Low cost

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L’analyse économique théorique comme empirique tend à remettre en cause ce point de vue. La forte productivité permettant la baisse des couts peut d’engendrer un «effet demande » (à condition que l’élasticité prix demande du service ou du bien commercialisé sois positive). En effet, si le prix est bas, les consommateurs vont augmenter leur demande, et par conséquent l’emploi.

Cependant ce gain de demande entraine parallèlement une diminution de la demande des produits ou services vendus d’une entreprise que le producteur low cost concurrence directement. On pourrait donc s’interroger sur les effets réels sur le niveau de l’emploi.

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De plus l’analyse économique est sans doute intéressante, mais quand est-il de la réalité ?

Bruno Fay nous informe que la majorité des entreprises low cost sont partisans de la délocalisation de leurs unités de productions et par conséquent produisent à l’autre bout du monde, dans des pays ou la main d’œuvre est bon marché qui par conséquent conduit à une exploitation abusive de ces salariés forçaient à travailler dans des usines souvent vétustes. De plus dans un contexte de crise économique, les consommateurs voulant dépenser le moins possible, vont accroitre leur demande auprès des entreprises low cost qui vont employer davantage de personne à bas salaire, exercés des pressions constantes sur les employés …. C’est une véritable dynamique qui va pousser les salaires à la baisse et provoqué une explosion des inégalités. Nous pourrions même parler de mondialisation du low cost.

Ces comportements à la dérive ont été relatés par la presse, Ryan air en est le « symbole », Des stewards devaient payer leur formation, pour y accéder ils étaient contraints de payer 500 euros avant le premier jour avec une option de payer 2000 euros si l’encaissement était immédiat ou 2300 euros si le salarié ne pouvait pas. Il devait aussi se procurer leur uniforme par leur soin.

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Hélas ce n’est pas tout, les contrats de travail de la compagnie low cost sont plus que douteux, Les sous-traitants faisaient signer des contrats de travail précaire irlandais de trois ans, avec période «probatoire» de douze mois. Les meilleurs commerciaux (ceux qui vendaient le plus de produits à bord) étaient embauchés par Ryan air au bout de quelques mois pour devenir chefs de cabine. Ce qui permettait à Ryan air de bénéficié d’une main-d’œuvre flexible, bon marché, et particulièrement docile et motivée au détriment de la santé du salarié tant sur le plan moral que physique. Ce n’est pas tout, les salariés basés dans tout l’Europe et l’Afrique du Nord qui « jouissaient » de ce contrat ne pouvait pas se protéger car il n’y avait pas de syndicat, ne profitait du droit à la retraite, ni de la sécurité sociale et ni au chômage.

Les inconvénients du low cost en matière d’emploi sont nombreux, la théorie économique semble l’aborder d’un point de vue purement mathématique et économique mais les multiples évènements présents et passés nous montrent que ce modèle peut conduire à un appauvrissement généralisé de la société, les marges dégagés par les entreprises ne sont pas répartis équitablement et ne servent qu’à rémunérer les actionnaires et dirigeants de ces entreprises.

Nous avons vu que les menaces du modèle low cost sont sérieuses et réelles, les comportements abusifs de certains producteurs peuvent mettre en danger les consommateurs mais aussi provoquait des inégalités et une dégradation des conditions de travail. Quel pourrait être la solution ? Un encadrement accru de ces entreprises en matière de politique d’emploi et de condition de travail pourrait être la solution mais les couts de surveillance exploserait tant la tâche serait importante, une répartition des richesses plus équitables mais qui provoquerait la colère des actionnaires et provoquerait leur départ pour des entreprises proposant des dividendes plus élevés. C’est un éternel débat qui ne trouve pas d’issue.

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Sources :

- http://www.finyear.com/Prix-casses-low-cost-Danger-_a11776.html (interview de Guilbert Rémi )

- http://www.my-business-plan.fr/modele-low-cost (business model du low cost )

- http://www.constructif.fr/bibliotheque/2011-2/cinq-idees-recues-sur-le-%C2%AB-low-cost-%C2%BB.html?item_id=3078 (avis Emmanuel Combe)

- http://television.telerama.fr/tele/programmes-tv/nos-vies-discount,47181653.php (émission)

- http://www.20minutes.fr/france/361401-20091106-bruno-fay-le-low-cost-nuisible (interview de Bruno Fray )

- http://www.lefigaro.fr/international/2012/08/14/01003-20120814ARTFIG00467-manque-de-carburant-trois-vols-ryanair-obliges-d-atterir.php ( la mésaventure des voyageurs ryan air )

- http://www.lesechos.fr/31/01/2008/lesechos.fr/300237180_low-cost---quels-atouts---quels-risques--.htm