La vente au XIXème siècle et au XXème siècle
Par Raze • 11 Mai 2018 • 3 459 Mots (14 Pages) • 467 Vues
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Dates clés des enseignes de grands magasins : Le Bon Marché (racheté par LVMH), 1852, Aristide Boucicaut - les grands magasins du Louvre, 1855, Alfred Chauchard et Auguste Hériot - Le Bazar de l’Hôtel de Ville, 1855, Xavier Ruel - Au Printemps, 1865, Jules Jaluzot - La Samaritaine, 1870, Ernest Cognacq et Marie Louise Jaÿ - Les Galeries Lafayette, 1893, Théophile Bader et son cousin Alphonse Kahn.
Malgré le succès indéniable des grands magasins, les petits commerces arrivent à resister à la concurrence : ils sont protégés fiscalement avec une politique qui surtaxe les grands magasins avec la loi de 1905. En 1914, les grands magasins ne représentent que 17% de l’activité du commerce parisien.
- la vente par correspondance : Les catalogues de grands magasins comme le Bon Marché proposent la vente par correspondance. Il y a aussi des maisons qui ne pratiquent que la vente par correspondance comme La Manufacture d’Armes et de Cycles de Saint-Etienne (1889)- elle propose dans ses catalogues des armes et des munitions, des machines à coudre, des articles de pêche, quincaillerie, vêtements outils, bicyclettes… - La Redoute (1922) et les Trois Suisses (1932). Il est aussi possible d’acheter, via un courtier. Son succès repose essentiellement sur la qualité du catalogue et la fiabilité des transports.
4) Une nouvelle organisation de distribution : le Succursalisme
Le chocolatier Felix Pottin (1820-1871) ouvre sa première boutique de chocolats en 1844. Il fonde le succès de son entreprise sur les nouvelles techniques commerciales. Il affiche des prix fixes, et réduit son prix au profit de grands volumes ce qui lui permet de revendiquer le « bon poids, bon prix ». En 1860, il s’inspire de ce principe et ouvre le premier magasin d’épicerie d’une grande superficie sur deux niveaux. Il ouvre une seconde boutique en 1864. En 1870, il s’inspire des grands magasins en proposant un service de livraison à domicile. Lorsqu’il meut en 1871 reprend l’affaire : 70 succursales en 1923 puis 1200 en 1956.
5) La promotion des produits
Les commerçants se servaient avant du cri pour appeler les clients et revendiquer la qualité de leur produit. La vente passait avant tout par l’art de savoir parler = le boniment (on parle de boni-menteur, il ment sur la qualité juste pour écouler ses produits). De nouveaux dispositifs de promotion apparaissent au XIXème siècle avec les vitrines, l’aménagement des grands magasins et l’empaquetage destiné à séduire le client (début du packaging) mais aussi les catalogues, les prospectus et les affiches publiques, les annonces de presse et les expositions universelles.
- les prospectus : ils sont temporaires, ils mettent en avant la qualité d’un produit et son prix (parfois promotion). Ils sont surtout présents dans les boutiques de luxe.
- les catalogues : utilisés surtout par les grands magasins, ils balayent de larges catégories de produits en détaillant certains aspects du produit.
- l’affiche publique : il était autrefois strictement réglementé sous l’Ancien Régime (lieutenant général de la police de Paris), les techniques restaient limitées, la couleur n’apparaît qu’au XVIIIème siècle. Jusqu’au XIXème siècle, on affichait surtout du texte, dans les salles de spectacle et les librairies par exemple. Puis, progressivement, on va créer des espaces dédiés à l’affichage ou figurent de nombreuses images, notamment avec la loi de 1871 qui ouvre et règlemente l’affichage.
- les annonces de presse : elle naît 2 ans après les débuts de la presse en 1631 et apparaît comme la première forme de publicité. Le journal La Gazette de Théophraste Renault détenait le monopole de la publicité. Bénéficiant d’un privilège royal, il pouvait publier les petites annonces concernant les ventes aux enchères, la location d’appetements, la préparation de voyages ect. Les thèmes principaux étaient l’immobilier, les ventes d’occasion, et le placement des domestiques. Il y avait aussi les produits hors corporation (attention aux charlatans -> va donner mauvaise réputation à la publicité). La libéralisation de la presse en 1789 va moderniser l’annonce de presse, les journaux deviennent plus imposants laissant plus de place à la publicité qui devient de plus en plus attrayante et originale. La presse féminine apparaît. On distingue alors différents types d’annonce de presse :
- L’annonce uniforme qui ne présente aucun jeu de typographie
- L’annonce affiche qui reprend les jeux typographiques de l’affiche publique
- Le « Fait-Paris » qui correspond à une forme d’actu-publicité (information voir confidence) Des personnes reconnues, sensées avoir du style, qui donnent leur témoignage sur l’utilisation de produits : ce ne sont évidement pas des témoignages authentiques.
Les annonces de presse atteignent l’âge d’or sous le Second Empire, où elles occupent près d’un tiers des journaux.
- les expositions universelles : il s’agit d’un lieu de promotion des produits de l’industrie à très grande échelle. C’est aussi l’occasion de présenter des productions exceptionnelles.
Ex : en 1889, lors de l’exposition universelle de Paris, Georges Garen va faire embraser la Tour Eiffel
II. L’émergence du marketing moderne au XXème siècle
Le marketing trouve ses origines au XIXème sicle. Mais le XXème siècle est caractérisé par une volonté d’introduire la science dans l’organisation (organisations scientifique du travail) et c’est la même chose avec le marketing : on ne veut plus laisser les choses au hasard, il faut comprendre le client en profondeur et cela grâce à de nombreux outils. Enormément de travaux seront faits pour comprendre scientifiquement le consommateur. C’est la naissance de ce qu’on va appeler le comportement du consommateur: comment mieux le comprendre et comment mieux l’influencer.
Ex : il est prouvé qu’on a plus tendance à aller à droite donc pour mieux vendre un produit il est préférable de le place à droite de l’entrée du magasin.
1) l’émergence d’une société de consommation
-> on va donner d’avantage d’importance à d’autres formes de produits
Le XXème siècle est celui du renouveau démographique. La croissance avait stagner jusqu’en 1945, jusqu’au
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