Comment se forment les prix et qu'est ce qui les fait varier ?
Par Matt • 4 Décembre 2018 • 1 829 Mots (8 Pages) • 512 Vues
...
- une variation du revenu des agents économiques : une augmentation des revenus constitue un choc positif et se traduit par un déplacement vers la droite de la droite de demande ; une baisse des revenus constitue un choc négatif et se traduit par un déplacement vers la gauche de la droite de demande.
- une variation du prix d'un bien substituable (un bien B est substituable à un bien A s'il remplit les mêmes fonctions). Si le prix du bien B augmente ou diminue, le consommateur consommera davantage ou moins le bien A. Il y a alors choc de demande positif ou négatif sur la demande du bien A, c'est-à-dire un déplacement de la courbe vers la droite ou vers la gauche (par exemple, si le prix du thé augmente, on se dirigera vers le café si on considère qu'ils sont substituables).
- une variation de prix d'un bien complémentaire : un bien B est complémentaire au bien A si leur consommation est associée. Si le prix du bien B augmente ou diminue, le consommateur consommera moins ou plus le bien A, il y a choc de demande négatif ou positif, sur la demande du bien A, c'est-à-dire un déplacement de la courbe vers la gauche, ou vers la droite.
- l'information des consommateurs peut aussi provoquer un choc de demande positif ou négatif (ex : composition du nutella, avec des ingrédients mauvais pour la santé, ou « fumer tue »)
- les anticipations des individus : si elles sont positives, elle peuvent créer un choc de demande positif, si elles sont négatives, elles vont générer une épargne de précaution, et donc un choc de demande négatif.
B. Les changements affectant l'offre : les chocs d'offre
Certains évènements autres que les prix, vont affecter l'offre, positivement ou négativement et se traduire par un déplacement de la courbe d'offre (vers la gauche, choc négatif et vers la droite, choc positif).
Quelles sont les évènements provoquent un choc d'offre ? Ce sont des évènements très souvent liés au cout de production, ou à la production en général :
- des impôts aux taxes : une hausse ou une baisse est un choc négatif ou positif qui se traduit par un déplacement de la courbe d'offre vers la gauche, ou vers la droite.
- Le prix des facteurs de production (salaire par exemple) : une hausse ou baisse est un choc négatif ou positif qui se traduit par un déplacement de la courbe d'offre vers la gauche, ou vers la droite.
- La productivité (c'est-à-dire l'efficacité avec laquelle l'entreprise fonctionne) : un gain de productivité est un choc d'offre positif qui déplace la courbe d'offre vers la droite.
Ex : la sécheresse et la canicule de 2010 en Russie qui ont entrainé la perte du quarte des récoltes en céréales ont entrainé : choc positif d'offre, choc négatif d'offre, choc positif de demande, choc négatif de demande
C; L'impact des chocs
Situons-nous au niveau de l'offre et de la demande globales.
- Exemple 1 : choc de demande positif (= hausse du revenu des ménages, ex : l'Etat augmente la prime pour la rentrée scolaire, les allocations familiales, les APL), cela se traduit par un déplacement vers la droit de la courbe des demandes. Il y a donc un nouveau point d'équilibre entre la demande et l'offre, avec la demande globale égale à l'offre globale : c'est la croissance économique. Quand les prix augmentent, c'est l'inflation. On peut prévoir les effets de chocs subis ou de chocs souhaités par le gouvernement.
- Exemple 2 : hausse des couts de production (hausse du pétrole, du smic) : déplacement vers la gauche de la courbe d'offre : cela constitue une récession économique, et une inflation. Certains considèrent que le smic est un revenu des ménages (choc positif si on l'augmente : relance de la consommation) mais d'autre le considèrent comme un cout de production (choc négatif : récession et inflation).
Ex : une diminution des salaires des ménages au sein d'une économique provoque : un déplacement de la courbe de demande, un déplacement de la courbe d'offre, un nouvel équilibre se traduisant par une baisse de prix et des quantités produites, un nouvel équilibre se traduisant par une hausse de prix et des quantités produites
- La sensibilité de la demande ou de l'offre aux prix = l'élasticité-prix
Comment varie la demande quand le prix varie ? Dans quel sens et dans quel proportion elle augmente ou elle baisse ? C'est l'élasticité-prix qui mesure la sensibilité de la demande par rapport aux prix. Elle indique de combien varie la demande quand le prix varie de 1%.
Elasticité demande/prix = ( D1-D0)/D0 ) / ( (P1-P0)/P0 ) = (ΔD/D) / (ΔP/P)
Ex : le prix d'un paquet de cigarettes passe de 6,50€ à 7€. La demande d'un individu passe de 6 paquets/mois à 4. L'élasticité demande par rapport au prix (d/p) est environ -4. Quand le prix augmente de 1%, la demande diminue alors d'environ 4%.
La demande de certains biens réagit fortement aux prix. L'élasticité dépend de l'existence ou non de biens substituables. S'il existe de nombreux biens substituables, une variation du prix du bien à la hausse détournera les consommateurs de la consommation de ce bien et les conduira à consommer les autres biens substituables, l'élasticité est donc forte. A l'inverse, s'il n'y a pas de bien substituable, le consommateur est « piégé », sa demande ne peut pas réagir à la hausse de prix : elle est inélastique.
- demande inélastique : biens de première nécessité
- demande élastique : biens de luxe
Le concept d'élasticité est fréquemment utilisé en économie, notamment pour mesurer l'effet sur la demande de politiques publiques, de contrôle des prix (ex : prix du tabac, ou de l'essence).
...