Eglise et Franc Maconnerie
Par Andrea • 25 Mars 2018 • 968 Mots (4 Pages) • 510 Vues
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Le Grand Orient supprime la référence au Grand Architecte de l’Univers et la Franc-maçonnerie dominante en France passe ainsi de la tolérance interconfessionnelle à la tolérance absolue.
De 1898 à 1918, la Franc-maçonnerie est le ciment de la gauche, comme l’est aussi l’anticléricalisme.
En 1913, la naissance de la Grande Loge nationale indépendante et régulière entend revenir à la régularité maçonnique. Les principes de base en seront rappelés en 1929 : croyance en Dieu et en sa volonté révélée, interdiction des discussions politiques et religieuses.
Du côté de l’Église romaine, la virulence des prises de position était égale. Pourtant, nous sommes à la veille d’une nouvelle période placée sous le signe de l’apaisement.
3ème période : Vers l’apaisement
L’après-Grande-Guerre correspond à un affaiblissement de la Franc-maçonnerie en France. D’une part en raison d’un réveil intellectuel catholique, d’autre part, en raison de l’Union Sacrée, les prêtres étaient dans les tranchées.
Mais, auparavant, le Code de Droit canonique de 1917 fit mention du franc-maçon entré « de bonne foi » en loge : il n’encourt pas l’excommunication.
En 1937, une entente sans compromission fut proposée. On rappela qu’à ses origines la Franc maçonnerie spéculative respectait et honorait les forces religieuses. Mais survint la défaite et la recherche de ses responsables. Dès 1940, les sociétés secrètes avaient été interdites et les loges furent dissoutes.
Cette persécution n’a cependant pas contribué à une reprise rapide de la Franc-Maçonnerie au lendemain de la Libération.
Par contre, un réveil s’est ensuite manifesté en raison de la crise des Églises et particulièrement du catholicisme.
Où en est le conflit avec l’Église ? Le Concile Vatican II (1962-1965) s’est traduit par une ouverture à la pensée et à la religion des « autres ». Toutefois, si le Code de 1983 ne reprend pas l’interdiction d’adhérer à une loge, le 26 novembre de la même année, une note du Cardinal Ratzinger, considère comme un « péché grave » l’adhésion à certaines obédiences.
Mais il est d’autres Églises. En 1933, et à nouveau en 1972, le Saint Synode de l’Église orthodoxe de Grèce a condamné l’adhésion à la maçonnerie. Par contre, dans le pays protestant, la Franc-maçonnerie a historiquement soutenu la religion établie ; le roi peut être le chef de l’Église et le Grand Maître.
Conclusion : Le passé nous lie intimement à l’Eglise. Il est le reflet de nombreuses confrontations qui sont aujourd’hui apaisées mais pas pour autant éteintes. Pourtant, ne partageons nous pas certains fondamentaux et ne devons nous pas nous concentrer sur l’essentiel ? Et comme le disait Sœur Emmanuelle à un journaliste qui voulait l’interviewer : « qu’avez-vous fait de bien aujourd’hui ? » Soyons optimistes, croyons aux hommes et aux femmes de bonne volonté
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