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Qu'est-ce que l'homme

Par   •  25 Janvier 2018  •  3 026 Mots (13 Pages)  •  584 Vues

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Plan de l’ouvrage

Introduction : Caractéristique de l’anthropologie et la permanence humaine

Chapitre I : La mortalité et la différenciation

Chapitre II : une société est immortelle

Chapitre III : Ethique : l’intuition universelle de la norme

Chapitre IV : La transmission

Chapitre V : La relation et la distance

Chapitre VI : L’enracinement et l’émancipation

Conclusion

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Chapitre I et V

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Plan du chapitre I et V

Chapitre I : La mortalité et la différenciation

L’enfant mort sur un lit de fleurs

Les mythes et l’homme d’argile

Les monothéismes, ou la mort vaincue

Les sagesses, ou la mort illusoire

La mort oubliée des idéologies modernes

Modernité tardive : l’immortalité biologique

Chapitre V : La relation et la distance

L’essentielle insuffisance à la racine de l’altérité

L’irréductible différence

Le lien tissé dans la distance : la rencontre comme finalité

Le don et le contre-don, créateurs de lien

La dette et le lien

La solidarité anonyme abolit la relation

L’effort

La société décente et la concorde civile

De l’indifférence à l’in-différence : un déni anthropologique

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Principales étapes du raisonnement

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Chapitre I

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L’homme se sait mortel

Chantal Delsol prend comme hypothèse le plus probable que l’homme descend des singes. Les paléontologues n’arrivent pas à définir la vraie date de naissance du premier homme. Les scientifiques affirment à présent que l’espèce humaine est apparue progressivement à partir des grands singes. Comment cette évolution se faisait-elle ? Quel caractère a-t-on identifié pour distinguer l’homme des singes ? Le singe qui aurait utilisé des outils pour la première fois est classé dans la famille des hominidés, on l’a appelé homo habilis c’est – à – dire l’homme habile. La manipulation des outils n’est pas propre à l’homme. Puis, entre 100 000 et 80 000 d’années, un grand singe serait devenu un homme à partir du moment où il aurait enterré les siens. L’homme de Neandertal commence à ritualiser la mort avec l’homo sapiens sapiens (35000ans), d’après la découverte au Kurdistan des cadavres déposés sur un lit de fleurs. A partir de ce moment – là, probablement, l’homme se sait mortel. Ces actes volontaires montrent que les Neandertal éprouvaient des sentiments.

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L’homme, un individu

La conscience de la mortalité a une conséquence : par là même, il se différencie des autres animaux, il est le seul animal qui sait qu’il va mourir. Elle entraine la conscience de la singularité. Chaque homme meurt seul à son heure. Il habite le temps, il se sait fini, et éphémère. Nous constatons qu’il y a développement de la conscience et début de l’individualisation et en même temps la formation d’une communauté humaine qui partage un même destin.

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Le corps de l’homme résiste à la mort

Toutes les civilisations racontent sous forme des mythes l’origine et la fin de l’homme. Dans toutes les cosmogonies, l’homme ne provient pas du néant. Il est façonné par un ou des dieux (x) immortels. L’homme est toujours mortel, et sème le désordre. Alors, il a besoin du secours d’un personnage relevant du divin. L’homme est considéré comme de race inférieure car il se sait périssable. Il sent sa finitude. Pourtant, aucune des sagesses ne lutte contre la volonté instinctive de vivre. L’histoire de Gilgamesh illustre cette idée. Il lutte contre la mort et il ne parviendra pas à trouver l’immortalité :“Tout passe, et l’homme passe” (p.25)

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L’homme est un être-pour-la-mort

Depuis l’origine, l’homme cherche des explications sur la mort. Les religions considèrent que la mort est un passage obligé qui conduit à l’éternité, à l’immortalité. La religion chrétienne est fondée sur la croyance en la résurrection du Christ qui vainc la mort pour entrainer tous les hommes dans son sillage (p.26). Les sagesses parlent d’illusion. Il s’agit d’apprivoiser la mort afin de limiter la crainte qui en résulte. Le fait d’être mortel ne doit pas désespérer l’homme. Il faut comprendre et accepter la mort et ne plus y penser, car cela trouble la vie. Apprivoiser la mort consiste à la relativiser ou à la rationaliser.

Relativiser la mort c’est vivre en permanence l’instant présent, le passé et le futur ne sont qu’illusions (sage stoïcien). L’homme a besoin de se détacher de l’existence. Socrate de son côté a rationalisé la mort : “Pendant que je pense à la mort, je suis vivant ; quand je serai mort, je n’y penserai plus”. Il s’est préparé à mourir en se répétant « la mort n’est rien » (p. 29). Mais, la crainte de la mort n’outrepasse-t-elle pas les raisons ? Le fait d’en prendre conscience mène l’homme à lutter contre ses instincts. Comme Socrate, l’homme est capable d’intégrer les raisonnements de son intelligence sur l’innocuité de la mort qui étouffent les émotions qu’il ressent”

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