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Il faut cesser de disjoindre Nature et Culture: la clé de la culture est dans notre nature et la clé de notre nature est dans la culture

Par   •  19 Février 2018  •  1 112 Mots (5 Pages)  •  742 Vues

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Après la réduction des options par les affects, l'analyse rationnelle est adoptée. C'est à ce moment que le patient peut comprendre les raisons d'un conflit et envisager efficacement les conséquences de la prise de décision. L'évaluation de la situation est aussi basée sur la culture et les contraintes sociales. La réponse varie avec l'intensité de l'expérience vécue dans le présent et des expériences vécues dans le passé.

L'intelligence émotionnelle est une notion étudiée en psychologie cognitive. Elle résulte des interactions entre la cognition et l'affect. Elle se distingue de l'intelligence académique dans le sens où elle est centrée sur l'expérience et l'utilisation de nos émotions dans des situations sociales.

Une des capacités de l'intelligence émotionnelle est de réguler nos émotions. Cela implique des processus de diminution, de maintien ou d'augmentation d'émotions positives et négatives

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(Parrott,1993). L'étude neuropsychologique des circuits neuronaux impliqués dans la régulation de l'anxiété et de la peur a produit des résultats semblant attester du rôle de l'élaboration symbolique dans la régulation émotionnelle. Les processus de régulation émotionnelle par les processus cognitifs apparaissent dépendants des caractéristiques personnelles des individus, du contexte situationnel et social.

Donc, le concept de régulation émotionnelle implique l'idée qu'il existe, dans un contexte donné, un niveau émotionnel auquel les performances et l'adaptation sont optimales, compte tenu des contraintes internes et externes subies par l'organisme.

Pour finir, la psychologie sociale s'est penchée sur l'étude du concept de Soi, qui peut être défini comme la somme des perceptions et connaissances que les individus ont à propos d'eux-mêmes et de leurs diverses caractéristiques (Rosenberg,1979).

Le Soi, c'est tout d'abord la capacité à se reconnaître dans un miroir, capacité développée par l'Homme entre 18 et 24 mois. Mais c'est aussi les perceptions que les individus ont d'eux-mêmes et de ce qu'ils pensent que les autres pensent d'eux (Felson, 1989). L'intelligence émotionnelle et les sentiments intuitifs jouent un rôle certain dans la construction des connaissances sur le Soi car ils permettent l'interaction avec autrui, qui sert de «miroir» (Cooley, 1902). Selon la théorie de la comparaison sociale de Léon Festinger (1954), tout individu a tendance à vouloir évaluer ses compétences, opinions et croyances. A défaut de ne pas trouver de standard objectif dans son environnement lui permettant une évaluation, autrui serait un moyen de comparaison afin d'acquérir des connaissances sur le Soi.

Ainsi le Soi est une notion complexe, multiparamétrée et non stable. A la fois contenu et processus, le Soi est profondément social puisqu'il se construit au fil de diverses interactions et comparaisons sociales, qu'elles soient choisies par l'individu ou imposées par l'environnement.

En conclusion, en mettant en parallèle la phrase d'Edgar Morin: «Il faut cesser de disjoindre Nature et Culture: la clé de la culture est dans notre nature et la clé de notre nature est dans la culture» et les résultats des études récentes en psychologie, il apparaît évident que cette clé est l'individu, pris entre le biologique et le culturel. La physiologie et le contexte social ne sont que des facteurs de processus psychologiques. L'individu est donc une dynamique, résultant de continuelles interactions entre l'endogène et l'exogène.

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