Les systèmes productifs régionaux

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- Les clusters

A l'origine du mot cluster on trouve « Claustrum » qui signifiait « enceinte » ou « lieu clos » en latin. Il donna le mot « cloistre » puis « cloisture » et enfin « clôture ». Le critère d'appartenance étant alors ici géographique d'abord. Largement développé par la Harvard Bussiness School, le cluster est une « concentration géographique de groupes d'entreprises interconnectées, d'universités et d'institutions associées qui résulte des couplages ou des externalités entre entreprises »[2]. C'est là alors la notion de "ressource area" ou zones de concentration de ressources. Dans ce sens on peut parler du cluster comme un ensemble d'avantages intégrant les relations amont aval, les dimensions territoriales ainsi que les acteurs institutionnels.

Comme pour l’innovation et M. Schumpeter, ce sont les analyses d’un chercheur américain[3] qui ont popularisé le concept de cluster. Les analyses de Porter ont insisté dès les années 1980 sur l’importance de l’environnement des entreprises sur leur performance et a mis en avant cette notion de « cluster ». Il a défini les clusters comme des concentrations géographiques d’acteurs interconnectés : industriels, scientifiques et acteurs locaux qui sont en compétition, mais également coopèrent[4]. La concentration, sur un même territoire, d’acteurs d’un même domaine ou secteur d’activité apporte à ces acteurs un avantage compétitif. Il a même souligné l’apparent paradoxe qu’il pouvait y avoir à constater l’importance des connexions de proximité des entreprises, à l’heure où le monde rapetisse et où tout semble être à portée d’un ou deux clics.

- Les Systèmes productifs locaux : historique et définition

- L’apparition de la notion de SPL (Système productif local)

La notion du SPL est apparu avec les travaux des économistes français , influencer par les recherches sur les districts industriels dans la troisième Italie (Becattini 1970) , ces districts sont des forme d’agglomération des entreprises localisé dans la troisième Italie , qui englobe le centre de l'Italie , leurs succès à inciter plusieurs chercheurs (G. Beccatini1992, A. Bagnasco ,C. Trigili 1993) à analyser cette nouvelle forme organisationnelle , basé sur la spécialisation flexible des entités de production très petites (familiales) , la dynamique de ses districts est dû au nature des relations très denses entre ses entreprises et leur environnement local ; ces relations sont de nature marchandes ( concurrence )et non marchandes (coopération). La coordination à travers le marché et l'échange basé sur la proximité géographique, réalisent une mise en place d'une division sociale du travail, entre ces entreprises spécialisé dans une filière du système productif.

Des chercheurs en France économistes et géographes ont analysé des phénomènes similaires dans leur pays, ils ont étudié les formes d'agglomération spatiale connu sous le nom des SPL -les systèmes de production locaux - (Courlet et Pecqueur 1991, 1992); tandis que autre chercheurs ont concentré leurs travaux sur le rôle industriel et innovant du territoire (Gilly, Grossetti, Dupy1993) ils ont considérer que le territoire lui-même peut être un milieu innovateur.

En 1990, Michael Porter a associé le Cluster "expression anglo-saxon du SPL" avec la compétitivité des nations et des entreprises, à partir de son modèle célèbre "le diamant", il a montré que l'avantage compétitive d'une industrie ne sera que si les entreprises d'une même branche –géographiquement proche - se regroupent dans un cluster.

La notion de l'SPL peut être décrit comme modèle de développement local[5], la relation entre le territoire et la production; a fait l'objet de plusieurs recherche en économie, ainsi les théories du développement était intéressées à étudier les modèles de concentration géographique, afin de clarifier les dimensions régionales des transformations des tissus productifs, ce qui explique la relation forte entre développement local et SPL.

- Définition du SPL

Bernard Pecqueur[6] défini le SPL comme "concentration géographique des entreprises dans en liaison ou non avec une ou plusieurs grandes entreprises situées dans un même espace de proximité (local ou sous-régional) autour d'un métier, voire de plusieurs métiers industriels. Il existe un réseau dense d'interdépendances entre les diverses entreprises appartenant au SPL .il repose sur système de régulation qui fait appel non seulement aux règles du marché mais aussi à un code social, à des formes sociales: règles, valeurs, etc.

Pour Le DATAR[7] : Le Système productif local (SPL) est un groupement de PME/PMI qui collaborent sur un territoire et autour d'une spécialité, d'un métier ou d'un produit, afin d’améliorer leur compétitivité. Elles mutualisent leurs moyens, développent des complémentarités et créent ainsi un “système productif local”, “district industriel” ou cluster. Un SPL peut donc être défini comme une organisation productive particulière localisée sur un territoire correspondant généralement à un bassin d'emplois. Cette organisation fonctionne comme un réseau d'interdépendances, constitué d'unités productives ayant des activités similaires ou complémentaires, qui se divisent le travail.

De ces définitions, le SPL ce caractérise par l'existence des éléments suivants :

- Un système local de petites et moyennes entreprises locales spécialisées dans une branche de production.

- Ces entreprises sont proche géographiquement implantées sur un territoire local.

- un ensemble de réseaux de relations entre les acteurs, y compris le tissu industriel local.

- L'existence de la coopération et la concurrence entre les entreprises.

- Bassin de la main-d'œuvre locale (une main-d'œuvre qualifiée et spécialisée).

- Flexibilité et intégration entre les différentes institutions.

- L'existence de formes sociales - les règles et les valeurs - dans l'organisation, tant sur le marché des biens et services ou dans le marché du travail[8].

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