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Crise financière

Par   •  14 Décembre 2017  •  7 909 Mots (32 Pages)  •  448 Vues

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La Crise Economique que nous redoutons actuellement est beaucoup plus lourde de conséquences puisqu’elle peut affecter l’ensemble des acteurs économiques, les ménages, les consommateurs, les entreprises, les administrations publiques et pas seulement les épargnants, les prêteurs et les emprunteurs. La crise économique se traduit généralement par une baisse du pouvoir d’achat, la montée du chômage et des faillites du fait d’une baisse de l’activité économique (récession, voire dépression). Heureusement, elles sont moins nombreuses que les crises financières, mais leurs conséquences sont plus lourdes et particulièrement sur les acteurs économiques les plus fragiles.

Donc, La crise des pauvres qui n'arrivent plus à rembourser leur crédit : n'a aucune conséquence sur le Maroc pour la simple raison que les banques marocaines ne prêtent qu'aux riches et que la majorité des transactions dans l’immobilier se font en liquide. Ces dernières années, un effort a été consenti par certaines banques en matière de crédit hypothécaire dans le cadre de la commercialisation des logements dits économiques. Leur montant a connu une forte augmentation, mais leur part dans le marché immobilier est encore trop modeste. Le crédit aux particuliers demeure trop compliqué, trop cher, les exigences bancaires sont trop lourdes et seule une minorité jouissant d’un revenu stable et régulier peut en bénéficier (fonctionnaires, cadres de grandes entreprises…).

Il y a aussi la crise de liquidités et de crédit qui touche toutes les banques et dans ce cas certains secteurs de l'économie marocaine seront affectés en fonction de leurs degrés d'exposition ou ouverture et de leur dépendance par rapport au marché financier international.

L'Europe est le premier client et premier fournisseur du Maroc et la récession en Europe affectera sûrement l'économie marocaine.

La crise économique découle en partie de la crise financière : les entreprises qui n'ont pas pu avoir de crédit pour leur fonctionnement ont des difficultés à s'en sortir, certaines ferment ou licencient une partie du personnel. Ces personnes au chômage ne peuvent plus consommer, et ceux qui n'ont pas perdu leur boulot ont peur de le perdre. Donc la consommation baisse, ce qui met les entreprises encore plus en difficultés, etc.

- Les domaines touchés par la crise

- Secteur financier

Grâce à la solidité accrue de son système bancaire et à sa faible exposition aux marchés financiers internationaux, le Maroc n’a pas été affecté par la crise financière internationale.

En effet, la dernière évaluation de la stabilité du système financier, réalisée en novembre 2007, concluait que «le système bancaire marocain était stable, bien capitalisé, profitable et résistant aux chocs» (FMI, 2008). Cette évaluation conforte la politique de consolidation du système bancaire qui a notamment consisté en l’alignement du cadre réglementaire sur les standards internationaux de Bâle II et en le redressement des banques publiques, désormais assujetties au même titre que les banques privées au respect des règles monétaires et prudentielles.

Les seules répercussions que la crise pourrait avoir sur la place casablancaise sont d’ordre psychologique. La méfiance qui sévit dans le monde par rapport aux actifs immobiliers pourrait s’étendre aux opérateurs marocains. Plusieurs raisons expliquent l’éloignement de la crise internationale de la Bourse marocaine :

Les Hedge Funds et les institutionnels spécialisés dans les actifs immobiliers sont absents de la place casablancaise. En attendant le vote de sa réforme au Parlement, le marché de la titrisation est encore embryonnaire au Maroc. La Bourse de Casablanca est éloignée du système financier international. Elle ne subit pas le risque systémique lié aux crises financières planétaires.

L’ouverture des marchés financiers marocains à l’international ne peut être que bénéfique. Elle permettra de drainer plus de volume et d’accroître la maturité des marchés. De toute façon, le risque systémique est généralisé à l’ensemble des places financières.

La crise de subprimes intervient au moment où la réforme de la loi régissant la titrisation au Maroc attend son vote au Parlement. Cela ne freinerait en aucun cas le processus de validation de cette loi. Les autorités financières ne font pas d’amalgame entre le problème de subprimes et la réforme de la titrisation qualifiée de « majeure » qui changera la face des marchés financiers marocains. Elle aura un effet extrêmement important de dynamisation du financement des grands projets.

Par ailleurs, le système bancaire marocain est composé de banques à capitaux majoritairement marocains (BMCE, BCP, Attijariwafa Bank) qui contrôlent 70% du marché bancaire marocain, et des banques à capitaux majoritairement étrangers (SGMB, Crédit du Maroc, BMCI ) qui partagent les 30% du marché bancaire marocain.

Rappelons que BNP Paribas détient 63% du capital de la BMCI, la Société générale contrôle avec 51% du capital la SGMB et le Crédit lyonnais est majoritaire dans le Crédit du Maroc avec 52% du capital. Or selon la presse financière, de nombreuses banques françaises sont touchées par la crise :

- La société Générale n'a pas encore digéré la perte de 5 milliards d'euros imputée à son trader. Ses actions ont perdu 50 % de leur valeur.

- Le Crédit Agricole a des difficultés à travers sa banque d'affaires Calyon qui va supprimer 500 emplois.

- Secteur réel

Au niveau de l’impact de la crise sur le Maroc, la démarche adoptée n’est pas forcément comparable à celle suivie au niveau international, le secteur financier étant demeuré relativement à l’abri des turbulences observées sur le plan international. A l’instar des pays émergents, les effets de la crise se sont davantage fait ressentir à travers les canaux de transmission macroéconomiques.

En effet, le ralentissement de l’activité économique chez les principaux partenaires du Maroc a eu des incidences notables sur le secteur réel. La propagation des facteurs de récession vers le secteur réel a impacté l’économie marocaine à travers quatre principaux canaux de transmission, à savoir les exportations de biens, les transferts de fonds des marocains résidant à l’étranger, les recettes voyages et les flux des

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