Corpus Exclusion
Par rara782 • 17 Mars 2023 • Étude de cas • 1 048 Mots (5 Pages) • 445 Vues
Corrigé sur l’exclusion
Une nouvelle catégorie sociale prend une expansion considérable, celle des exclus, au point qu’il s’agit d’un problème de fond de la société, comme le montrent les quatre auteurs du corpus. Est-il possible d’expliquer ce fléau ?
La confrontation des documents permet de définir d’abord l’exclusion et ses victimes, puis d’en dégager certaines causes ; enfin de montrer les limites des réponses actuelles et les améliorations à apporter.
L’exclusion a évolué, elle touche à présent de nombreuses personnes qui souffrent beaucoup.
Des traits communs soulignés par la majorité des auteurs apparaissent chez les exclus : la souffrance. Jean Tardieu, dans un extrait du recueil poétique Histoires obscures, intitulé « Le Malheur », évoque les misères humaines. Jean-Baptiste de Foucault, dans un entretien au Macadam journal, de septembre 1994, renchérit en mettant l’accent sur la solitude des exclus ; en effet, hors de la sphère sociale, ils ont beaucoup de mal à avoir un lien avec les inclus. René Lenoir, dans un entretien accordé à La Croix l’événement, du 25 et 26 septembre 1994, accentue ce point de vue en montrant qu’en 25 ans la consommation des médicaments psychiatriques a sextuplé. Selon lui, la société française se réfugie dans la médication à cause de l’angoisse.
Les auteurs s’intéressent ensuite à l’augmentation de l’exclusion. Ainsi, René Lenoir remarque que la population des exclus a subi une notable mutation, depuis 20 ans. En 1974, trois catégories constituaient les exclus : les personnes âgées, handicapées et inadaptées sociales. Les indigents se cantonnaient alors dans les banlieues défavorisées. Or, si une réponse légale et des mesures appropriées ont pu résoudre les difficultés des deux premiers groupes, il n’en est pas de même pour les inadaptés dont la population n’a cessé de croitreA ce sombre constat, Jean-Baptiste de Foucauld ajoute que la situation risque de s’aggraver.
De plus, les auteurs évoquent une hétérogénéité de l’exclusion. René Lenoir explique qu’un français sur dix est touché par ce fléau. Les chiffres du rapport au ministre des affaires sociales, « les noyaux durs de la grande exclusion », prolonge cette idée en précisant la répartition des exclus : 6 180 000 personnes ont des difficultés d’insertion sociale et parmi elles 1 270 000 sont en grande difficulté. Pour certains, le handicap se situe au niveau de l’emploi : chômeurs de très longue durée et 300 000 jeunes de moins de 25 ans sont concernés par l’exclusion. D’autres victimes connaissent, en outre, le problème du logement, sans compter les 3 000 000 d’illettrés et la population socialement marginalisée des prisons et du secteur psychiatrique.
L’exclusion est donc en forte progression. Trois causes sont mises en exergue.
D’abord, les auteurs soulignent les problèmes liés à l’emploi. Jean Tardieu les dénonce en termes d’injustice et d’exploitation de la misère. Jean-Baptiste de Foucauld appuie cet avis en pensant que la crise de l’emploi se situe au même niveau que les deux autres crises qu’il analyse. Lenoir dément en indiquant que celle-ci est essentielle et même constitutive des sociétés riches et industrialisées qui, pour améliorer la productivité, ont choisi la mécanisation excessive plutôt que des conditions de travail, inaugurant ainsi l’ère du chômage de masse.
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