Les 3 niveaux de la biodiversité

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De nos jours, les scientifiques ont recensé environ 1,6 million d’espèces et estiment entre 10 et 30 millions le nombre d’espèces d’animaux, de végétaux, de champignons et de micro-organismes vivants, mais il en reste énormément à recenser, aussi bien sur terre que dans la mer.

La diversité des espèces correspond donc à la diversité des espèces vivantes par leur nombre, leur nature, leur abondance, ainsi que la position des espèces dans la classification du vivant. On l'appelle également diversité interspécifique.

On peut souvent distinguer deux espèces par des critères physiques ou comportementaux.

Pour un bois par exemple nous retrouverons différentes espèces telles que le renard, le lièvre, le cerf ou l'escargot des bois.

La diversité des espèces a pour origine la diversité génétique.

3/ La diversité génétique :

La diversité génétique concerne la diversité génétique ( diversité des gènes, des allèles, des structures chromosomiques ) entre différentes espèces, mais aussi entre deux individus d'une même espèce.

On ne peut l'étudier qu'en laboratoire. Ce qui nous interesse ce sont les caractéristiques des gènes et leur répartition. Le génome ( = l'ensemble des gènes / l'ensemble de l'information héréditaire d'un organisme ) d'une espèce lui est caractéristique.

Plus des espèces sont apparentées, plus leurs génomes présentent des similitudes ( par exemple pour l'homme et le chimpanzé, qui ont 98% de génome en commun ).

La diversité génétique résulte en grande partie des phénomènes de mutations ( = une modification de l'information ADN d'une cellule ou d'un virus, intervenant au hasard ).

Les mutations sont ainsi à l’origine de nouvelles allèles ( variante d'un gène ) et gènes ( qui codent les caractères d'un individu ), donc de nouvelles espèces, ou encore de nouveaux individus qui vont se diférencier des autres êtres de son espèce.

- Diversité génétique interspécifique :

Les caractéristiques propres à chaque espèce ( forme, couleur, et même la résistance à une maladie ou à un facteur climatique…) sont transmises et déterminées par les gènes. Ce sont ces caractéristiques qui différencie donc une espèce d'une autre.

Par exemple, entre l'homme et le chimpanzé, " les différences cruciales se trouvent dans de petits gènes dont la fonction est de réguler l'activité d'autres gènes, afin qu'il soit actif dans tel type de cellule plutôt que dans telle autre ( cerveau, foie ), à tel moment de la vie " ( Svante Pääbo, biologiste suédois ).

- Diversité génétique intraspécifique :

Il existe donc des différences entre espèces, mais aussi entre individus au sein d'une même espèce.

Deux individus de la même espèce ont donc le même génome, mais ils n'ont pas forcément les mêmes allèles de ces gènes : leur génotype peut donc varier, ce qui va rendre chaque individu unique.

Par exemple pour l'escargot des bois ( Cepaea nemoralis ), deux escargots peuvent avoir des couleurs de coquilles différentes, des rayures ou non... Ceci est directement lié à une différence d'allèle sur le même gène ( le gène code le caractère " couleur de la coquille ", et l'allèle code par exemple " coquille jaune " ou " coquille brune " ).

Cette diversité est dûe à des mutations, des brassages génétiques ayant lieux pendant la méiose ou la fécondation.

Plus la diversité intraspécifique est importante, plus une espèce a de chances de s'adapter à une modification de son environnement.

Au sein d'une même espèce, la diversité génétique augmente avec la variabilité des conditions de vie.

Conclusion :

Ces trois niveaux de biodiversité sont étroitement liés entre eux, mais on a eu besoin de les distinguer pour la recherche scientifique. La plupart des recherches sont sur la diversité spécifique car c'est la plus facile à étudier et à comprendre.

Ces trois niveaux s'emboîtent, dans la diversité écosystèmique nous retrouvons la diversité spécifique, et dans la diversité spécifique nous pouvons étudier la diversité génétique ( inter et intra spécifique ).

Dans un écosystème, la diversité génétique augmente avec la diversité des espèces, et inversement.

Nous pouvons résumer cet article par un schéma simple mais clair :

Schéma de Sébastien Debiève, professeur d'S.V.T.

Sources :

- Cours de Nicolas Montès, 2015 ( semestre 5 ).

- GB, Article " L'utilité de la biodiversité " : http://www.conservation-nature.fr/article1.php?id=79

- http://acces.ens-lyon.fr/evolution/biodiversite/enseignement-de-la-biodiversite/mises-au-point/nivBiodiv/

- http://crdp.ac-amiens.fr/enviro/biodiversite/bio_maj_detail_p1.htm

- http://les.cahiers-developpement-durable.be/vivre/07-la-biodiversite-definitions/