il administre directement ces territoires. Il veut diriger un autre territoire qui est la Confédération helvétique mais il n’en ai que le médiateur. Les autres états européens sont les alliés forcés contraints de Napoléon 1er. Il y a la Prusse, l’Autriche. De cette manière, toute l’Europe se trouve sous le jouc napoléonien. Cela amène Napoléon a se vanter devant le Pape d’être le nouveau Charlemagne. Il veut imposer un modèle étatique uniforme à toute l’Europe.

- La refonte des Etats

Napoléon va imposer des réformes administratives, politiques et juridiques à tous les Etats conquis. Il y a des constitutions qui sont rédigées qui règlent l’organisation des pouvoirs mais aussi des Codes Civils pour les Etats qui n’en possédaient pas. Sont instaurées l’égalité civile et la liberté religieuse. Les corporations sont supprimées, on libère les métiers et bien sûr, on prononce l’abolition de tous les droits féodaux. De cette manière, l’empereur français impose