Le concept du juste trouve-t-il son origine dans le raisonnement ?
Par Junecooper • 4 Novembre 2018 • 1 402 Mots (6 Pages) • 541 Vues
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acquis. (Ex: L’homme sait dès la naissance qui faire souffrir l’autre est mal et ressent une gêne envers cela.).
2)Une subjectivité nécessaire, ce qui n’est pas possible avec une justice extériorisé.
- Cette capacité innée vient du fait que l’homme à un rapport avec autrui privilégié. Autrui est celui qui n’est pas “moi” mais qui une altérité du “moi”. Autrui est un autre “moi”, c’est un être souffrant. Ainsi, par mon sentiment d’humanité, je me rend compte que j’ai une responsabilité envers autrui, car je suis conscient qu’il a lui même une conscience et des sentiments. On ne peut donc pas se positionner sur autrui d’un point de vu complètement objectif, car cela relèverai de la cruauté. Nous avons un rapport subjectif avec autrui (Ex : je reconnais que mon voisin est un être doté de sentiment et je ne vais pas faire de tapage nocturne pour le déranger.)
-Il y a donc un sentiment qui est mis en avant dans cette relation à autrui = la compassion. Nous avons en effet un rapport empathique avec autrui, se mettre à la place d’autrui, et sympathique, souffrir avec l’autre. Tout ça par les manifestations extérieur que donne autrui ; parole, pleurs etc. C’est ce que Rousseau appelle “la pitié naturelle” qui s’exprime sous la forme d’un sentiment. Ex : lorsqu’un personne pleure, on ne peut s’empêcher de venir la réconforter et de se projeter mentalement dans sa situation. La raison ne suffit à être juste, il faut la présence de sentiment pour se sentir impliquer.
Transition : Cependant, faire appelle au sentiments place le sujet par rapport à la justice au niveau de la subjectivité. On peut considérer que c’est un danger. C’est nié la justice universel et la ramener à un sentiment personnel, par définition particulier. N’est-ce pas nier le concept de justice ?
III) Le juste existe-t-il ou n’est-il qu’un sentiment subjectif ?
1)Justice seulement une affaire personnelle ?
- Si on se réfère au fait que le juste est lié au subjectif, la justice perd son caractère universel. Il devient un sentiment particulier qui dépend du sujet qui le ressent et non d’un concept prédéfini. Craindre qu’il soit au service du sujet ? Égoïsme ? Qu’il n’est plus de définition fixe ? Devient un concept flou ! Tombe dans relativisme, le bien et le mal ne dépendrait plus que du point de vue de chacun. C’est la fin des hiérarchie des valeurs. (Ex : Un homme souhaite voler, alors pour lui c’est juste.)
- “L’homme est la mesure de toute choses” - Protagoras : Perte d’une valeur transcendantale de la justice, on tombe dans une sorte de chaos qui renvoie à l’état de nature de Hobbes, chacun agit en fonction de sa conception et de ses intérêts, ainsi la justice n’existe même plus et il n’y a plus possibilité de trancher entre deux points de vue. Tout est affaire de jugements. (Ex : Pour l’un la propriété privée est juste, pour l’autre elle est injuste.). On comprend que c’est impossible et qu’il y a quelque chose qui fait tenir la société.
2)La justice passe à travers des conventions.
- Cette justice apparaît donc sous une autre manière. Par des conventions, c’est à dire des règles arbitraire communément admise. Puisque l’objectivité ne peut agir, nous avons une intersubjectivité. Il faut un certain de nombres de règle pour vivre en société. La justice ne peut être définie que par l’être particulier, elle est décidé par un ensemble de subjectivité qui en font une norme. C’est ce qu’énonce Hobbes, la guerre de tous contre tous cesse lorsque les hommes acceptent de respecter des règles. (Ex : Il est juste de partager la nourriture à la table, cela vient d’un commun accord de la société.).
- Ainsi né le droit. Celui du droit positif, c’est à dire un droit immanent à la société humaine. Ce qui fait qu’une chose est juste n’est plus un concept transcendant mais bien une règle que l’homme a établit avec autrui. La notion de justice est donc confié à une instance ; un groupe social quand il s’agit de normes ou aux tribunaux, lorsqu’il s’agit de loi. (Ex : C’est le juge qui décide si l’acte d’un homme est injuste et doit être puni.). Les conventions sont des fictions nécessaires au cosmos dans la société.
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