Accompagnement Educatif et Aide Individualisée dans les actes de la vie quotidienne
Par Andrea • 18 Avril 2018 • 2 742 Mots (11 Pages) • 711 Vues
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Je profite de ce moment pour communiquer avec les personnes. C’est un moment relationnel très privilégié et pour que tout se passe bien il est important que le résident soit apaisé, rassuré et surtout en confiance.
C'est également le moment pour eux de parler de leur journée, leur santé, leurs craintes et leurs angoisses.
Nous sortons toutes deux des sanitaires, je l'invite à ouvrir son lit, ce que nous faisons toutes les deux. Mme B aime faire les choses à deux car cela l'encourage au cas où elle se tromperait, c'est également une manière pour elle d’observer son lit propre et bien fait. Je lui ferme complètement ses volets de par ses habitudes, et afin que cela ne la perturbe pas le lendemain matin.
J’observe un méli-mélo de photos accrochées au mur, je m’arrête et lui demande qui sont ces personnes. Elle s'approche avec le sourire et me répond qu'il y a plein de monde, je lui souris et lui demande si c'est de la famille (Plusieurs photos avec des noms inscrits dessus y sont accrochées au mur afin que Mme B. s’y retrouve). Elle me répond que oui, toutes ces personnes sont de sa famille. En effet, on y aperçoit ses frères et soeurs, ses enfants, ses petits enfants, et même des résidents, de multiples souvenirs avec Mme B présente sur ces photos. Il est important pour la personne d'avoir son espace qui lui est propre et personnel. Sa chambre avec ses objets personnels, sa décoration, ses photos souvenirs... afin qu’elle s’y retrouve et se sente rassurée.
Si le résident donne le droit d'accéder à cet espace intime au moment du coucher, c’est qu'il a une certaine confiance et qu'il veut peut être en témoigner, ou bien approfondir une relation qui lui est bénéfique et rassurante.
Je vois que Mme B, a de petits yeux et semble fatiguée. Je lui demande si elle l'est. Elle me répond que oui et que les journées sont dures. En effet Mme B participe au Pôle d'Activités et de Soins Adaptés, elle y est toute la journée, ce qui la fatigue beaucoup plus.
Je lui explique que le sommeil est un besoin vital et réparateur pour la personne. Je prends mon cas comme exemple et lui explique que moi même j’ai besoin de beaucoup dormir afin d'être reposée et en pleine forme pour le lendemain. J’essaie également de lui montrer des signes de fatigues tels que le bâillement et le picotement des yeux.
Le calme et l’apaisement sont nécessaires pour passer une bonne nuit.
J'accompagne Mme B à son lit, elle y entre, s'installe confortablement dans la position qu'elle a choisi. Auprès d'elle sur la table de chevet se trouve la sonnette en cas de besoin, son verre d'eau, sa lampe de chevet allumée avec un éclairage doux, ses lunettes ainsi que son téléphone et son réveil préparés par mes soins en fonction de ses habitudes. Elle se retourne vers moi et me souhaite une bonne nuit. Je lui répond également "bonne nuit " et sort discrètement de la chambre.
La façon dont on se dit " bonne nuit ", les positions dans lesquelles on se place, ou encore l'objet qu'on a besoin pour dormir, résultent de notre vécu car chaque personne a sa façon d'appréhender le coucher selon ses croyances et ses habitudes. Accompagner l'autre au moment du coucher, c’est respecter sa culture, ses valeurs, c'est faire d'une chose naturelle et essentielle un moment privilégié.
Tous les résidents ont des chambres individuelles, le manque de communication avant de dormir peut perturber le résident. C'est pour cela que nous essayons de communiquer un maximum avec eux afin qu'ils se sentent en sécurité.
De plus, c'est à ce moment là que le résident se dévoile, l’écoute est donc importante. Des tisanes sont également proposées par les veilleuses de nuit pour ceux qui ne dorment toujours pas, ce qui permet un dernier instant de communication partagé ainsi qu’un apaisement avant de dormir.
3) Motivation du choix :
J'ai choisi le moment du coucher car c'est un moment privilégier pour le résident. C'est l'occasion d'apaiser le stress et les tensions de la journée, puis de passer une nuit calme et sereine. Ce qui est important pour le bon déroulement du jour suivant.
L’AMP doit être capable d’accompagner le résident dans ces différentes dimensions afin que celui-ci trouve une certaine « satisfaction » et un plaisir à s’endormir.
Après consultation des transmissions sur Mme B. ainsi que ma participation à plusieurs réunions d'équipes pluridisciplinaires, je me suis tournée vers Mme B.
En effet, d'après les 14 besoins de Virginia Anderson, les besoins principalement perturbés de Mme B sont les besoins de se vêtir et se dévêtir, ce qui pose problème au besoin de dormir et se reposer. Sans un bon accompagnement, Mme B déambule nue ou habillée toute la nuit sans savoir où elle va ou ce qu'elle fait, ce qui la perturbe complètement.
J’ai donc voulu en savoir plus afin de lui apporter mon aide. Un accompagnement lors du coucher est bénéfique pour cette personne.
4) Les différentes dimensions :
Dimensions sociales :
Bien entourée par sa famille, Mme B n’hésite pas à solliciter les autres résidents lors des repas, du goûter afin de ne pas être en retrait. Parfois le soir, elle demande à rester en compagnie de résidentes pour discuter. La veilleuse de nuit la sécurise lorsqu’elle passe dans les chambres pour les tisanes, un dernier contact pour elle qu’elle apprécie beaucoup.
Dimensions culturelles :
Comme la plupart des résidents, les cultures et valeurs des personnes persistent même entrés en institution. Les photos accrochées dans sa chambre laissent des souvenirs, ou encore les objets qu’elle garde auprès d’elle pour dormir. Toutes ses habitudes résultent du passé de Madame.
Dimensions éducatives :
L’apprentissage des gestes comme le moment où j’ai aidé Mme B. à se déshabiller en lui montrant la façon simple de procéder, le brossage de dent ou encore l’importance du sommeil.
La personne a besoin de se sentir encouragée à apprendre, et autorisée à se tromper. Il faut encourager les essais, valoriser les réussites et dédramatiser les erreurs.
Dimensions affectives :
Mme B. porte beaucoup d’affection à sa famille,
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