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Comment les économistes envisagent-ils la croissance ? (Précurseurs, Classiques et Marx)

Par   •  19 Juin 2018  •  1 763 Mots (8 Pages)  •  595 Vues

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Il va créer le concept de la division du travail afin d’accroître la productivité en analysant l’activité d’une fabrique d’épingle.

Le processus productif se décompose en 18 étapes.

Il va « parcelliser » les tâches du processus de production.

Taylor développera plus tard ce concept, il l’appellera « l’organisation scientifique du travail ».

Cette division du travail augmente le rendement en supprimant les temps morts, en parcellisant les tâches.

Pour Smith la division du travail permet d’augmenter le capital, permettant de distribuer davantage de salaire, et donc plus de pouvoir d’achat et de consommation de masse.

La théorie de la valeur chez Smith est également importante.

La valeur d’échange des biens provient de la quantité de travail nécessaire pour les produire grâce notamment à la valeur travail.

La valeur d’une marchandise se détermine par le facteur travail et va se déterminer sur le marché au moment de l’échange. La croissance peut selon Smith être quasi illimitée.

Un autre économiste et homme d’affaire Britannique (1772-1823), David Ricardo publie en 1817 « Des principes de l’économie politique et de l’impôt. »

La vision de la croissance de David Ricardo n’est pas si éloignée de celle de son prédécesseur : Adam Smith, car dans sa notion de la théorie de la valeur, il explique effectivement que la véritable source de la valeur se trouve dans le travail.

Seulement voilà : Ricardo va intégrer la notion de Capital.

Le capital et le travail sont indissociables.

La croissance économique entraîne une croissance de la population, ce qui nécessitera l’utilisation de nouvelles terres, donc de terres de moins en moins bonnes car les terres plus fertiles étant utilisées en premier.

Pour Ricardo, en période de croissance, on aura forcément une baisse de la productivité agricole, ce qui entrainera une hausse des prix à cause justement de la difficulté à produire des récoltes.

La croissance selon Ricardo, peut aussi s’articuler dans ce qu’il appelle « les avantages comparatifs », cela signifie qu’un pays a tout intérêt de se spécialiser dans les productions pour lesquels il l’avantage comparatif le plus fort (relativement aux autres pays).

Cela revient pour chaque pays à se spécialiser dans les productions pour lesquelles la productivité est la plus importante.

Après avoir vu la vision de la croissance selon Smith et Ricardo, nous allons tenter d’expliquer de quelle manière est perçue la croissance selon Marx.

L’analyse Marxiste

Karl Marx est un philosophe, sociologue et économiste allemand (1818-1883).

Marx a inspiré et inspire encore nombre de révolutions et de régimes politiques, et a profondément marqué la pensée scientifique des XIXème et XXème siècles.

Marx considère que la société se fonde sur « la lutte des classes. »

Pour lui, le moteur de l’activité économique est la recherche par les capitalistes d’une plus-value ou surproduit toujours plus important.

Le capital n’existe pas en tant que facteur de production, il en existe un en fait : le travail.

Dans ce qu’il appelle « la lutte des classes », Marx va distinguer les classes sociales en fonction de la part de richesse qu’elles reçoivent dans l’activité de production de richesses matérielles : le propriétaire foncier reçoit une rente, la capitaliste reçoit des profits et les prolétaires un salaire.

Il y a donc 2 classes qui s’opposent chez les capitalistes, c’est à dire les détenteurs du capital, et les prolétaires qui sont détenteurs uniquement de leurs forces de travail.

Pour Marx, les capitalistes vont rechercher une plus-value de plus en plus importante pour créer de la croissance.

Il va donc placer et définir le capital comme fonction des capitalistes, c’est à dire qu’il constate que sans travailler, la classe capitaliste va prélever une partie du produit social.

Lorsque Marx parle de force de travail, il veut bien évidemment parler de la force sociale du travail qui est le fruit des efforts combinés des forces de travail individuelles de toute la société.

L’accumulation du capital permet à ce dernier de se substituer au travail.

Cela désigne le processus qui permet au capital de s’accroître.

Pour lui, il s’agira de mettre l’ensemble des biens d’un pays aux mains de la « classe possédante » c’est à dire la bourgeoisie.

Marx va également s’intéresser à la croissance capitaliste puisque c’est le but des capitalistes, qui avancent du capital pour en retirer une plus-value toujours en augmentation.

Dans son schéma de reproduction, il va proposer 2 types de reproductions :

Une reproduction simple où toute la plus-value va être consommée sans être investit de nouveau, soit une reproduction élargie où la plus-value est partagée entre réinvestissement et consommation.

Conclusion

Nous avons pu voir les différentes approches de la croissance selon les différents économistes qui ont marqués l’histoire, avec les précurseurs (mercantilistes et physiocrates), les classiques et Marx.

Les premiers ont pu jeter les bases mêmes d’une économie de marché et régulée.

Beaucoup de concepts tels que la division du travail ont été repris par la suite pour améliorer ou augmenter la productivité du travail et réaliser davantage de profit.

Marx quant à lui conçoit la croissance économique par une augmentation significative de la plus-value dans un contexte dit de lutte des classes.

Aussi peut-on se demander, de nos jours, à qui profite cette croissance et plus que tout au détriment de qui ?

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