L'Arboretum, en entreprise sociale?

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- Dans quelle école s’inscrit l’Arboterum ?

Pour répondre à cette question, nous avons décidé d’utiliser les variables du modèle de Gartner (1985).

Tout d’abord, nous pouvons écarter l’école de l’innovation sociale, car les différents critères ne se retrouvent pas dans le cas de l’Arboretum, comme nous le verrons par la suite. Il reste donc à savoir si cette entreprise s’inscrit dans la “Social Enterprise School” ou dans l’école de l’EMES Network. Comme souvent quand on essaie d’analyser la pratique avec des modèles théoriques, l’Arboretum semble s’inscrire dans les deux écoles en même temps. En effet, on ne peut pas placer cette entreprise dans une seule case, au vu de ses caractéristiques.

Pour ce qui est de la variable individuelle et du processus, l’Arboretum adhère à l’école de l’EMES Network. Effectivement, il ne s’agit pas ici que d’un entrepreneur seul, mais bien d’un groupe de personnes ayant lancé un projet social. C’est pourquoi nous avons écarter la “Social School Innovation”, qui est caractérisée par un entrepreneur innonvant, comme figure centrale. Les activités économiques sont d’ailleurs directement liées à ce projet, cet objectif social. On remarque donc que l’Arboretum correspond à la vision de l’entreprise sociale qu’a l’EMES Network, au moins pour ces deux premières variables.

Cependant, en continuant notre analyse avec la troisième variable, nous pouvons nous rendre compte que cette entreprise s’écarte de la vision du réseau de recherche européen pour s’approcher de la vision américaine de la “Social Enterprise School”. En effet, cette troisième variable est l’organisation, et nous pouvons l’analyser selon trois critères : l’entreprise, la forme légale et le distribution du profit (Bacq et Janssen, 2011).

Ici encore, l’Arboretum garde un point commun avec la vision de l’EMES, en ce qui concerne la forme légale de l’entreprise. Il s’agit d’une SCRLFS, donc une des formes de sociétés créées pour stimuler les entreprises sociales en Belgique (et en Europe avec des formes différentes).

Par contre, en ce qui concerne l’entreprise et la distribution des profits, l’Arboretum s’inscrit dans la “Social Enterprise School”. En effet, l’entreprise utilise les compétences de ses membres pour être auto-suffisante, et rejette l’idée de devoir faire appel à des subsides publiques. De plus, les dividendes ne sont pas redistribués aux différents coopérateurs, ils sont directement réinjectés dans l’entreprise pour renouveler et perfectionner le matériel utilisé par les enfants.

- Conclusion

En conclusion, nous pouvons affirmer que l’Arboretum est bien une entreprise sociale. Cependant, l’inscrire dans une seule école de pensée de l’entrepreneuriat social n’est pas aussi évident que la théorie le laisse penser. Ainsi, comme nous avons pu le voir dans notre analyse, L’Arboterum semble être un mixte entre deux écoles, qui sont d’une part, l’école de l’EMES Network et d’autre part, l’école de la “Social Enterprise School”.

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- Sources

Internet:

Arboretum College Brussels, “le collège, description”, Adresse URL: http://arboretumcollege.be/college/le-college/description/?lang=fr, Consultée le 29 Novembre 2015.

Livre:

GARTNER, W.B. 1985., “A conceptual framework for describing the phenomenon of new venture creation.” Academy of Management Review 10, no. 4: 696–706. _ _ _

BACQ, S. & JANSSEN, F., 2011, “The multiple faces of social entrepreneurship: A review of definitional issues based on geographical and thematic criteria, Entrepreneurship & Regional Development” , p. 376, Routledge.

Interview:

Interview avec Murielle de Bergeyck, directrice et co-fondatrice de l’Arboretum College, faite le 26 Novembre 2015