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Les sorcières de Salem.

Par   •  15 Avril 2018  •  1 487 Mots (6 Pages)  •  660 Vues

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un repentir public faisant suite à l’affaire des sorcières de Salem : « Nous vous demandons à tous pardon du fond du cœur, vous que nous avons injustement offensés, et déclarons, selon notre conscience présente, que pour rien au monde aucun de nous ne ferait à nouveau de telles choses pour de telles raisons. » Ou encore en Angleterre où la loi contre la sorcellerie fut définitivement abolie en 1736, ce qui n’empêcha pas la pendaison de la dernière sorcière anglaise en 1808. Les dernières brûlées le furent dans la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, tel que Anna Göldin dans le canton de Glaris de la Suisse protestante en 1782, ou en 1793 en Pologne. En France à Bournel, une femme accusée de sorcellerie fut brûlée par des paysans le 28 juillet 1826, une autre en 1856, fut jetée dans un four à Camalès. Si le terme « génocide » n’est pas reconnu par tous les historiens, de nombreux féministes définissent aujourd’hui cette traque à la sorcière comme un crime contre l’humanité.

Représentation sorcière des Temps modernes

d) Les sorcières durant l’époque contemporaine

A notre époque, la sorcière ne fait plus peur. Que ce soit au cinéma, dans la littérature ou dans les vitrines pour Halloween, la sorcière a plutôt une image magique que maléfique. C’est la représentation de la sorcellerie moderne, où la sorcière change et devient un personnage positif auquel peuvent s’identifier les femmes.

Représentation d’une sorcière de l’époque contemporaine

e) Hypothèses des causes de l’hystérie des sorcières de Salem

Plusieurs théories essaient d’expliquer pourquoi la communauté de Salem Village a explosé dans ce délire de sorcières et de perturbations démoniaques.

La plus répandue consiste à affirmer que les puritains, qui gouvernèrent la colonie de la baie du Massachusetts pratiquement sans contrôle royal de 1630 à la promulgation de la Charte en 1692, ont traversé une période d’hallucinations massives et hystériques provoquées par la religion. La plupart des historiens modernes trouvent cette explication trop simple.

D’autres théories s’appuient sur des analyses fondées sur des histoires de maltraitance d’enfants, ou de divinations tournant mal, d’ergotisme (provoqué par l’ergot de seigle, qui contient une substance proche du LSD), de complot de la famille Putnam pour détruire la famille rivale Porter, ou encore s’élaborent sur le thème de l’écrasement social des femmes.

Parmi les théories modernes, celle de Mary Beth Norton dans In The Devil’s Snare (Dans le piège du Diable) est peut-être l’une des plus convaincantes. Mary Norton considère que toutes les explications évoquées ci-dessus ont probablement joué un rôle important mais qu’il s’y ajoute la circonstance que Salem et le reste de la Nouvelle-Angleterre étaient harcelés par les attaques amérindiennes, ce qui a créé une atmosphère de peur qui contribua beaucoup au développement de l’hystérie. Mary Norton insiste sur le fait que la plupart des victimes d’accusations possédaient de forts liens personnels ou sociaux avec les attaques amérindiennes dans les quinze années qui précédèrent les événements. Les accusateurs faisaient fréquemment référence à un homme noir, soutenaient l’existence de sabbats entre les sorcières prétendues et les Amérindiens, et décrivaient des tortures provenant directement des récits de captivité entre les mains des Amérindiens. De plus, le clergé puritain assimilait souvent les Amérindiens aux démons, les associait aux sorciers et, au cours d’interminables sermons enflammés, fustigeait Satan et ses cohortes assiégeant les puritains, la sainte armée de Dieu. Le combat des Amérindiens devenait l’assaut des forces du mal essayant d’abattre la société puritaine, et il fallait s’attendre à des attaques du dedans aussi bien que du dehors. Vers 1691, les puritains étaient mûrs pour l’hystérie magique.

Salem Village constituait en lui-même un microcosme d’angoisse puritaine. La moitié du village était constituée de paysans qui approuvaient le révérend Samuel Parris dans ses efforts pour se séparer de la ville de Salem Town et instituer une cité à part entière ; l’autre moitié du village voulait rester dans le périmètre de Salem Town et de ses flux commerciaux et refusait de contribuer à l’entretien de Parris et de sa famille. Par ailleurs, de nombreux rescapés d’attaques amérindiennes dans le Maine et le New Hampshire étaient abrités chez des parents à Salem, apportant avec eux d’horribles récits.

Une autre thèse affirme que ces personnes étaient atteintes de la maladie de Huntington qui est une maladie neurodégénérative rare du système nerveux central caractérisée par des mouvements involontaires choréiques, des troubles comportementaux, des troubles psychiatriques et une démence.

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