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Les partis politiques ou le multipartisme

Par   •  18 Août 2018  •  1 712 Mots (7 Pages)  •  730 Vues

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à la majorité du Parlement afin d’exercer le pouvoir seul. La Grande-Bretagne est une nouvelle fois l’exemple de ce régime partisan, en effet, elle connaît un bipartisme constitué des conservateurs et des travaillistes. La composition et la vocation des deux partis a donc une influence considérable sur le fonctionnement de l’Etat et de ses institutions. Le Gouvernement se verra édicté par un opinion majoritaire.

Le multipartisme, par opposition, établit l’idée d’une diversification des partis. L’ensemble des scrutins majoritaires mènent à un système de partis multiples et indépendants les uns des autres. Ainsi, plus la dimension électorales augmente, plus les partis s’éparpillent et se multiplient. La seule solution étant un scrutin qui conduirait à un régime bipartisme qui empêcherait l’apparition de nouveaux partis.

La multipartisme engendre donc une instabilité au sein du régime politique. La majorité des citoyens s’éparpillent entre différentes voies proposées par les partis, sans réellement soutenir ou adhérer à l’une d’entres elles.

En vue de toutes ces régimes partisans, il en devient nécessaire de se demander si, finalement, la séparation des pouvoirs de l’Etat dans le régime parlementaire, ne serait pas autant régie par la Constitution, que par les partis politiques eux-même.

II. Une nouvelle représentation de la Séparation des pouvoirs

L’Etat régit par un régime parlementaire (A) comporte également un ensemble de rapports que l’on appelle « régime de partis ». Ces partis contribuent au marché politique, et peuvent d’ailleurs en devenir une véritable contrainte (B).

A. Le régime parlementaire

Caractérisé par une séparation des pouvoirs souple, le régime parlementaire se définit comme la collaboration entre les différentes organes de l’Etat.

A la différence du régime présidentiel, le régime parlementaire fonde un mécanisme de double confiance : l’exécutif est responsable devant le Parlement qui va le contrôler.

Ce régime se caractérise également d’un système de bicamérisme. En effet, le législatif qui crée les lois, est divisé en deux chambres distinctes afin d’assurer une certaine stabilité et, dans le cas d’un état fédéral, de garantir une entière représentation des états fédérés. La dualité de ces chambres assurent un effet modérateur qui permet d’équilibrer le pouvoir législatif lui-même.

L’autre moyen modérateur et fondamental de ce régime est l’existence de moyens de pression réciproque qui se traduit tout d’abord par l’engagement du gouvernement envers le parlement, mais pas seulement. En contre partie, le chef de l’état a la faculté de dissoudre la chambre du Parlement, tandis que ce dernier peut exercer un droit de censure, ou dans le cas échéant, l’obliger à démissionner.

Les pouvoirs législatif et exécutif se voient donc dans l’obligation de collaborer pour un bon fonctionnement de l’Etat à travers cette dualité.

La séparation des pouvoirs de l’Etat garantie, l’Etat tend parfois à oublier qu’un autre pouvoir fondamental érige sa suprématie : le peuple. La démocratie étant « du peuple, par le peuple, pour le peuple » comme le disait Abraham Lincoln. Dès lors, à travers des moyens d’actions comme le vote, les citoyens,part entière du pouvoir, s’unissent dans des partis politiques pour influer sur les tendances de leur gouvernement. On observe alors des régimes bipartisme, ou encore multipartisme comme expliqué plus haut.

B. La contrainte des partis politiques

Le multipartisme peut être perçu comme un reflet de la démocratie : les citoyens s’intègrent au jeu politique et influent sur l’état à travers leurs votes et l’opinion des élus qu’ils hissent au pouvoir exécutif, d’après l’article 4 de la Constitution.

Dans le régime parlementaire, le multipartisme pourrait alors être perçu comme une évolution au sein de la démocratie. Cet aspect partisan permettrait au peuple de réellement s’insurger dans un opinion politique qu’il soutiendrait à travers ses élus. Or, le régime partisan dénudé de tout équilibre, peut parfois être la cause d’une instabilité politique. De part l’émiettement de tout ces partis qui se forment, une stabilité est en effet dur à maintenir ; on observe d’autant plus de chute du Cabinet que de partis qui se forment. Les partis de masse se font, et créent une désillusion de l’évolution de la démocratie puisque, loin de la servir, ils l’alourdissent.

Afin d’y remédier, Maurice Duverger établira donc une théorie en trois points. Le premier se fondera sur la représentation proportionnelle qui conduira à un système de partis multiples et indépendants, d’une part. D’autre part, il définira deux modes de scrutins distincts pour parvenir à un équilibre : le scrutin majoritaire à deux tours, qui amènera un système de partis multiples mais interdépendants et, enfin, un scrutin majoritaire à un tour censé maintenir un régime bipartisme malgré tout, comme barrage à l’apparition d’une multitude d’autres partis qui amèneraient à une confusion. Dès lors, le multipartisme se voit tempéré et les inconvénients atténués.

Ces aménagements illustrent une nouvelle fois l’importance des partis politiques. Véritables représentations des citoyens qui les supportent, le régime partisan devient un véritable pouvoir à lui seul, et devient une nouvelle sorte de séparation des pouvoirs à travers les différents partis politiques qui s’opposent. On observe alors une nouvelle dualité de la séparation, tant par la Constitution qui la théorise, que par le régime partisan qui l’illustre entre les différentes branches qui la composent et qui s’allient, ou s’opposent en

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