L'ubérisation de la socièté
Par Andrea • 8 Octobre 2018 • 2 354 Mots (10 Pages) • 474 Vues
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-Salariat qui fait référence à une forme marchande de l'activité où certains considèrent que le salariat n'est qu'un simple moyen d'accès aux droits sociaux. Salariat de plus en plus concurrencé par l'activité.
-Le travail sous forme salariale occupe de moins en moins l'espace économique et social sauf pour les plus démunis, les moins bien formés, les moins aptes à affronter l'incertitude et les aléats de notre société.
(*Les effets sur la productivité : « Travailler plus longtemps, que ce soit dans le même emploi ou dans plusieurs, n'accroît pas en soi, la productivité du travail » Tim Worstall)
*Contexte social
Le salariat s'est imposé grâce à l'essor de la production industrielle. Il a fait naître des droits indissociables de l'idéal de politique démocratique. Revendication des droits individuels et collectifs à vocation universelle. Ce n 'est pas que l'entreprise à vie qui disparaît : c'est le pacte social entre patron et salariés qui reposait sur l'échange « protection contre subordination ».
Les structures hiérarchiques sont discréditées car le pouvoir et l'autonomie des individus prennent le dessus
*Individualisation de la société
La France n'a pas ménager ses efforts pour encourager l'essor du travail des indépendants. Pour lutter contre le chômage, elle a comme de nombreux pays européens;multiplié les incitations fiscales, simplifié les démarches administratives et amélioré l'accès aux financements pour les créateurs d'entreprises.
Essor du télétravail, recours massifs à la sous-traitance, succès croissant de l'auto entreprenariat où l'individu se dicte ses propres lois.
Facebook et Linkedin pour trouver du travail, c'est la nouvelle économie freelance (JP Gaudart est optimiste et parle de bel avenir)
Coeur du réacteur : les élites intellectuelles, actifs urbains = Richard Florida parle de « classe créative » scientifiques, enseignants, intellectuels,désigners, professionnels du droit et de la finance.
Les BAC+ sont en train de redéfinir le rapport au travail avec une coopération intermittente et succession de projets ponctuels =) auto-organisation
Certes, la France compte encore près de 24 millions de salariés, mais le nombre de non-salariés qui avait continûment chuté depuis les années 70 a bondi de près de 26% entre 2006 et 2011, si l'on en croit les dernières statistiques disponibles compilées par l'Insee.
Ainsi, fin 2011, 2,8 millions de Français exerçaient une activité non salariée, soit 11,2% de l'emploi total. Un chiffre sans doute supérieur aujourd'hui, tant cette vague s'est répandue.
Un phénomène qui est loin d'être franco-français. 14% des travailleurs européens seraient des indépendants, d'après l'Organisation internationale du travail (OIT). Dans le monde anglo-saxon, ce n'est plus une vague, mais un tsunami. Outre-Manche, 40% des emplois créés depuis 2010 sont des postes d'indépendants. Aux Etats-Unis, 30 millions de travailleurs sont self-employed, et leur nombre pourrait grimper à 40 millions en 2019. "Dans tous les pays développés, la forteresse du salariat traditionnel est attaquée", analyse Raymond Torres, le directeur des études de l'OIT.
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Comme dans la tragédie classique,le salariat a imposé la règle des 3 unités:unité de lieu (tous dans l'entreprise), unité de temps (tous aux 35 heures), unité d'action (tous placés dans un système hiérarchique). Or, la révolution numérique ébranle ce système permettant avec un ordinateur ou un smartphone de travailler où que l'on soit, à n'importe quelle heure, pour des services de plus en plus individualisés.
Force est de reconnaître que ce mouvement prend aussi sa source dans le chômage de masse. On ne compte plus les cadres seniors qui, après une carrière bien remplie, ne trouvant pas de poste à l'issue d'un plan social, se lancent comme free lance ou consultant.
C'est aussi le chômage de masse qui, touchant de plein fouet les mons qualifiés, les pousse à créer leur « job » faute d'en trouver un. Ce qui fait dire à Emmanuel Macron que, par les temps qui courent, « il est plus facile de trouver un client qu'un employeur ». L'exemple d'Uber est à cet egard emblématique : sur les 10 000 emplois de chauffeurs crées en France en trois ans, 25% étaient auparavant au chômage et 12,5% en chômage de longue durée, selon une étude de l'Ifop.
III- Inconvénients et limites de l'ubérisation
*des inégalités multiples et variables
Malgré une baisse de leurs horaires de travail, les indépendants continuent d'aligner en moyenne 44,7 heures hebdomadaires en 2014, contre 34,4 pour les salariés.
Les non salariés français figurent d'ailleurs parmi ceux qui affichent le temps de travail le plus élevé en Europe, selon Eurostat. A cela s'ajoute des inégalités au sein des indépendants, entre les auto-entrepreneurs et les indépendants classiques du point de vue des salaires qui sont plus faibles chez les auto-entrepreneurs (quand les auto-entrepreneurs perçoivent en moyenne 450 euros/mois, les indépendants classiques gagnent de leur côté gagne 3 100 euros).
Conséquences:
- brouillage des frontières entre salariés et non-salariés dû aux nouvelles formes d'emplois hybrides.
- une main d’œuvre fragilisée par l’émergence d'une certaine précarité
Solution: Le recours au portage salarial:ces micro-entrepreneurs font appel à des sociétés dite de « portage »qui, moyennant un pourcentage prélevé sur les prestations qu'ils facturent à leurs clients, transforment ces revenus en salaires, leur assurant ainsi des droits de retraite ou à l'assurance chômage équivalents à ceux des salariés « normaux »la fragilisation de la couverture sociale
- incitation au travail illégal ou à des heures supplémentaires non déclarées lorsque des particuliers font directement affaire entre eux.
- un déséquilibre du
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