Les syndicats
Par Junecooper • 15 Septembre 2018 • 891 Mots (4 Pages) • 462 Vues
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- Ce rôle est toutefois amoindri par la désyndicalisation :
«Les syndicats en France n'ont pas bonne presse, on a souvent le sentiment qu'ils ne représentent qu'eux-mêmes, qu'ils sont politisés», admet Bernard Vivier, directeur de l’Institut Supérieur du travail
A-Description :
D’après une étude menée par l’INSEE, le taux de syndicalisation en France serait beaucoup moins important que dans les années 70. En effet, à cette époque on retrouvait 18% de syndiqués contre 7,5% en 2005, soit une baisse d’environ 10% en 30 ans.
En effet, on constate que les syndicats français sont affaiblis par des évolutions économiques, sociales et culturelles.
Les salariés sont dits alors plus « utilitaristes », qui s’explique par leur tendance à ne solliciter les syndicats que ponctuellement et en cas de besoin personnel. Contrairement à 1968, on peut conclure que les français sont devenus moins enclins à s’engager dans une action plus durable et plus militante.
Le syndicalisme se transforme alors, peu à peu en « producteur de services collectifs » pour des clients de moins en moins adhérents.
B-Explication : société postindustrielle + changement dans la population active + montée des emplois atypiques
Au vu des chiffres de syndiqués (environs 7 à 8% dans le secteur publique et 5% dans le secteur privé) à l’heure actuelle, on pourrait parler de déclin de la syndicalisation.
Cet amoindrissement syndical peut s’expliquer grâce à plusieurs évolutions vécues par la société française depuis l’après-guerre.
En effet, les années 70 symbolisent la fin de ce qu’on appelle les Trente Glorieuses, période durant laquelle, la France a connu une forte croissance économique et une amélioration des conditions de vie. Période le syndicalisme était donc vu comme normal.
Durant les 30 années qui ont suivies, le pays a donc subi une désindustrialisation qui a effectivement changé la nature de la population.
En effet, une partie de cette société postindustrielle connait alors la précarité.
Le syndicalisme étant vu comme un frein pour les employeurs, bien qu’une loi interdise toute discrimination liée à son appartenance syndicale, l’engagement syndical est alors vu comme une menace pour l’emploi, et l’envie d’appartenir à une section syndicale s’éteint ainsi progressivement.
De plus, l’arrivée du XXIème est également source d’évolution de l’emploi, dû à l’évolution des nouvelles technologies. On constate alors une bureaucratisation des salariés et le développement de PME (Petites et Moyennes Entreprises) et l’arrivée de métiers atypiques peu représentés sur le territoire. Ces derniers sont alors perçus comme moins propices à la syndicalisation que les secteurs primaires et secondaires.
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