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Mémoire de travail sur la psychologie cognitive

Par   •  6 Novembre 2018  •  6 847 Mots (28 Pages)  •  589 Vues

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La boucle phonologique est comparée à une cassette possédant une tête de lecture-écriture et une bande magnétique bouclée ; la tête de lecture-écriture est le registre phonologique, c’est une système d’encodage et de décodage. Quand une information arrive, elle passe dans le registre qui va la transformer en information, en code phonologique. À partir de celui-ci, il va écrire un programme articulatoire sur la boucle. On écrit donc sur la boucle un programme de prononciation, cela signifie que la mémoire passe à un moment donné par un code moteur (prononciation).

La bande magnétique est caractérisée par la boucle articulatoire. C’est là-dessus que le registre phonologique grave le code articulatoire. Cette bande est un système physique limité, on retrouve donc l’idée de capacité de stockage limitée. Cette composante manipule les informations sonores, elle est un espace d'auto-répétition mentale. L'administrateur central (appelé aussi système central exécutif) sélectionne, coordonne et contrôle les opérations du traitement. Selon Baddeley & Hitch (1974), ce système fait référence aux processus attentionnels.

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Figure 1. Modèle de la mémoire de travail selon Baddeley

L’article de Jonathan Huntley et al. (2011) traite une expérience s’orientant principalement sur la boucle phonologique. Il met en lien le concept de chunking (une stratégie d’encodage qui améliore les performances de mémoire de travail chez les personnes dite « normales ») chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer et chez un groupe témoin. Le contrôle exécutif de la mémoire de travail est particulièrement sensible aux effets de la maladie d’Alzheimer. Il existe des preuves que le codage stratégique est altéré au stade léger de la maladie d'Alzheimer, mais peut être préservé à un stade « minimal » de la maladie.

Il semblerait que les patients âgés et les patients au stade très léger de la maladie soient en mesure d’utiliser des stratégies de fragmentation afin d’améliorer la capacité de mémoire de travail. Cependant les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer dite « bénigne » seraient incapables d’utiliser cette stratégie cognitive et par conséquent ne montrent aucune amélioration de la mémoire de travail lorsqu’on leur donnerait l’occasion d’utiliser cette stratégie.

Dans l’expérience, deux tâches de mémoire de travail ont été utilisées ; l’une des tâches était une tâche de chiffre où les participants devaient mémoriser une séquence de chiffres. À la fin de la séquence, une commande de rappel demandait aux participants de rappeler la séquence verbalement dans le bon ordre. Les essais ont commencé par une séquence à trois chiffres et ont été augmentés ou diminués d'un chiffre selon la réussite ou l’échec à l’essai. Un total de 20 essais structurés et 20 non structurés ont été présentés en blocs contrebalancés.

Les résultats montrent que les groupes témoins et très légers ont montré une meilleure performance avec des séquences structurées comparativement à des séquences non structurées à la tâche de chiffre. Les malades bénins obtiennent les mêmes résultats à la tâche numérique. Les groupes témoins et très légers ont pu utiliser des stratégies de fragmentation pour améliorer la performance de la mémoire de travail verbale. Les résultats du groupe des maladies bénignes suggèrent que les participants ont été en mesure d'utiliser une stratégie de chunking pour améliorer la portée des chiffres. Ainsi, on pourrait penser que certains mécanismes peuvent permettre tout de même aux personnes atteintes pathologiquement une utilisation “optimale” de la mémoire de travail.

L’expérience menée par Johnson et al. (2002) veut montrer que le vieillissement entraîne une dépréciation des processus mnésiques. Des études montrent que les déficits seraient dûs à des processus complexes et spécifiques de certaines composantes.

Ils ont donc mené une étude en deux phases. Dans la première phase les participants devaient lire aussi rapidement que possible une liste de mots présentés séquentiellement. Sur cette liste de mots, certains étaient simplement présentés, d’autres répétés ou suivis par un point, ou encore avaient été dégradés afin de solliciter l’identification perceptive (la capacité à reconnaître et comprendre un mot malgré sa dégradation). En lien avec ces conditions, le participant était amené à se répéter le mot (refresh). Dans la seconde phase, le participant devait identifier les mots déjà perçus, afin de tester leur mémoire à long terme.

Les résultats ont montré que les personnes âgées percevaient et identifiaient les mots aussi rapidement que les jeunes, même lorsque les mots étaient dégradés. Cependant, il y a un lien entre l’âge et le refresh ce qui fait que les personnes âgées mettent plus longtemps à se rappeler le mot en mémoire, cela pourrait être dû à un déficit dans le maintien de ce processus ou encore à une non activation de celui-ci. Cela entraîne donc une baisse de la capacité de la mémoire à long terme. Ce déficit de refresh chez les personnes âgées est en lien avec d’autres fonctions cognitives ce qui peut donc aggraver d’autres troubles, cela intervient surtout lors de tâches complexes qui sollicitent l’interaction entre diverses fonctions cognitives.

Certains processus cognitifs permettent en effet aux participants de se remémorer les informations encodées en mémoire de travail, certains auteurs parlent de rafraîchissement attentionnel. C’est le cas de Camos & Barrouillet (2011).

Ils décrivent le développement de l’enfant comme étant l’amélioration constante de ses capacités de mémoire de travail. Cette amélioration est la plupart du temps expliquée par la découverte de nouvelles stratégies, conformément au modèle de partage des ressources basé sur le temps de Barrouillet & Camos (2007).

Certaines tâches permettent d’évaluer la capacité de mémoire de travail en exigeant des enfants à la fois de maintenir l’information en mémoire pour un rappel ultérieur et d’effectuer une tâche de traitement en simultané. Dans l’expérience des enfants entre 5 et 7 ans devaient retenir des noms d’animaux afin les rappeler ultérieurement, entre la présentation des animaux et le rappel ils devaient désigner la couleur de smileys qu’on leur présentait. La charge cognitive de cette tâche secondaire était modulée avec la durée de l’intervalle entre les présentations

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