Analyse de situation d'hygiène 2.10
Par Junecooper • 23 Août 2018 • 1 296 Mots (6 Pages) • 508 Vues
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- Les conséquences
La toilette du patient est l’ensemble des actes qui visent à assurer une parfaite hygiène du corps, hygiène étroitement associée à celle de l’environnement immédiat du patient (vêtement, lit, chambre).
D'après le Code de la Santé Publique
L'hygiène corporelle est un soin infirmier sur rôle propre ;Art R.4311-5 décret 2004-802 du 29/07/2004
L'infirmier diplômé d'état a pour objectif :assurer le confort et la sécurité des patients Art R 4311-5
Le droit à la dignité est aujourd'hui un droit fondamental. Il est inscrit à l'article L. 1110-2 du Code de la santé publique.
En s'appuyant sur mes connaissances, la législation et mes recherches je constate de nombreux écarts avec les faits de ma situation d'hygiène.
En effet malgré que le soin d'hygiène corporelle fût réalisé, il a connu des limites lorsque le sécuridrap n'a pas été changé mais partiellement essuyé à l'aide d'un gant humide. L'impact n'est donc pas négligeable en terme de confort et de bien-être puisque l'environnement immédiat du patient et plus précisément la culotte du sécuridrap n’était pas dans un parfait état de propreté à la fin du soin, engendrant entre autre des problèmes d'odeurs.
Par ailleurs le risque infectieux est important puisque les selles sont le principal réservoir de micro-organismes, Madame R risquait donc de faire une infection urinaire, en effet le gros intestin contient de nombreuses bactéries, ce qui est tout à fait normal et utile. Celles-ci, présentes dans les selles, peuvent contaminer l’urètre, très proche de l’anus, et remonter jusqu’à la vessie. La contamination de l’urètre peut donc être favorisée dans cette situation puisque Madame R va rester au contact du sécuridrap taché avec des selles plutôt longtemps. De plus comme pour toute infection, l’état des défenses naturelles, locales (dans la vessie) et générales (anticorps) joue un rôle dans le déclenchement d’une cystite, chez Madame R. qui est une patiente âgée qui s'hydrate peu et très anxieuse les défenses sont donc moins efficaces. Enfin, même si généralement l'évolution tend vers une guérison en quelques jours avec des antibiotiques, des complications sont parfois possible, la plus fréquente d’une cystite est une extension de l’infection vers un rein (pyélite ou pyélonéphrite) qui se manifeste alors par de la fièvre et des douleurs dans le dos et le flanc. La pyélite ou la pyélonéphrite se traitent également par des antibiotiques, mais pendant une période plus longue que la cystite.
- Les solutions
Les solutions que j'ai donc envisagé pour éviter que ce problème se reproduise serait premièrement une augmentation du budget consacré au matériel notamment au linge dans les lieux de vie comme les USLD et les EHPAD car le manque de moyens dans ce domaine peut s'avérer catastrophique. Ensuite, la possibilité de pouvoir nettoyer sur la place les sécuridraps sans restrictions ( exemple souillure selle ) mais avec l'instauration d'un protocole à respecter à la lettre pour le lavage afin d'éviter tout risque infectieux. Enfin, il faudrait prévoir d'autre moyen de contention au cas où aucun sécuridrap propre ne serait disponible à fin d'éviter tous problèmes sécuritaires.
Conclusion
Après ce premier stage dans le monde hospitalier, j'ai pu observer que les conditions et les moyens mis à disposition pour travailler sont bien loin de la théorie. Il est donc important d'analyser et de chercher la solution la mieux adaptée dans une telle situation. En effet, fallait-il garder ce sécuridrap souillé malgré le risque d'infection ? Fallait-il l'enlever à tout prix mais risquer une chute avec peut être des conséquences importantes pour la patiente ? Situation complexe pour laquelle il est difficile de trouver une solution pleinement satisfaisante. Néanmoins, il a fallut que l'infirmière prenne une décision en favorisant la sécurité au détriment de l'hygiène.
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