Fiche de lecture, 5 leçons sur la psychanalyse, Freud
Par Christopher • 1 Décembre 2018 • 4 239 Mots (17 Pages) • 848 Vues
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Deuxième leçon :
→ 1ère partie : les études sur l'hystérie
Freud évoque d’abord les expériences de Charcot à Paris à la Salpêtrière sur les études de paralysies hystériques → il déclare que les résultats du traitement cathartique de la 1ère malade de Breuer étaient sous l'influence de Chacot (1885-1886 : le professeur de Freud, Pierre Janet : son disciple).
Ensuite, il évoque les théories de Pierre Janet : d’après lui l’hystérie a pour cause une dégénérescence, une altération du système nerveux → les hystériques seraient incapables de maintenir en une seule unité les multiples phénomènes psychiques ⇒ dissociation mentale (clivage de la conscience).
MAIS Freud s’oppose à cette théorie : chez les hystériques certaines facultés certes déclinent mais d’autres augmentent. .
Freud abandonne la méthode de l’hypnose (dite « incertaine », « mystique ») pour soigner ses malades (il ne parvenait pas à mettre sous hypnose tous ses patients) → veut rendre le traitement cathartique indépendant.
Freud évoque alors les expérience de Bernheim à Nancy qui avait montré que les patients peuvent se souvenir à l’état d’éveil de ce qu’ils ont vu en état d’hypnose si on les interroge ensuite.
→ 2ème partie : Poursuite des travaux de Freud
Freud décide alors d’utiliser la suggestion à l’état de veille : Freud imagine qu’on peut faire parler les malades de leur pathologie alors qu’ils sont conscients : « Je réussis sans employer l’hypnose à apprendre des malades tout ce qui était nécessaire pour établir le rapport entre les scènes pathogènes oubliées et les symptômes. » MAIS affirme que c’est un procédé pénible et épuisant à la longue.
Freud découvre une force de résistance qui empêche les souvenirs oubliés de surgir à la conscience → cette force = le refoulement, processus supposé par le moi.
L'origine du refoulement : la conséquence d'un conflit psychique où les désirs (pulsions) entrent en conflit avec les « aspirations éthiques et esthétiques de sa personne. » (forces morales) → le désir est refoulé dans l'inconscient. Le refoulement épargne le déplaisir d'un conflit prolongé → le refoulement est un moyen de protéger la personne psychique.
Il revient sur un cas clinique : une jeune fille avait récemment perdu son père aimé, après l'avoir aidé à le soigner. « Sa sœur aînée s'étant mariée, elle se prit d'une vive affection pour son beau-frère, affection qui passa, du reste, pour une simple intimité. (…) Mais bientôt cette sœur tomba malade et mourut pendant une absence de notre jeune fille et sa mère. (…) Lorsque la jeune fille arrive au chevet de sa sœur morte, en elle émergea pour une seconde, une aidée qui pouvait s'exprimer à peu près ainsi : maintenant il est libre et il peut m'épouser. (…) L'amour intense qu'elle éprouvait sans le savoir pour son beau-frère la révolta et fut immédiatement refoulée. La jeune fille tomba malade à son tour, présenta de graves symptômes hystériques, et lorsque je la prie en traitement, il apparut quelle avait radicalement oublié cette scène devant le lit mortuaire de sa sœur et le mouvement de haine et d’égoïsme qui s'était emparé en elle. Elle s'en souvient au cours du traitement, reproduisit cet incident avec les signes de la plus violente émotions, et le traitement la guérit. »
→ 3ème partie : Nouvelles conclusions
Freud pointe le désaccord avec Janet : si Janet suppose que le clivage psychique vient d'une inaptitude innée de l'appareil mental à la synthèse, Freud explique l'hystérie dynamiquement : le conflit de deux forces psychiques = le conscient + l'inconscient. Le moi cherche à se défendre contre les souvenirs pénibles, sans provoquer pour autant un clivage psychique → d'autres conditions sont donc encore requises pour amener une dissociation.
Il difficile de comprendre, aux premiers abords, comment à partir du refoulement, on peut parvenir à la formation de symptôme.
Chez les névrosés, le souhait insupportable est refoulée, évitant un déplaisir MAIS le souhait refoulé « continue à subsister dans l'inconscient » → le souhait refoulé cherche divers moyens pour se satisfaire sous des déguisements, des symboles, des substituts (ruse de l’inconscient).
Le désir refoulé peut advenir à la conscience MAIS sous une forme différente, travestie, défigurée (substitution) → le substitut du souhait refoulé = le symptôme, protégé contre de nouvelles attaques de la part du moi.
Lors de la cure, si le psychanalyste parvient à ramener à la conscience le refoulé, alors un peut « trouver (...) une meilleure solution que celle du refoulement. » → plusieurs façons qui permettra de mettre fin à la névrose :
- le malade peut accepter son désir
- le malade peut sublimer son désir en le détournant vers des buts + élevés
- le malade peut condamner son désir (Freud parle de « triomphe de l’homme sur le désir » par les + hautes instances spirituelles de l’homme → le but de Freud n’est pas de dire que l’homme est à jamais prisonnier de son désir mais qu’il peut en triompher par la raison.
Troisième leçon :
→ introduction : Freud rappelle les inconvénients rencontrés dans la méthode des traitements par suggestion → « en lui demandant de dire ce qui lui venait à l'esprit, la première idée qui surgissait se rapportait à ce qui était prétendument oublié : l'idée incidente qui surgissait contenait à coup sûr l’élément cherché. » MAIS ceci manque de précision : des idées surgissent bien MAIS il est peu probable qu'elles correspondent bien à l'événement recherché.
→ 1ère partie : la cure psychanalytique
Le psychisme selon Freud est déterminé par l’inconscient = du principe du déterminisme psychique → pour atteindre cet inconscient, il faut vaincre des forces qui résistent à sa compréhension, qui empêchent le refoulé d’accéder à la conscience :
- si la résistance est faible, le souvenir vient facilement à la conscience
- si la résistance est forte,
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