SYNTHESE DE DOCUMENTS CAS

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Le développement des techniques de production a modifié la perception des spectateurs sur l’objet. En effet, un objet produit manuellement est d’avantage valorisé par l’acquéreur puisque la production de celui-ci a couté à son créateur en temps, en énergie et en matière grise alors qu’un objet industriel ne possède aucune valeur. Pour appuyer cette idée Zinna indique que « l’unicité déclenche un faire qui valorise la différence et l’exclusivité de l’objet produit » (l.14-15). Benjamin quant à lui, indique que l’objet manuel est l’œuvre d’un rituel souvent spirituel mais qu’en passant une œuvre par le filtre de la reproduction standardisée alors celle-ci perd son caractère d’objet unique. Pour ces deux auteurs, toute copie d’un objet unique dévalorise alors sa perception, l’objet et donc dégradé non pas par son aspect ou son physique mais par son mode de production.

Depuis l’évolution des techniques de production l’objet a été dénaturé, cependant, depuis quelques temps le retour de l’unicité réapparait et permet donc à l’objet de retrouver son aura auprès des acquéreurs ou spectateurs.

Le design consiste à la création d’un objet qui se situe à la croisée de l’art, de la technique et de la société. Le but premier du design est d’inventer, d’améliorer ou de faciliter l’usage ou le processus d’un élément ayant à interagir avec un produit ou un service matériel. Dans cette synthèse, le design est définit comme la technique émergente permettant à un objet sérielle de retrouver d’après Benjamin son aura. Pour confirmer, Zinna décrit le design comme « la tentative de réintroduire des effets esthétiques et de singularité » (l.49-50). En effet, pour rendre à l’objet industriel son unicité, l’auteur indique qu’il y a deux méthodes possibles, signer l’objet ou bien introduire lors de sa fabrication une nouveauté tant dans la forme que dans la matière, c’est-à-dire rendre l’objet différent d’un autre en modifiant sa composition, son aspect.

Le design peut aussi être représenté par une œuvre d’art comme l’indique Benjamin à travers son essai. Effectivement, « la valeur unique de l’œuvre d’art authentique se fonde sur un rituel qui fut sa valeur d’usage originelle et première.3 (l.38-40) c’est-à-dire que l’œuvre d’art, objet unique obtient son unicité de la production réfléchie de son créateur.

Pour conclure, la deuxième révolution industrielle a eu un impact néfaste sur la valeur des objets puisqu’ils ont été dévalorisés aux yeux des acquéreurs, cependant, grâce au design, l’objet est en mesure de retrouver son aura et donc sa valeur.