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L’échec des politiques de l’emploi en Bulgarie

Par   •  8 Mai 2018  •  1 480 Mots (6 Pages)  •  597 Vues

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Il y a quelque difficulté à évaluer l'efficacité des programmes actifs de l'emploi appliqués en Bulgarie depuis la transition. Ces programmes n'ont fait l'objet d'aucun contrôle, ou bien le contrôle n'a pas porté sur leur intégralité. Le gouvernement ignore à peu près ce que deviennent les chômeurs une fois le programme achevé, combien de temps ils cherchent du travail après une formation.

Depuis le début de la transition, la politique fiscale a eu fort peu d'effets. Les mesures prises n'ont pas réussi à dynamiser l'activité économique, à stimuler le développement des petites et moyennes entreprises privées et à promouvoir l'esprit d'entreprise.

Avec la mise en place d'un directoire monétaire, les instruments fiscaux peuvent agir positivement sur l'emploi si les taux d'imposition ont des fonctions incitatives.

Cela signifie que les taux d'imposition devraient diminuer et que les employeurs qui investissent dans de nouveaux emplois et embauchent du personnel pour plus d'une année pourraient bénéficier d'un régime fiscal préférentiel.

En 1995 et 1996, le parti au pouvoir “le Parti socialiste bulgare “ et le gouvernement ont annoncé un ambitieux programme : stabilisation du développement économique, réorganisation du système bancaire, réformes structurelles dans la "sphère réelle" au travers de la privatisation par vente directe et de la privatisation de masse, accroissement de l'emploi et lutte contre le chômage.

Les objectifs n'ont pas été atteints, le pays a traversé une grave crise financière, ainsi que politique et sociale, ayant abouti à la démission du parti gouvernemental ; des élections législatives anticipées ont eu lieu en avril 1997, se concluant par la victoire de la coalition dirigée par l'Union des forces démocratiques.

La volonté affichée par le gouvernement de Siméon II d’améliorer la législation du travail est tout à fait positive… mais il semble oublier quelques difficultés majeures, auxquelles de simples lois ne pourront rien changer. Tout d’abord, l’Inspection du travail manque de moyens financiers pour mener à bien son travail, alors que les employeurs sont prêts à transgresser la loi pour obtenir des profits rapides. Ensuite, les inspecteurs sont peu aidés au niveau régional et dans l’industrie et ont besoin de disposer d’une plus grande indépendance pour pouvoir faire appliquer la législation. Enfin, le système judiciaire bulgare est peu efficace, ce qui donne peu de chances à une personne victime de discrimination ou d’un licenciement abusif de voir aboutir sa plainte.

Les gouvernements successifs n’ayant pas fait de ces politiques une priorité, elles ont manqué de moyens.

Les faibles montants des allocations chômage ont vite été érodés par l’inflation et le système était trop complexe et mouvant pour inciter les chômeurs à s’inscrire à l’agence pour l’emploi ; plutôt que de percevoir une prestation insuffisante pour vivre, ils préféraient se tourner vers des activités informelles.

Si à partir de 1997 des mesures incitatives en faveur de l’emploi sont enfin prises, là encore les fonds qui leur sont consacrés ne sont pas à la hauteur des objectifs, même si des soutiens extérieurs (ONG, institutions internationales, …) permettent de venir en aide aux femmes et aux handicapés sans emploi, longtemps laissés pour compte.

Le gouvernement de Simeon II a axé sa politique de l’emploi sur la formation des adultes et le développement du secteur privé. Mais, en délaissant les mesures relatives à l’indemnisation du chômage (politique passive de l’emploi), il risque d’amplifier la précarité et la pauvreté. Un autre objectif devrait être de favoriser la formation professionnelle des salariés par leurs entreprises, ce qui a été très peu fait jusqu’à présent et de concevoir différemment les différents programmes de réinsertion et de recyclage, en assurant un meilleur suivi au cas par cas. Si les efforts en faveur de l’entrepreneuriat individuel sont certains, le gouvernement ne semble pas prendre assez en compte le poids de l’économie grise et ne répond pas à une question de fond : comment légaliser les activités informelles ?

Enfin, reste un problème de taille : la réforme de l’administration, qui seule est à même d’en finir avec les lenteurs dans l’application des mesures et la mauvaise circulation de l’information, très préjudiciables au marché du travail.

Pour conclure,nous pouvons dire que les poltiques mis en place afin de lutter contre le chômage et la precarité s’est soldé par un échec par manque de financement,de communication ,d’abscense d’information ,et de consensus social.

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