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Qu'est-ce que la délocalisation ?

Par   •  27 Mars 2018  •  2 185 Mots (9 Pages)  •  371 Vues

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1,1 million de véhicules de moins produits en France en 6 ans

En clair la production automobile en France a chuté de près de 40% entre 2005 et 2011. Au total, 1,7 million de véhicules (sur les 3,6 millions de PSA et Renault) ont donc été fabriqués en France en 2011 contre 2,8 millions en 2005. Une chute vertigineuse qui ne s'explique pas par la chute de la demande. Sur cette période les immatriculations en France ont même légèrement progressé pour passer de 2,1 millions de véhicules en France en 2005 à 2,2 millions de véhicules l'année dernière.

531 267 véhicules produits en plus par les constructeurs français en 5 ans

Ce n'est pas non plus la production mondiale des constructeurs français qui a baissé. Celle-ci est en effet passée de 5,9 millions à 6,5 millions de véhicules en l'espace de 5 ans.

Un tiers de la production mondiale de PSA et Renault est française

Aujourd'hui, seules environ 31% des voitures produites par PSA et Renault le sont donc en France, alors que pour les deux constructeurs tricolores, la France reste leur principal marché. Renault, qui est pourtant moins dépendant de l'Europe que PSA, y réalise par exemple 33% de son chiffre d'affaires.

5 milliards d'euros de déficit commercial dans le secteur

En 2011 la France a importé pour 46,8 milliards d'euros de véhicules, contre 41,6 milliards exportés, ce qui représente environ 10% du déficit commercial de la France. C'est en 2008 que la branche est devenue déficitaire pour la première fois. En 2003, l'excédent commercial de la branche automobile était même de 12,6 milliards d'euros.

101 000 suppressions d'emplois en 10 ans

L'industrie automobile française a supprimé un peu plus de 100 000 postes en 10 ans, soit une baisse de 30% des effectifs environ. La filière employait en effet 321 000 personnes en 2000, contre 220 000 en 2010. Dans le détail, les constructeurs d'autos emploient aujourd'hui 137 000 salariés, contre 187 000 il y a 10 ans. Les équipementiers, eux, font actuellement travailler 60 000 personnes contre 113 000 auparavant.

44% des effectifs de Renault sont en France

Contrairement à ce qu'affirment les responsables politiques, la différence entre PSA et Renault concernant le pourcentage d'effectif travaillant en France n'est pas si importante. En 2010, 44% des effectifs de Renault étaient Français. C'est donc loin des deux-tiers, un tiers régulièrement mis en avant par le chef de l'Etat.

Renault produit 3 fois moins en France que PSA

La différence entre les deux constructeurs existe bel et bien au niveau de la production. PSA produit trois fois plus en France que Renault. En 2011, Renault a monté 3 fois moins de voitures dans ses usines françaises que PSA. A l'inverse, le nombre de voitures assemblées hors de la France par Renault a augmenté de 4% à 2 million de véhicules, tandis qu'il a diminué pour PSA de 4,7% sois 1,93 millions. Détenue à 15 % par l'Etat français, Renault fabrique par ailleurs 29 % de ses moteurs en France, contre 85% pour PSA. Dans les véhicules utilitaires en revanche, la tendance est inverse puisque Renault produit plus en France que son éternel rival.

240 euros, le salaire mensuel d'un ouvrier à Tanger

Il n'en fallait pas plus à Renault pour convaincre ses actionnaires d'aller installer une usine à quelques kilomètres à peine des côtes européennes. Mais en France, un tel chiffre a de quoi donner le vertige lorsque l'on sait qu'en moyenne un ouvrier français dans l'automobile est payé 1800 euros bruts par mois après 10 ans d'ancienneté. Mais cette fois l'ouverture d'une nouvelle usine à Tanger n'a pas seulement pour vocation d'alimenter le marché international, mais bien l'Europe, et notamment la France.

400 000 unités, objectif de production de l'usine de Renault au Maroc

Aujourd'hui les ambitions de Renault concernant cette usine sont immenses. Le constructeur prévoit d'y produire entre 150 et 170 000 véhicules dans un premier temps, mais pourrait bien accélérer la cadence, pour atteindre un niveau de production de 400 000 unités. Depuis longtemps, aucun site français n'a plus eu cette chance. En 2005 le site de Douai (Renault) produisait 418 100 unités contre 177 000 aujourd'hui. En Turquie et en Roumanie au contraire, les deux sites de Renault ont pratiquement doublé de taille sur cette période.

L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L’EMPLOI :

Mesurer l’impact net des délocalisations sur l’emploi est un exercice qui nécessite non seulement de prendre en compte les destructions d’emplois liées au transfert de tout ou partie des activités productives d’une entreprise à l’étranger, mais également les créations d’emplois attachées aux investissements directs étrangers.

L’évaluation des destructions d’emplois liées aux délocalisations suppose de pouvoir isoler les suppressions d’effectifs imputables directement aux délocalisations de celles plus largement imputables aux stratégies d’externalisation des entreprises guidées par la recherche d’une spécialisation plus rentable face à une concurrence accrue.

Une étude basée sur des données individuelles d’entreprises propose, dans ce sens, de considérer qu’il y a « présomption » de délocalisation lorsqu’une entreprise réduit ses effectifs et augmente tandis que ses importations du type de biens qu’elle produisait en France, soit par sous-traitance, soit par création d’une filiale. Sur cette base, on estime que les délocalisations expliquent une perte annuelle de 0,35 % des emplois industriels, soit en moyenne, 13 500 emplois supprimés en France chaque année sur la période 1995-2001

Ce type d’estimations des destructions d’emplois liées aux délocalisations n’est cependant pas complètement satisfaisant dans la mesure où il n’est pas tenu compte du fait que l’entreprise fortement concurrencée, qui choisit de maintenir son activité sur une base domestique, peut se trouver contrainte, à terme, de réduire le volume de ses activités et de sa masse salariale. À l’inverse, les gains de productivité réalisés grâce

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