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Réfection des pansements d'escarre en service de psychiatrie

Par   •  25 Avril 2018  •  2 124 Mots (9 Pages)  •  518 Vues

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dans le but d’éliminer de nos mains tout germe pouvant être transmis sur le matériel qui sera ensuite au contact du patient.

Dans un deuxième temps, nous avons désinfecté le chariot, selon les règles d’asepsie, du haut vers le bas, du plus loin au plus propre, avec un produit moussant désinfectant à action rapide, tout en portant des gants non stériles jetables, toujours dans le but d’éliminer tout germe présent sur le chariot qui sera ensuite déplacé dans la chambre du patient.

Après avoir jeté nos gants, nous avons posé sur le plan supérieur du chariot un kit de pansement stérile (contenant une pince anatomique, une pince Kocher, 5 compresses tampons en non tissé, 5 compresses 10x10 cm en non tissé), du sérum physiologique à dose unique, 4 compresses d’Urgotul 10x10cm (pansement lipido-colloïde favorisant la cicatrisation), 1 compresse de Biatain Alginate (pansement drainant les exsudats et permettant l’hémostase plaquettaire des plaies cutanées), 2 paquets de 2 compresses stériles 10x10 cm, 3 Tegaderm (pansement transparent adhésif). Sur le deuxième niveau, une boite de gants non stériles ainsi que des masques de soin non stériles, un kit de pansement stérile, un tube de Purilon Gel (gel favorisant l’élimination des tissus nécrotiques), une compresse 10x10 cm de Duoderm (pansement hydrocolloïde non adhésif) une bande crêpe, du sérum physiologique à usage unique, 1 paire de ciseaux stérile. Pour finir, nous avons placé un container en carton pour DASRI au dernier niveau.

La toilette complète du patient au lit et la réfection de son lit avait été faîte au préalable ; ceci dans le but d’éliminer tout germe ou saleté qui pourrait être présent sur le patient et sur les draps et qui pourrait infecté sa plaie. La préparation a été réalisée selon le protocole : organisation du chariot de soin, le choix des pansements et du produit de nettoyage.

Nous nous sommes ensuite rendu dans la chambre du patient. Après l’avoir placé dans la position de soin, nous lui avons expliqué la procédure.

L’infirmier a commencé par se frictionner les mains avec du SHA, a mis des gants et a enlevé l’ancien pansement du sacrum en le jetant dans le container à DASRI, placé à coté du chariot pour éviter de jeter le pansement sali sur le chariot propre. Le choix de commencer par le pansement du sacrum est conforme avec le protocole : aller du plus propre au plus sale. Cet escarre était très diffuse, recouvrant toute la surface de ces deux zones, de stade III au niveau de la pointe de l’ischion, très fibrineuse, et de stade II sur tout le reste de la zone concernée, avec des dermabrasions dûes aux plis des draps. Il a ensuite enlever ses gants qu’il a également jeté dans le DASRI. L’analyse de cette suite d’actions est simple : la plaie ne doit pas être infectée, il faut donc désinfecter ses mains à l’aide du SHA, mettre une paire de gants, car il touche le pansement avec les mains. Ce pansement est ensuite jeté dans le carton à DASRI, car au contact avec les liquides biologiques du patient, et les gants jetés à leur tour, car pouvant également être en contact avec ces liquides.

Après s’être lavé les mains avec le SHA et remis une paire de gants (pour les même raisons précédentes) l’infirmier à ouvert le kit de pansement stérile, a appliqué le sérum physiologique sur les 5 compresses tampons et a procédé à une détersion de l’extérieur vers l’intérieur, car la plaie était fibrineuse au centre ; il faut éviter de diffuser la fibrine sur la peau saine pour ne pas la souiller. Il utilisa les dernières compresses pour sécher la plaie, toujours de l’extérieur vers l’intérieur. Une question m’a frappée pendant cette détersion : pourquoi ne pas utiliser de détergent et d’antiseptique ? Il me répondit simplement « une plaie d’escarre ne se traite pas de la même façon qu’une plaie « classique » ; la flore bactérienne du patient présente au niveau de la plaie empêche une infection extérieure, il ne faut donc pas l’éliminer ». Cette réponse est aussi présente dans le protocole.

Une fois la plaie propre, l’infirmier a jeté a nouveau ses gants, frictionner ses mains avec du SHA, remis une paire de gants non stériles. En effet, il y a toujours une probabilité que ses gants soient salis par la plaie malgré l’utilisation de pinces.

Il ouvra ensuite la compresse de Biatain Alginate qu’il ne touchait pas avec ses mains, il manipulait seulement l’emballage ; ceci pour éviter qu’un germe se dépose sur la compresse stérile. Il m’expliquait que tout ce qui était stérile ne devait pas être manipulé avec quelque chose de non stérile, afin d’éviter toute contamination. Il ouvrit également la paire de ciseaux stérile de la même façon, mais l’empoigna quand même avec ses mains, l’important étant de ne pas toucher les lames avec ses mains. Il découpa ensuite la compresses à la taille +1cm de l’escarre de stade III. Toujours avec les même techniques, il ouvrit les deux paquets de 2 compresses stériles.

Il déposa ensuite le Biatain Alginate à l’aide la pince anatomique toujours stérile sur l’escarre de Stade III, mais sans mettre en contact la pince avec la plaie. Il déposa ensuite de la même façon les compresses stériles sur toute la surface l’escarre de stade I. Pour finir le pansement, il a mit en place le Tegaderm, avec les mains, mais m’expliqua qu’il n’y avait pas de risque d’infection car les compresses était déjà en place. De plus, le Tegaderm est équipé d’un contour en papier à retirer pour éviter de toucher le pansement directement, permettant également d’appuyer sur le Tegaderm pour l’occlusion sans le souiller.

Nous avons ensuite jeté tous les emballages dans le container à DASRI, puis les gants et nous nous sommes à nouveau frictionner les mains avec le SHA, avant de de mettre une nouvelle paire de gants et de procéder de la même façon pour le deuxième pansement, une escarre de stade IV au talon gauche; la nécrose présente au niveau de la plaie était déjà humide grâce à l’application précédente du Purilon Gel, et fût facilement retirée avec les compresses du kit à pansement stérile.

Pour finir, quand la réfection des pansements fût terminée, nous nous sommes lavés les mains au savon doux selon le protocole d’hygiène des mains, afin d’éliminer les germes présents sur la plaie et qui auraient pu être transmises sur nos mains. Nous avons également désinfecté le chariot de la même façon que pour la préparation dans le but d’éviter qu’un autre soin fait plus tard soit contaminé dès la préparation par les germes de notre soin.

IV

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