Décriminalisation de la prostitution
Par hellokcp • 3 Juin 2019 • Dissertation • 1 465 Mots (6 Pages) • 678 Vues
Position du Conseil du statut de la femme concernant la décriminalisation de la prostitution au Canada
Afin d'examiner la question de la décriminalisation de la prostitution au Canda, un sociologue doit faire l'analyse d'un discours afin de se mettre à la place d'un groupe social ciblé et évaluer sa position de la manière la plus objective possible. Dans la présente rédaction, le groupe social en question est le Conseil du statut de la femme. Cette organisation s'oppose formellement à une quelconque forme de tolérance face à la prostitution. L'immense influence négative exercée par la culture dominante sur les prostituées, les problèmes éthiques que ça engendrent et les mesures législatives qui devraient être prises afin de contrer la prostitution sont les trois grandes positions du Conseil du statut de la femme en ce qui attrait à la décriminalisation de la marchandisation de la femme. De plus, la socialisation par les médias ainsi que la déviance comme stigmatisation ont leur rôle à jouer dans la bataille menée par le Conseil du statu de la femme contre la prostitution.
Dans un premier temps, le Conseil du statut de la femme explique que la prostitution occupe une place importante dans la valorisation de la culture dominante. En effet, dans ce cas-ci , la culture dominante serait les êtres de sexe masculin. De manière générale, ce sont eux qui vendent des femmes à d'autres hommes afin de faire passer le message stipulant que «l'unique devoir et pouvoir des femmes réside dans l'art de satisfaire sexuellement les hommes dans le mariage ou la prostitution» (ARTICLE 3, P. 2, PARAGRAPHE 2). Étant donné que, depuis toujours, la question de l'égalité entre les hommes et les femmes ne fait pas l'unanimité, il serait facile pour un proxénète, un client ou n'importe qui bénéficiant de près ou de loin de l'argent de la prostitution, de valoriser la décriminalisation de cette pratique, tout en défendant implicitement ses propres intérêts (ARTICLE 2, P. 1, PARAGRAPHE 2). Effectivement, la prostitution est une activité qui ramène plus que les revenus de la drogue et des armes, soit 72 milliards par année (ARTICLE 3, P. 3, PARAGRAPHE 1). L'organisation Internationale du Travail (OIT) a même admit explicitement que «la prostitution a pris les dimensions d'une industrie et contribue, directement ou indirectement à l'emploi, au revenu national et à la croissance économique des pays» (ARTICLE 3, P. 3, PARAGRAPHE 3). Il est donc évident que plusieurs (rarement les prostitués) veulent exploiter ce marché afin de s'enrichir aux dépends des femmes prisonnières de ce sous-métier. Ces individus ont tous intérêts à faire valoir la prostitution pour maintenir leur mode de vie. Ils s'arrangent donc pour séparer les féministes des prostituées pour ne pas mettre en péril leur salaire exorbitant.
Dans un deuxième temps, le Conseil du statut de la femme s'oppose catégoriquement à la légalisation de la prostitution. Cela irait à l'encontre de la Déclaration universelle des droits de l'homme (Organisation des Nations Unies, 1948) où il est clairement indiqué que «les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, et qu'ils sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleure conditions de vie dans une liberté plus grande» (ARTICLE 1, P.1, PARAGRAPHE 4). Toutes ces belles promesses seraient bafouées si l'Homme en venait à accepter, en tant que société, de mettre en marché son semblable. En effet, il serait incohérent de promouvoir la liberté individuelle et l'égalité de chacun en même temps de vendre la sexualité d'autrui et en bénéficier. Autrement dit, si quelqu'un à le droit d'acheter un bien et de s'en servir comme bon lui semble, il représente une figure d'autorité face à ce bien. Et si ce bien est un être humain, il y a là violation de l'égalité entre les sexes. Une ex-prostituée a affirmé en connaissance de cause que «ce qu'ils [les clients] achètent, c'est le pouvoir de l'être [être violent] impunément» (ARTICLE 3, P. 4, PARAGRAPHE 1).
Dans un troisième temps, le Conseil du statut de la femme recommande vivement au gouvernement «de pénaliser les clients et les proxénètes et de décriminaliser les personnes prostituées» (ARTICLE 2, P, 1, PARAGRAPHE 3). Le Conseil juge qu'une trop grande majorité des travailleuses du sexe n'ont pas été en mesure de prendre une décision raisonnable et éclairée lors de leur intégration dans la milieu de la prostitution. Certaines n'ont même pas eu le choix. En effet, Élaine Audet a déclaré que les prostituées commencent vers l'âge de 13 ans, subissent un dressage forcé, sont démunies de leur personnalité et n'ont «plus la faculté d'agir et même de penser par elles-mêmes» (ARTICLE 3, P. 2, PARAGRAPHE 6). Elles sont mises dans un état extrême de vulnérabilité et ensuite utilisées à la guise de la société dominante. Ces informations font d'elles des victimes qui ont droit à l'aide sont elles ont besoin, que ce soit, financier, judiciaire, législatif (leur décriminalisation), économique, social ou psychologique. Aussi, il faudrait punir les proxénètes et les clients, comme ça a été fait en Suède, où le nombre de prostituées a diminué de 50% (ARTICLE 3, P. 4, PARAGRAPHE 5).
...