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La radicalisation de la Révolution Française

Par   •  26 Novembre 2018  •  998 Mots (4 Pages)  •  409 Vues

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II/ Un gouvernement en contradiction avec ses principes

Ces éléments amènent à la création d’un comité, dit « de salut publique » destiné à sauver la France.

A’/ une suspension de la Constitution

En 1793, la France est en crise. Souffrant d’une crise économique qui, si elle a favorisé l’accession au pouvoir des montagnards, a fragilisé la France et dont la France peine à se remettre, elle doit également faire face à de nombreux problèmes diplomatiques, les autres monarchies européennes menaçant d’envahir la France s’il était porté atteinte à la personne du Roi. Dans de telles conditions, pour assurer sa sauvegarde, la Constitution est suspendue et un gouvernement révolutionnaire est mis en place. Les révolutionnaires légitiment cette idée par la réutilisation de la notion romaine du salut public.

Ce gouvernement est théorisé dans le discours de St Just, dans lequel on parle d’ordre constitutionnel, et d’ordre extraconstitutionnel. L’ordre extraconstitutionnel tel que défini par St Just serait l’ordre révolutionnaire, justifiant ainsi la suspension de la Constitution au profit d’un nouveau gouvernement, provisoire, qui aurait les pleins pouvoirs. Ce gouvernement, mis en place de l’automne 1793 à juillet 1794 est un comité, composé de plusieurs membres de la Convention, principalement des montagnards, qui rassemblera tous les pouvoirs, pouvoirs qui se retrouveront principalement entre les mains du leader de ce comité, Robespierre.

Une telle concentration des pouvoirs, contraire à la constitution et aux principes démocratiques qui y sont définis, va entraîner des dérives, parmi lesquelles des lois très restrictives.

B’/ une dictature dite de « salut public »

Le nouveau gouvernement prend des mesures drastiques dans le but de faire triompher la révolution. En effet, ce gouvernement hors des mesures constitutionnelles est donc composé comme une antithèse des théories révolutionnaires : on a un exécutif fort auquel son soumis la justice et le législatif, ces trois pouvoirs étant concentrés en une seule et même institution. Or, qui dit gouvernement d’exception, dit justice d’exception, et ce gouvernement ne fais pas défaut à cette règle puisque de nouvelles lois sont votées, parmi lesquelles la loi des suspects. Cette loi est à l’opposé des droits de l’Homme, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen étant considérée comme à la limite du sacré, puisqu’elle permet l’arrestation de toute personne pouvant être suspectée de ne pas souhaiter la révolution, violant ainsi le droit à la sûreté ainsi que la liberté de penser.

En parallèle, la guillotine fonctionne alors à plein régime, les personnes considérées comme faisant obstacle à l’ordre révolutionnaire étant souvent condamnées à mort par une justice se montrant arbitraire au service d’un état virant à la dictature au nom du salut publique.

Cette Terreur ne prendra fin que lorsque Robespierre montera lui-même sur l’échafaud le 9 thermidor An 2.

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