Est-ce que la mondialisation représente vraiment un progrès pour l’humanité ?

...

Mal préparés économiquement, agressés culturellement par un sentiment de massification, d’uniformisation et d’atteinte à des valeurs ancestrales sacrées, de nombreux PVD auront sans doute des difficultés à résister à la mondialisation dont une conséquence pourrait peut être la remise en cause des découpages géographiques actuels. Cette globalisation risque donc effectivement d’être une malédiction pour tous ceux qui seront restés sur une attitude de refus et tout ce qu’elle peut apporter.

11- Forme d’interdépendance entre les hommes :

loin d’être une nouvelle colonisation, la mondialisation présente la caractéristique de refuser l’isolement et l’autarcie, elle est la forme la plus visible du sentiment d’interdépendance qui existe désormais entre les hommes. Il est indispensable qu’elle porte en elle les outils uniques permettant aux PVD de sortie de l’impasse du sous-développement de la guerre et de la misère dans trois directions fondamentales.

Tout d’abord, la mondialisation et sa forme la plus concrète de suppression des barrières douanières, est la formule qui permet l’arrivée massive de capitaux étrangers dans un PVD et favorise l’investissement qui reste la clef du développement. Le chancelier allemand SCMIDT disait d’ailleurs : « les investissements d’aujourd’hui sont les profits de demain et les emplois d’après demain. ». Si l’on prend l’exemple caricatural de Mac Do on peut affirmer que c’est indéniablement une firme américaine.

Ensuite, cette mondialisation concoure inévitablement à donner plus de liberté aux hommes en accroissant le niveau intellectuel en offrant dans la vie courante une gamme de produits plus vaste et de qualité. En effet, la possibilité de suivre des formations soit internes par le développement de moyens comme Internet, soit externes en favorisant les échanges et les études dans des pays d’accueil est un gage puissant de progrès intellectuel des populations dont les gouvernements des PVD affirment faire une priorité. De même, cette globalisation de l’économie offre aux consommateurs des PVD une liberté de choix dans les produits de la vie quotidienne qui leur était jusque là inconnue. Or, dans ce domaine il est indéniable que la concurrence profite toujours au consommateur. L’exemple de la mise en place au Maroc d’un réseau espagnol de téléphonie mobile concurrent au réseau étatique est à cet égard significatif puisqu’il a permis, entre autres choses, de réduire de manière significative le coût des communications.

Enfin, la mondialisation est une chance unique pour les PVD d’instaurer une transparence politique qui fait défaut et grève tous les rapports internes ou internationaux. Les conséquences pouvant être de deux ordres. Tout d’abord, c’est une prise de cette transparence imposée par la mondialisation que les PVD pourront assainir la gestion publique, diminuer la pression de la dette extérieure et de ce fait, commencer un véritable développement. C’est dans cet esprit que le FMI (Fond Monétaire International) a décidé à partir de 1982 que ses ressources serviront essentiellement à résorber la crise mondiale de l’endettement due aux prêts excessifs accordés aux PVD. Dans le même ordre d’idée, le G7 a décidé en juin 99 un allégement de la dette des pays les plus pauvres de 70 milliards de dollars due à des institutions financières (FMI ou manque mondiale) à condition de voir mis en œuvre des politiques économiques saines et d’obtenir des garanties pour que cet allégement permette d’améliorer les conditions de vie des peuples.

- Les chances et les menaces

21- Les chances :

Véritable révolution que plus rien ne peut arrêter, la mondialisation ne peut être abordée autrement que de manière pragmatique par les PVD qui ne peuvent en tirer un bénéfice qu’à la condition de remettre en question quelques dogmes et d’adopter des mesures permettant de la contrôler sans la subir. S’ils veulent transformer la mondialisation en chance, alors qu’apparemment tout la destine à être une malédiction, ce sont à des réformes de fond concernant la gestion de leur société et leurs rapports avec le monde extérieur, que doivent se livrer les PVD.

Pour faire face aux défis sociaux qu’impose la mondialisation, les PVD ne peuvent plus faire aujourd’hui l’économie d’une véritable réflexion sur l’égalité des citoyens, c’est tout simplement la lutte contre une corruption endémique qui est un frein puissant au développement, c’est aussi le simple respect des droits de l’homme et c’est enfin l’amélioration de la qualité du travail.

22- Réforme de fond et les rapports avec le monde extérieur.

La mondialisation est en marche, nul ne peut aujourd’hui arrêter ce phénomène produit par un homme dont, comme lui, il porte les stigmates de l’ombre et du soleil, du vice et de la vertu. Surpris par ce coup d’accélérateur il est certain que bon nombre de PVD seront malmenés au point d’être balayés par le veut de l’histoire pendant que d’autres, sans doute plus pragmatiques au point d’accepter de remettre les dogmes en question, profiteront de l’occasion pour faire sortir leurs peules de la misère et du sous-développement.

Alors que la mondialisation s’est opérée jusqu’ici au gré de dynamismes financiers ou technologiques, en quelque sorte autonomes, il est grand temps maintenant de les assumer de prendre des initiatives pour que la progression vers l’unité du monde se fasse dans la cohérence et au source de l’homme.

Cette mondialisation recouvre l’ensemble des échanges entre les différentes parties du globe. Elle fait de l’espace mondial le lieu des transactions et la généralisation des échanges de toutes sortes, des hommes, des idées, des informations, des capitaux, des biens et des services. La rapidité et la puissance des moyens de télécommunication ont contribué à réduire dure de plus en plus les notions de l’espace dont « Internet » n’est que l’élément le plus visible. Aussi cette technologie permet notamment à n’importe quel citoyen d’accéder aux informations qui sont véhiculées dans le monde entier.

23- Les menaces.

Parmi les menaces les plus préoccupantes est le risque d’instabilité financière. Au cours de ces dernières années, plusieurs crises coûteuses ont secoué l’économie mondiale : l’effondrement des prix des actifs, les forts turbulences des marchés des changes, la