Dissertation sur l'émergence des problèmes sociaux
Par Ninoka • 17 Mai 2018 • 5 310 Mots (22 Pages) • 572 Vues
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- Le secteur des garagistes, -8,6% d'emplois en trois ans soit 38 600 travailleurs.
- Les revenus qui diminuent
Sur la période 2007-2011, le revenu médian est passé de 17.500 à 19.200 euros soit une augmentation de 3%. Mais de 2003 à 2007, celui-ci avait augmenté de 5,8%.
La donne est encore plus délicate pour les plus modestes. Le revenu des 10% les plus pauvres a carrément baissé de 1,3% entre 2007 et 2011 alors qu'il avait augmenté de 7,3% durant la période 2003-2007.
Mais comme nous le disions précédemment, tous les Français n’ont pas été touchés par la crise de la même manière. Les plus aisés ont continué à voir leurs revenus grimper et sont moins touchés par le chômage, alors que les plus pauvres, eux, se sont appauvris. Depuis 2007, plus de 600.000 Français sont tombés sous le seuil de pauvreté. Plus de 37 % des chômeurs vivent sous le seuil de pauvreté et près de 20 % des enfants appartiennent à un ménage considéré comme pauvre.
- De plus en plus d'inégalités
Trois éléments que nous avons déjà évoqués sont utiles pour mesurer les inégalités sociales en France. Parlons de la pauvreté monétaire qui s'accentue avec la crise, et qui est définie comme étant l’état d’une personne dont le revenu est de 993 euros nets par mois, c’est-à- dire 60 % du salaire médian. Dans certaines statistiques, c’est la barre de 50% du salaire médian qui est retenue, c’est-à-dire 828 euros par mois. Si, globalement, la France s’enrichit, cet enrichissement ne bénéficie qu’à une minorité, surtout les plus riches, alors que de nombreuses catégories s’appauvrissent. Entre 2008 et 2011, les 10% les plus riches ont vu leurs revenus augmenter de 1 800 euros, pendant que ces revenus diminuaient de 400 euros pour les 10% les plus pauvres. Et si le taux de pauvreté avait diminué en France entre 1970 et 2005, il a recommencé à augmenter à partir de 2005. En 2012, la France comptait 8,7 millions de pauvres, soit 13,9% de la population et 400 000 enfants appartiennent à ces familles, et vivent dans la pauvreté. Certaines populations sont particulièrement vulnérables face à la crise. La pauvreté monétaire touche davantage les familles monoparentales et les chômeurs. Elle a particulièrement touché les plus jeunes, dont le taux de pauvreté est passé de 18,1 % à 19, 5 %. Son impact a également été particulièrement vif pour les ménages avec enfants, et en tout premier lieu pour les familles monoparentales et les couples avec trois enfants et plus, dont le taux de pauvreté atteint respectivement, en 2011, 32,1 % et 22,2 %. Mais les personnes au chômage restent les premières victimes de la crise. Avec un taux de pauvreté de près de 40 % en 2011 contre 36,4 % en 2007, la pauvreté des chômeurs atteint des niveaux particulièrement alarmants.
Étudier la pauvreté au niveau départemental est aussi essentiel, selon une analyse réalisée à partir des données 2011, elle montre que la pauvreté monétaire se concentre au nord de la France, le long de la côte méditerranéenne et au croisement des régions Limousin, Auvergne et Midi-Pyrénées. La Corse connaît également un fort taux de pauvreté monétaire, tout comme la Seine-Saint-Denis.
L’augmentation du chômage touche principalement les jeunes et les moins diplômés. Le taux de chômage des jeunes de 16 à 25 ans, en fin 2014 était de 22,8%. Mais le facteur pour expliquer ce taux est l’existence ou non d’une qualification. Sans diplôme, ceux que l’on appelle les « décrocheurs » du système scolaire ont un taux de chômage de 48,9% en 2013. Des contrats aidés ont été mis en place pour les jeunes qui sortent du système scolaire sans diplôme.
Et pour finir, le troisième élément choisi sont les inégalités scolaires, c’est-à- dire le rapport entre le diplôme obtenu et la catégorie socioprofessionnelle des parents. 90 % des enfants d’enseignants ont un bac S, alors que 40% des enfants d’ouvriers ou d’employés ont un bac professionnel. En 1996 les enfants d’enseignants avaient 8,9 fois plus de chances relatives d’être bacheliers que les enfants d’ouvriers non qualifiés. En 2002, c’est 14 fois plus.
- Une explosion du nombre des allocataires des minimas sociaux
Le nombre des allocataires de l'Allocation de solidarité spécifique (ASS, versée aux chômeurs en fin de droits) et ceux qui perçoivent le RSA socle ont augmenté dans les mêmes proportions entre 2008 et fin 2012. La première est désormais versée à 400 000 bénéficiaires (+27%) quand le second est touché par 1,7 million de personnes (+26%). Avec les conjoints et les personnes à charge, ce sont près de 4,5 millions de personnes qui sont couvertes par ces deux dispositifs. Et deux tiers des personnes vivant dans un foyer où l'on perçoit le RSA socle vit sous le seuil de pauvreté.
En 2012, six bénéficiaires sur dix du RSA sont allocataires depuis au moins trois ans. Les données fournies par la CNAF nous le montrent, les personnes allocataires du RSA socle ont du mal à sortir de ce dispositif. En effet, 86 % des personnes dans cette situation en début d'année le sont toujours en avril de la même année, et 69 % l’étaient encore en décembre.
- Plus de difficulté à l'accès au logement
Le logement pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages, cela s’explique par la hausse des coûts du logement et des charges, et à la baisse du niveau de vie des ménages les plus modestes.
Selon une étude de l'Insee, publiée en janvier 2015, 5,9 millions de ménages, soit plus d'un sur cinq, doit faire face à un contexte de précarité énergétique. A savoir qu'un ménage consacre plus de 8% de ses revenus pour le chauffage et l'eau chaude.
Le nombre de bénéficiaires des allocations logement augmente depuis la crise de 2008. Entre 2008 et 2011, les dépenses d’allocations logement sont passées de 14,6 milliards d’euros à 15,7 milliards d’euros, soit une progression de 7,6 %. Si, entre 2003 et 2006, le nombre de bénéficiaires des allocations a diminué, il a ensuite connu une augmentation continue jusqu’en 2011, où il atteint plus de 6,1 millions de personnes. L’augmentation a été particulièrement forte entre 2007 et 2008 (+5,7 %). ). Un peu plus de 40 % des bénéficiaires de l’allocation logement perçoivent l’aide personnalisée au logement (APL).
En 2012, 103 000 adultes ont, au moins une fois, bénéficié des
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