Comment gérer le culpin des champs résistant aux herbicides dans le Loir-et-Cher?
Par Andrea • 12 Septembre 2018 • 1 828 Mots (8 Pages) • 510 Vues
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Pour maitriser ces résistances, il faut donc éviter d’utiliser les mêmes composants. Notre exploitant du cas concret avec ce type de résistances a varié les familles herbicides pour pouvoir y remédier. Il a utilisé 9 modes d’actions différents pour empêcher que les adventices deviennent résistantes.
Il est préférable aussi d’utiliser les leviers agronomiques et mécaniques à la place des leviers chimiques. Les leviers chimiques devraient être le dernier recours pour limiter les adventices.
Analyse du document 4 :
Pour éviter la résistance des adventices face aux herbicides il faut minimiser l’utilisation de ces derniers. Il faut donc alors, reguler les adventices grâce à d’autres systèmes.
L’utilisation de couverts végétaux et l’allongement des rotations de cultures sont des solutions pour réguler la concentration d’adventices.
En effet les couverts végetaux évitent que le sol soit à « nu » durant une période. Laisser un couvert végétal sur le sol permet d’empêcher la prolifération des adventices car le couvert végetal rentre en concurence avec l’adventice. Il s’agit de favoriser les régulations biologiques.
Les couverts végétaux influent la distribution de la lumière, ce qui pemet donc de réduire l’infestation du vulpin. La régulation du vulpin est gérée par la compétition exercée par les autres végétaux. Le vulpin a en effet besoin de lumière pour se développer. Donc la densité du couvert limitera sa croissance et sa floraison (donc sa reproduction.)
L’alternance des périodes de semis permet de casser les cycles des adventices. Les rotations adaptées quant à elles permettent d’éviter la spécialisation de la flore au sein d’une même parcelle, de changer de modes d’actions chimiques des herbicides et donc d’éviter l’apparition de résistance du vulpin.
Ces deux techniques sont des techniques d’agroécologie qui empêchent la prolifération et l’apparition d’une résistance chez le vulpin.
C’est ce que notre exploitant fait pour limiter les adventices dans ses parcelles. Il a introduit des cultures de printemps dans sa rotation pour pouvoir limitée la quantité d’adventices dans un maïs après un blé (céréales sur céréales).
Analyse du document 5 :
Pour lutter contre les adventices telles que le vulpin, on peut aussi utiliser des leviers mécaniques. Il existe de nombreux leviers mécaniques tels que les faux semis, le déchaumage profond ou encore le labour.
-les faux semis :
C’est une technique qui devient utile lorsqu’on la fait sur plusieurs années. Il faut aussi que les semis des cultures soient décalés.
Le faux semis consiste à travailler de façon superficielle le sol, ce qui permet de stimuler la levée des adventices. Une fois l’adventice levée on peut la détruire avant l’implantation de la culture.
Pour réussir un faux semis, Il faut le faire pendant les dates de levée des adventices. Pour favoriser la germination du vulpin se sera entre septembre et octobre.
Notre exploitant de Roche sur Mer essaye d’utiliser principalement des leviers mécaniques comme le faux semis. Il essaye de faire le plus de faux semis possible pour ainsi détruire le plus d’adventices possible avant le vrai semis. Grâce à ce levier, il a réduit sa consommation de produits phytosanitaires.
-le déchaumage profond :
Il permet de détruire les adventices qui sont plus ou moins développées.
Cette technique se pratique avec un déchaumeur à dent comme un décompacteur par exemple.
Le déchaumage profond se fait à l’interculture.
-le labour :
Le labour a plusieurs fonctions en agriculture. Une de ses fonctions est de « désherber » la parcelle.
En effet, le labour permet d’enfouir les graines d’adventices en profondeur. Ce qui pénalise l’adventice et empêche une grande partie des graines de se développer.
Néanmoins le labour ne doit pas se faire tous les ans car il perturbe l’écosystème du sol et tue certaines espèces d’insectes et les lombrics (auxiliaires de culture participant à la décomposition de la matière organique et à la régulation des ravageurs et parasites).
De plus, lorsque l’on laboure trop souvent, les graines enfouies les années précédentes remontent à la surface. Et le labour n’est donc plus efficace en tant que « désherbant naturel ». C’est la constatation réalisée par l’exploitant du cas concret. De plus si le labour est mal fait, il peut créer « une semelle de labour » qui empêche la culture de s’enraciner correctement, ce qui pourrait entrainer une perte de rendements. D’où le recours minimum à la charrue.
L’idéal, c’est d’effectuer un labour tous les 3-4 ans, comme le fait précisément l’exploitant de la plateforme Bayer.
Ainsi grâce à l’utilisation de ces leviers mécaniques, l’utilisation des herbicides diminue et cela réduit le risque d’apparition d’adventices résistantes.
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