Fiche de lecture: le métier d'homme, Jollien Alexandre
Par Plum05 • 30 Août 2018 • 1 036 Mots (5 Pages) • 702 Vues
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La souffrance et le désespoir sont les principaux obstacles conduisant au combat. En parlant de souffrance, l'auteur parle de la souffrance humaine et non des maux soignés par les médicaments. « Le métier d'homme, art de vivre fatal que chacun pratique au quotidien […], exige des ressources, une constante ingéniosité déployée pour faire de la vie une victoire, pour assumer sa condition ». La souffrance est une épreuve obligatoire dans la vie de l'homme. Cette dernière est « l'antidote au désespoir » car elle privilégie le bonheur et la joie.
Toute personne souffrante doit être extrêmement entourée. En effet, toute présence minime soit-elle est primordiale car elle permet d'avoir du soutien, ce qui est indispensable. Le souffrant peut ainsi utiliser et tirer profit des ressources d'autrui pour surmonter sa souffrance. Mais cette présence peut devenir « un obstacle au progrès ». Outre le soutien, certaines personnes sont source de moqueries et de jugements entraînant le souffrant dans un isolement parfois irréversible. L'auteur s'inspire de l'expérience des autres (« ratés, légumes, malades ») et se rend compte que leur objectif principal est de ne pas se voiler la face. « Ils affrontent la réalité au jour le jour avec humilité et humour ».
L'auteur fait une fois de plus référence à Nietzsche pour parler du corps qui « joue un rôle décisif dans la construction de soi ». Le corps subit la douleur et le place donc au cœur du combat contre la souffrance. Cette place centrale, impose à l'homme de connaître son corps pour pouvoir l'utiliser dans son métier d'homme. Il faut jouir au maximum de son corps et ne surtout pas le considérer comme un objet mais plutôt comme une partie essentielle à la construction de notre existence, l'outil de lutte et de progrès.
L'auteur clôt son ouvrage par un chapitre dont le titre est similaire à celui du livre, Le métier d'homme. Ce métier est décrit comme « joyeux et austère, il réclame un investissement de tous les instants ». Alexandre Jollien lutte chaque jour pour rester debout, apprendre de ses faiblesses. Pour effectuer ce combat, rien n'est plus important que la volonté mais elle peut vite s'atténuer quand le poids des épreuves est toujours plus lourd et répétitif. La lutte est continuelle et c'est pourquoi, il faut privilégier la joie à la tristesse. En effet, « le rire brise la routine et met à distance l'épreuve ». Pour lui, le combat ne peut être séparé du rire, ce dernier est primordial pour la confrontation à la difficulté. Le métier d'homme est le principal combat de la vie permettant de construire son existence avec joie et légèreté.
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