Polyeucte, Corneille, 1643

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On apprend que Polyeucte, n'a pas cédé. Il a regardé le martyre de Néarque d'un œil froid. Aussi Albin, confident de Félix, qui a assisté au supplice, tâche-t-il de le fléchir. Mais, avant de le faire conduire au supplice, il demande qu'on lui amène son gendre (scène 5).

À l'acte IV, Polyeucte est dans le palais : il s'épouvante à la pensée qu'il va se trouver en face de Pauline, et demande qu'on cherche Sévère à qui il a un secret à confier. Pauline paraît. Elle supplie Polyeucte de faire un geste. Polyeucte n'a qu’un instant de faiblesse avant de se ressaisir. Si Pauline l'aime comme elle le dit, qu'elle se convertisse et le suive ; sinon qu'elle épouse Sévère. Et à la scène 4, Polyeucte confie sa femme au favori de l'empereur, puis il se retire, emmené par les gardes. Polyeucte sorti, Pauline prie Sévère d'intervenir en faveur de son époux. Sévère, toujours généreux, est prêt à le faire (scène 5).

Nous apprenons, à l'acte V, que l'intervention de Sévère est restée sans résultat ; Félix y a vu un piège pour éprouver sa fidélité à l'empereur. Malgré Albin, qui tente encore de sauver Polyeucte, il veut que son gendre se soumette ou périsse. Il tente encore cependant (scène 2) de le faire fléchir sans succès. Les scènes 4, 5 et 6 de l'acte V ne sont qu'un épilogue ; Polyeucte n'est plus, mais le rayonnement de la grâce chrétienne du martyre opère alors des miracles. Félix, durement semoncé par le favori de l'empereur, s'aperçoit enfin que ses lâchetés ne lui servent de rien, et, dans un élan qui surprend, il embrasse à son tour la foi chrétienne . Quant à Sévère, il promet de tenter de fléchir l'empereur, injustement courroucé contre les chrétiens.

- Tragédie en 5 actes et en vers

- Citation : Polyeucte va être exécuté s'il ne renonce pas à sa foi chrétienne. Sa femme Pauline l'adjure de renoncer à sa foi par amour pour elle :

- Pauline : Quittez cette chimère, et m'aimez.

- Polyeucte : Je vous aime, beaucoup moins que mon Dieu, mais bien plus que moi-même. (Acte IV, scène III)

- Première représentation en 1641 au théâtre du marais. Cette tragédie est inspirée par le martyre de Polyeucte de Mélitène sous le règne de Valérien en 259.