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De la démocratie en Amérique : Alexis de Tocqueville

Par   •  13 Juin 2018  •  1 045 Mots (5 Pages)  •  537 Vues

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Dans les sociétés aristocratiques le bien-être n’est pas une revendication centrale, il est naturel pour les classes aristocratiques et il est parfaitement impensable pour les classes populaire.

En société démocratique à l’inverse, la question de la réussite et du bien-être devient centrale, le riche craint de devenir pauvre et le pauvre espère devenir plus riche (loto, etc..). Le travail change fondamentalement de valeur (d’un côté on travaille pour survivre, et de l’autre pour s’élever socialement).

Dans la société aristocratique le travail est perçu comme une activité dégradante, vulgaire, dans la société démocratique au contraire le travail symbolise l’égalité et la possibilité d’ascension sociale.

Bref, pour Tocqueville, le danger de la culture individualiste c’est que les personnes peuvent d’avantage s’intéresser à leurs réussites personnelles, ils peuvent donc s’isoler de la masse, perdre les sentiments de solidarité et abandonner au pouvoir le soin de les dirigés.

Le risque c’est alors que le pouvoir imposera d’autant plus facilement ses décisions que les individus auront perdu leur solidarité collective, ils se retrouveront atomisé, isolé et ils attendront alors de l’état, d’avantage de protection et de sécurité.

L’autre risque de la culture démocratique c’est le risque d’une tyrannie de la majorité. Le présupposé majeur de la démocratie c’est qu’il y a plus de vérité dans le jugement du plus grand nombre que dans le jugement d’un seul. Par analogie, avec la force physique on considèrera que 1000 cerveaux rassemblés valent plus qu’un seul.

Ce préjugé selon Tocqueville se retrouvait déjà sous l’ancien régime, on considérait que le jugement du roi ne peut pas se tromper. On considère désormais que le jugement du nouveau roi, le peuple, ne peut pas d’avantage se tromper. La supériorité politique de la majorité se fonde cependant sur un argument plus solide. Indépendamment du fait de savoir si les jugements du peuple sont exactes, il est fondamentale de reconnaître que l’intérêt du plus grand nombre vaut objectivement plus que celui d’une minorité, la majorité peut se tromper sur ses intérêts mais en démocratie c’est son privilège.

Tocqueville répond à cela deux choses :

-Premièrement une erreur partagée n’en reste pas moins une erreur

-Deuxièmement, l’un des risque de la démocratie c’est ce qu’il appelle la Tyrannie de la Majorité, selon lui la liberté de penser et de discussion accouche régulièrement d’un consensus qui s’impose à tous : la majorité cherche à exercer une pression sur la conscience de certains, le tyran cherchait à contrôler les corps, réprimer les gens, la majorité va chercher à contrôler les esprits, à imposer une opinion dominante.

Conclusion :

L’importance de Tocqueville tient au fait qu’il insiste sur le fait que la démocratie n’est pas seulement un régime institutionnel, elle est également une culture qui met au centre la question de l’égalité et de la personne. Tocqueville est un libéral qui considère par ailleurs que la démocratie peut dégénérer en despotisme de l’état lorsque la société civile n’est pas active, la démocratie vertueuse est celle où les pouvoirs sont partagés, celle où le pouvoir est issu de la société et où il ne s’impose pas de l’extérieur.

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