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Pourquoi ne pas sortir de l'euro?

Par   •  2 Juillet 2018  •  1 443 Mots (6 Pages)  •  426 Vues

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entre le prix de vente de l’orange espagnole et le prix de vente de l’orange française.

Avec une peseta dévaluée à 50%, et un franc dévalué à 25%, le coût de production est à 75 Fr en France et 40 P en Espagne. L’orange française se vend donc à 150 Fr, et l’espagnole à 80 P.

Hors, comme nous l’avons dit, la Peseta est dévaluée à hauteur de 50% par rapport à l’euro, et le franc est dévalué à hauteur de 25%. La Peseta est donc 33% plus faible que le franc ( 1 Fr vaudrait 0,75 €, et 1 P 0,50 €). Donc le prix de l’orange française reste 150 Fr, alors que 80 P représentent 53 Fr. La différence de prix serait donc de 97 Fr entre oranges françaises et espagnoles. Bradée trois fois moins chères, l’orange espagnole serait donc bien plus compétitive que l’orange française.

c) Le risque de la fluctuation

Face à des puissances comme les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Brésil ou la Turquie, la France doit rester souveraine et indépendante notamment en sa qualité de membre permanent au conseil de sécurité de l’ONU. Mais il ne faut pas oublier que la France est un pays de 67 millions d’habitants.

Si la banque française est la seule garante de la valeur du franc, il est difficile d’imaginer une monnaie stable, inébranlable, face à des tentatives de déstabilisation extérieure. La monnaie française, et donc la France seraient rendues vulnérables face à des puissances étrangères. Notre monnaie risque d’être sensible au phénomène de fluctuation c’est à dire au fait que les cours de monnaies soient instables les uns par rapport aux autres. Lorsque la fluctuation est forte, les entreprises ont une moins bonne visibilité : si une monnaie a une forte fluctuation, ça ne veut pas dire que cette monnaie est forte mais que sa valeur, et donc son taux de change avec d’autres devises varient beaucoup. Par exemple, pour une entreprise qui produit en France et vend au États Unis, le rapport entre le coût de production/unité et le chiffre d’affaire/unité dépend des cours des deux monnaies l’une par rapport à l’autre. Si les cours sont instables, l’entrepreneur peut difficilement prévoir le rapport entre coût production et chiffre d’affaire. Il ne prendra donc pas le risque d’investir si son chiffre d’affaire est trop incertain, ce qui pénalisera à long terme sa productivité.

La création d’une monnaie nationale dont la stabilité ne serait garantie que par la banque de France semble donc dangereuse : le franc pourrait être déstabilisé par des intêrets étrangers, ce qui réduirait grandement la souveraineté de la France.

d) Conclusion

On peut donc distinguer plusieurs grandes limites :

Premièrement, cette dévaluation de l’euro entraînerait une panique et une course aux guichets bancaires afin de ne pas perdre 25% de ses économies, ce qui aurait à peu près l’effet d’une tempête de napalm sur la grande forêt de l’épargne, ce qui, en sachant que la balance investissement/épargne n’est pas équilibré, serait très grave : dans un pays ou il n’y a pas d’épargne, les banques n’ont pas les moyens de financer des investissements, ni en faveur des entreprises ni des particuliers. Cela donnerait un coup de frein à la consommation de biens comme une voiture ou un appartement, puisque ces derniers sont acquis avec la contraction de crédit par exemple.

Deuxièmement, une sortie de l’euro ferait forcement réagir nos homologues européens, qui risqueraient de dévaluer leur monnaie à leur tour. On perdrait donc forcément en compétitivité, le travailleur français coutant plus cher que le travailleur espagnol ou italien 7. Et c’est exactement la fonction première de l’union européenne, éviter ce type de dévaluations compétitives et non coopératives à l’intérieur de la zone.

Troisièmement, concernant la fluctuation. Le franc serait par définition une monnaie moins stable que l’euro, les institutions garantes de l’euro étant plus puissantes au niveau international que les institutions tricolores comme la Banque française. Ainsi, des puissances étrangères pourraient sur fond de crise en Syrie, de négociation d’accords commerciaux etc, mettre une pression importante sur nos diplomates en menaçant la France d’atteinte à la stabilité de sa monnaie. L’existence de cette menace réduirait la souveraineté nationale par rapport à des puissances étrangères telles les États-Unis

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